Épisode 220 : Contre-temps

1.3K 129 627
                                    

je viens fraîchement de finir l'écriture de ce chapitre, j'ai relu mais c'est possible qu'il reste des coquilles, dites-moi !

La terre tremblait sous nos pieds.

Elle tremblait et grondait à chacun de leurs pas.

Et je refusais d'y croire.

Une journée en bateau, une nuit pour attendre la maintenance de l'avion, un con qui nous l'avait troué... Pour qu'on se fasse rattraper par eux ?

On ne réussira jamais.

- Tss, manquait plus qu'eux.

Je regardais le caporal, abasourdie et en panique.

Le grand terrassement, les titans colossaux nous avaient rattrapé et c'était tout ce qu'il disait ? Manquait plus qu'eux ? Alors que mes cuisses tremblaient...! Que mon cœur battait à mille à l'heure !

Que le choc et la terreur étaient si grandes, si envahissantes et monopolisaient mon esprit que je peinais à articuler un traître mot ! J'en avais la chair de poule et mes jambes refusaient de bouger !

Du coin de l'œil je vis Reiner quitter le hangar pour voir ce qu'il se passait et sa mine se figea d'horreur, tandis que ses yeux s'écarquillèrent à la vue qui devait se profiler au loin derrière moi.

Je sentis mes jambes faiblirent et je mis une main sur l'épaule de Rivaille pour me retenir in extremis. Ma respiration était en train de s'accélérer, sans que je n'aie la force de la contrôler pour me calmer.

Ils sont là.

À mon contact, le caporal-chef s'empara vivement de mes avant-bras pour me redresser. Son regard était sombre. Son visage, fermé. Sa mâchoire serrée. Je le vis ouvrir la bouche pour me parler mais il sembla changer d'avis, ou il cherchait peut-être ses mots, pendant que le grondement des colossaux nous envahissait.

- Rivaille Ackerman, si tu me dis de me ressaisir... Murmurais-je, tremblante, face à son expression sévère. Je... J-je pleure.

Je l'entendis grincer des dents et il détourna son regard en resserrant sa prise sur mes bras, nerveux.

- Inspectez le moteur bon sang ! Bougez-vous !

- Tenez le carburant prêt pour faire le plein !

En entendant les voix des mécaniciens, mon angoisse redoubla. 

Je savais que ce n'était pas le moment, mais je sentais vraiment que j'allais éclater en larmes. J'avais beau serrer ma mâchoire tellement fort aussi, j'avais beau me marteler l'esprit pour me calmer et ne pas craquer, cela était au-dessus de mes moyens.

Le grand terrassement nous avait rattrapé. J'entendais hurler les hommes de Kiyomi qui faisaient de leur mieux pour la maintenance de l'avion bien que Frock ait tiré dessus, et nous étions finalement tous impuissants sur ce quai. Que pouvions-nous faire d'autre à part attendre l'hydravion ? Nous ne pouvions pas nous mesurer à la horde des titans colossaux.

Et à chaque fois que je me sentais acculée, dans une situation de vie ou de mort... Mes pensées se tournaient vers Kuchel, dans un manque abyssale et l'espoir absolument impossible de pouvoir la resserrer une dernière fois dans mes bras.

Je sursautais tout à coup à un vacarme bien plus bruyant que tout à l'heure, et lorsque je me retournais enfin pour confronter ma peur... Je vis les titans descendre les collines. Un avait glissé et rasait tous les arbres devant lui.

L'horreur me frappa de nouveau.

Leurs pas de géant les faisaient avancer bien plus vite. Ce n'était peut-être qu'une simple question de minute pour qu'ils nous marchent dessus. Les titans en tête de fil avaient déjà fini d'arpenter les collines et arrivaient sur le port.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant