Épisode 249 : Le Frère Et La Sœur

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Dites-moi quand je fais des fautes ou quand je me trompe dans les prénoms SVP ! Je pourrai corriger avant que d'autres lisent mes bêtises !!

Je jetai un coup d'œil aux passants, sur la rue commerçante.

En voyant des couples et des familles se promener, quitter et entrer dans les boutiques, acheter du pain et des délices de la boulangerie, personne n'aurait pu croire que soixante-dix pour cent de l'humanité avait été simplement éradiquée de ce monde, il y a six mois.

Et voir ce pays se reconstruire, prouvait l'efficacité de la nouvelle dirigeante. Bien sûr, il y avait des zones d'ombres : des villages encore en ruine, des familles toujours aussi détruites, des commerces qui avaient du mal à redresser la pente, des gens qui pensaient ardemment que leurs êtres aimés étaient toujours en vie et refusaient leur disparition soudaine et l'horreur de ce jour.

Peut-être même que ce décor qui se dressait sous mes yeux était complètement faux aussi. Que ce beau monde sortait pour se changer les idées, et qu'une fois rentré chez eux, le deuil les étreignait à nouveau. Ou alors, c'était juste moi, et je me projetais en ces citadins qui essayait seulement de profiter des derniers jours ensoleillés, avant l'arrivée de l'automne.

- C'est pour ça que vous m'évitiez ? Parce que votre mari a tué mon paternel ? Vous, alors ! Je veux vous étriper ! Et je ne suis pas de nature violente, mon dernier meurtre à mon actif c'était un moustique !

Je détournai les yeux de la rue pour les poser sur mon compagnon.

Alexis avait les cheveux mi-long, mais plus courts que les miens. Les siens s'arrêtaient à un millimètre de ses épaules pour éviter de les toucher, et je devais avouer que cela lui allait vraiment bien.

Il faisait son âge... Et il attirait encore plus les regards.

Des femmes des tables voisines murmuraient entre elles, et lui jetaient des petits coups d'œil en coin... Ou peut-être qu'elles avaient entendu l'atrocité de la conversation - on parlait de meurtre quand même.

Toutefois, sa colère l'avait fait légèrement rougir, et c'était une vue rare.

Alexis m'avait envoyé une lettre le mois dernier pour me donner rendez-vous, et si au début j'avais été réticente de sortir, je m'étais dit que je lui devais la vérité : nous avions rencontré sa famille, et les atrocités du Duc à mon égard l'avait conduit à sa mort.

Mais je ne pensais pas qu'il m'en voudrait seulement pour avoir coupé contact avec lui.

L'assassinat de son père ne l'avait absolument rien fait.

Rien.

Et j'en perdis mes mots, en me redressant.

Cette famille... Je ne m'y ferai jamais ! Jamais !

- Eh bien ?! Excusez-vous ! Qu'attendez-vous ?! Je suis très fâché Nausha !

- Je... Euh... Désolée... Mes sincères condoléances... Pour la mort de...

- Vous ne suivez pas ! Voulez-vous vraiment de moi, ma chère ? Cela me fait douter de vos sentiments ! Vous me vexez incroyablement ! C'est une souffrance !

- Hein ? Ne... Ne criez pas comme ça ! Chuchotai-je finalement, abasourdie. Vous allez faire croire que nous sommes... Amants ! Encore ! J'ai eu un mal fou à me débarrasser de cette étiquette !

- Tant mieux ! Ça sera votre leçon !

Je le regardai avec des yeux ronds avant de mettre ma main sur le front pour me cacher de lui, embarrassée. Pire : quand on vint nous apporter notre café, je n'osai même plus lever la tête de peur qu'on m'identifie à ce fou.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant