[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX II

Épisode 226 : Deux Mille Ans

J'avais laissé Sieg et Armin échanger des derniers mots avec leurs proches pendant que je m'étais mise à l'écart. J'avais aussi eu l'occasion de parler rapidement avec Grisha qui était venu me rejoindre.

Car bien qu'il aimât son fils, il ne pouvait nier la gravité de la situation et de ses actes.

- Le titan assaillant peut voir le futur d'une certaine extension... À travers les souvenirs de son successeur, mais il n'est pas omniscient. Et cette capacité n'est dès fois pas toujours accessible, m'avait-il expliqué, la voix grave. Des souvenirs nous viennent de temps à autre. Jamais je n'aurais imaginé un tel futur.

Ensuite, mon métier lui avait suscité son intérêt, lui qui avait été docteur aussi dans ce même pays qui à son époque, ne connaissait rien de la médecine. Savoir qu'une faction médicale avait été créée et qu'on pratiquait désormais la chirurgie sans tabou était quelque chose qui l'avait impressionné en tant que confrère de la profession.

Puis peu à peu, Armin et les détenteurs avaient commencé à s'éclipser en un battement de cil, et je m'étais retrouvée seule avec Sieg.

- Sans vouloir t'offenser doc', je pense pas que tu pourras arrêter le g...

- Tais-toi. On peut toujours essayer et tu ne connais pas tout sur les Rosenbaum. Je posséderais une petite part d'Ymir et avec ton sang royal on pourrait peut-être arrêter les colossaux. Ah, et avant que tu te défiles, Rivaille t'attend au tournant, donc réfléchis bien à tes prochains mots.

Sieg fronça les sourcils mais il ne pipa mot. Du moins pas tout de suite. Il baissa la tête et fixa ses mains.

- Si Rivaille doit me tuer... Je suis prêt.

- Quoi ?

Calme-toi, calme-toi, calme-toi... Non ! Pourquoi je suis entourée que de personnes qui... Non, non, non, souffle, souffle à fond ! Tu as le bestial entre tes mains !

Je respirais profondément, tentant de calmer mes nerfs.

- Non. J'ai d'autres plans pour toi justement. De un, arrêter le grand terrassement, de deux, te faire quitter ce lieu pour que tu nous aides à arrêter Eren, de trois, utiliser la fin de la charge qui te reste pour te livrer à Mahr et redorer notre blason.

Cette fois, le capitaine des guerriers me dévisagea en fronçant les sourcils, et je soulevais son regard, la tête haute.

- Quoi ? Un problème ? Il doit te rester à peine cinq mois à vivre non ? Quatre mois ? C'est absolument rien dans une vie... Une vie où tu as manipulé deux pays, et détruit d'innombrables vies, dont la mienne. Alors ne joue pas les surpris. Pas maintenant. Puis si tu es prêt à mourir de la main de Rivaille, tu peux encore tenir un peu non ?

- Donc ton plan c'est de nouer un lien avec Mahr en m'offrant dans un paquet cadeau ? Et tu penses que ça va libérer les eldiens ? Rien ne changera et ils t'utiliseront comme bouclier doc'. Mahr ne s'abaissera jamais à...

- MON PLAN SERA TOUJOURS MEILLEUR QUE L'EUTHANASIE OU LE GÉNOCIDE ! Finis-je par lui hurler dessus, ma patience atteignant ses limites. TU CROIS QUE J'AI PAS RÉFLÉCHI À ÇA ?! SI ON VEUT ARRÊTER CETTE GUERRE, SI ON VEUT ARRÊTER CE CYCLE DE HAINE... C'EST LE SEUL MOYEN SUR LE LONG TERME QUI PEUT MARCHER ! DONC JE T'INTERDIS DE MOURIR TOUT DE SUITE, POINT ! SI C'EST PAS MA HAINE POUR TOI QUI TE JUGERA, TU LE SERAS PAR UNE INSTANCE DE JUSTICE !

On se regarda droit dans les yeux, la tension palpable, seuls dans ce monde où personne d'autre ne pouvait nous entendre, et je tournais finalement la tête pour briser notre regard avec la colère qui avait rougit mes joues.

Les derniers mots de Magath m'avaient beaucoup fait réfléchir depuis que nous étions arrivés à Odiha et que nous nous étions confrontés pour la première fois à la horde des colossaux.