Épisode 248 : L'Enfer

1.2K 122 688
                                    

Hello ! Petit rappel avant de commencer : c'est une fiction classée adulte. En faisant le choix de lire mon histoire, vous prenez la responsabilité de heurter vos limites si mon écriture vient à les franchir. En somme, ce n'est plus le problème de l'auteur.

Un enfant ne se faisait pas seul, et les jours qui suivirent, j'attendis le bon moment pour en parler avec Rivaille.

Mais il n'y en eut pas.

Alors que notre première semaine avait été dépourvue d'événements, nos responsabilités nous rattrapèrent bien vite.

Armin avait fait son rapport sur la situation extérieure, et notre cessez-le-feu signé avec le commandant de Mahr avait été dévoilé au peuple.

Cette décision fut rapidement accueillie par plusieurs réactions à chaud et opposées : il y avait ceux qui étaient soulagés de réaliser qu'à présent, ils pourraient profiter d'un peu de paix, fatigués par la destruction et les morts.

Puis il y avait les autres.

Ceux qui refusaient de pactiser avec le diable, et ne souhaitaient pas comprendre que si on ne mettait pas fin au cycle de la vengeance, on continuerait les pertes. Sans surprise, cette catégorie de la population comprenait beaucoup d'anciens Pro-Jäger et leurs adeptes.

Et ces derniers-là... Nous détestaient, Rivaille, Armin et moi.

Pour eux, nous étions les « traîtres à la nation ».

Toutefois, l'avantage avec Faustina et son sale caractère, c'était qu'elle savait comment remettre les points sur les i. Elle n'enjolivait pas ses mots et dans cette tension d'après-guerre, elle avait fait comprendre que ceux qui continueraient les conflits au lieu d'aider à la reconstruction du pays, pouvaient littéralement quitter Paradis à la barque.

Pour une fois, ce n'était pas la diplomatie d'un politicien qu'on recherchait.

C'était quelqu'un qui aurait la force de caractère pour faire ce qu'il fallait afin d'éviter d'autres pertes humaines. Et on la respectait particulièrement car, par sa carrière de médecin, elle avait créé une proximité avec les habitants.

Rivaille et moi avions aussi dû faire notre première apparition publique et j'avais été forcée de prendre la parole, à la capitale.

Mais passer à côté du QG militaire, m'avait fait faire une autre crise de panique et j'avais écourté mon discours autant que je le pouvais. J'avais ainsi vaguement remercié l'aide de tout le monde, parlé de nos relations avec Mahr et appelé à l'unification nationale, blablabla.

Avant d'annoncer que je laissais pour le moment la direction du pays à Faustina, et que des porte-paroles pour les brigades et la garnison allaient être choisis.

Je n'avais pas informé la principale concernée qui courut me rattraper après, quand je me pressai de regagner ma calèche.

- Directrice, vous êtes sûre ? Je ne me complains pas de cette... Promotion de... De jamais vu dans l'Histoire, mais...

- Vous êtes à la hauteur, et c'est tout ce qui compte. Vous avez fait du bon travail en mon absence et...

Je me retournai à demi vers elle.

- Je suis fatiguée, Faustina. Je suis fatiguée... Et en colère. Tous ces gens qui m'ont applaudie de plein cœur ou par politesse... Combien d'entre eux ont aussi applaudi l'explosion ? Non, je ne veux pas savoir, m'empressai-je de dire quand je la vis ouvrir la bouche. Par ailleurs, quand ce pays était à deux doigts de s'effondrer, c'est vous qui êtes venue me chercher et personne d'autre. Votre capacité à gérer une crise à tout épreuve avec des nerfs d'acier... Vous êtes la personne la plus taillée pour ça. Ah, par contre, je veux Anka, la rousse qui était toujours aux côtés de Pixis, et Hitch Dreyse comme référentes et porte-paroles des deux autres factions.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant