[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX II

Épisode 227 : Ce Mal Du Siècle

x présence de possible coquilles

Le grand terrassement avait pris fin, et il y avait un soulagement général à l'idée que ces géants ne tueraient plus personne, aux quatre coins du monde, et que les familles eldiennes à quelques centaines de mètres de nous sur la falaise, étaient sauves.

Mais deux problèmes majeurs subsistaient : Eren qui pouvait toujours bouger... Et Rivaille et sa vengeance inassouvie qui avait les mains sur son équipement tridimensionnel, et les yeux rivés sur Sieg.

Dans sa forme bestiale, il se tenait dos à la falaise et face à nous tous. Il avait choisi ce lieu stratégique pour non seulement protéger les personnes en haut, mais aussi pour se donner de la distance. Je l'avais vu rafler les rochers au sol, autour de lui, avant de les briser en mille morceaux entre ses doigts, et de former des boulets de canon, pour les lancer vers les titans primordiaux sous le joug d'Eren et d'Ymir qui se battaient encore.

Il respectait (pour le moment) mes attentes.

Malheureusement, ce n'était pas ce que voyait Rivaille, qui était une bombe à retardement.

Il suffisait juste que Falco se rapproche un peu trop du bestial, qu'il s'élancerait sur le champ de bataille, vétéran de guerre qu'il était en oubliant le danger qu'il pourrait encourir.

Je le savais.

Son expression était terrifiante. Il serrait sa mâchoire, la rage infernale dans ses traits anguleux, impatient d'enfin... Enfin achever son ultime but, l'ultime promesse.

Et je ne pouvais pas lui permettre ça.

Pas tout de suite, du moins.

Ignorant la migraine qui me martelait la tête (cadeau de Ymir avec son passé antique d'il y a deux millénaires), je m'accrochais fermement aux plumes de Falco pour remonter avec précaution son dos, et les rejoindre.

J'abandonnais l'idée d'engager une conversation. À la place... Je cherchais sa main qui serrait dans un tic nerveux le poignet de sa lame, pour créer un premier contact. Mais à la seconde où mes doigts frôlèrent sa peau, le caporal réagit au quart de tour en me rejetant.

Quand il tourna enfin la tête vers moi, mes lèvres trembler de faiblesse pure, à la froideur de ses sentiments et son regard assassin.

- Fais gaffe où tu poses ta main la toubib.

Je n'avais pas oublié ce qu'il s'était passé dans l'Axe, entre nous. La tension avait été si palpable, si forte, que nous avions été à deux doigts de craquer tous les deux, brisés par des désirs opposés et notre entêtement. Brisés par tout ce que nous avions vécu, par la perte, la souffrance, la guerre, et nous-même. Brisés par la conscience que nous ne serions plus jamais les mêmes personnes et que notre relation ne pourrait revenir en arrière.

Et je n'avais pas non plus oublié ce qui m'était venu à l'esprit - qui me revenait toujours en dévisageant Rivaille. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment d'y penser, et je décidais d'enfouir ce sujet bien profondément dans mon cœur.

Ainsi, pour calmer son animosité, je descendis d'un cran le cou du titan, et levais mes mains pour lui montrer que je n'avais pas l'intention de lui faire quoi que ce soit.

- Je suis désolée pour tout à l'heure... C'était nécessaire ! Tu... Tu ne m'écoutais pas !

Il me jeta un regard noir, furieux.

- Tss. J'ai pas fini avec toi, mais c'est pas le moment de bavarder. Tout ce que t'as à faire c'est de rester éloigner de ce macaque puisque t'as décidé de le protéger. De devenir son putain de bouclier hein ? Fallait que ça arrive.