Épisode 225 : Le Royaume Des Morts

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sorry pour les coquilles restantes🙏

En arrivant vers eux, je m'étais figée devant l'expression de Sieg.

Contrairement aux autres fois où j'avais été en sa présence, il ne portait plus ses lunettes. Et je devais l'avouer, ce qui me dérangeait amèrement, au point de serrer la lame que Rivaille avait laissé, était son expression si... morne, abattue, déconfite, presque perdante. L'expression d'un homme qui n'en avait plus rien à faire, car il était déjà perdu dans sa propre souffrance.

Et tout comme durant ma confrontation avec Eren qui m'avait regardé avec indifférence, je trouvais l'expression de Sieg inacceptable.

J'avais fait preuve d'une bonne foi immense en désirant pour le moment parler avec lui et trouver une autre solution, mais ma propre douleur à moi m'était revenue à la tronche dans une colère monstre.

Comment osait-il faire cette tête quand il est aussi responsable de ce qu'il m'a fait ? Comment ose-t-il ?!

Non, du calme, du calme.

Mon plan A était de lui parler. Mon plan B s'il restait sur ses positions ? Le faire quitter l'Axe comme j'avais réussi à le faire avec Rivaille, pour le donner en pâture à ce dernier. Car autant je voulais essayer de le rallier à nous (tirer une croix sur le bestial aurait été préjudiciable !), autant je n'allais pas jouer la survie de ce monde pour ce... minable.

Et le mot était faible.

Monsieur avait transformé les soldats de Rivaille, blessé grièvement ce dernier, a voulu euthanasier notre peuple, pour au final, faire des châteaux de sable dans l'Axe dépité.

Le concerné leva justement les yeux vers moi à ma venue, et ma fureur monta d'un cran.

Finalement, je ne pouvais pas contrôler mes sentiments. Ou plutôt, je ne voulais peut-être pas. Car son existence... Son existence était la cause du malheur de Rivaille, obsédé par la vengeance. Son existence m'avait fait perdre une partie de moi-même. Son existence avait été l'élément déclencheur pour que nos vies à tous sombrent misérablement.

Cet homme avait transformé des soldats en titans.

Des femmes, des hommes, et Falco qui s'était condamné.

Pixis, Nile... Deux hommes qui m'avaient toujours soutenu à leur manière. Et je ne parlais pas d'Erwin et le massacre de Shiganshina.

Comment ose-t-il me regarder comme s'il était l'homme le plus malheureux au monde ?

J'avais lâché la lame, l'avais attrapé par le col, l'avais secoué et je lui avais hurlé quelque chose dans les eaux de « tu n'as pas le droit de me regarder comme ça ! », mais Sieg s'était laissé faire.

Il avait à peine écarquillé les yeux, et il m'avait laissé le secouer sans exprimer aucune autre réaction, resigné.

Ça m'avait alors jeté un grand froid et je m'étais figée.

Armin en avait profité pour me tirer en arrière, inquiet, avant de m'adresser la parole :

- Eren le garde prisonnier ici, il ne peut plus rien faire... J'imagine pas tout ce que tu peux ressentir Nausha... Mais...

- Je sais, le coupais-je, dans un souffle épuisé.

Je m'assis finalement sur le sable, au milieu d'eux, et je jetais un regard assassin au bestial qui se redressait aussi pour se mettre en tailleur. Je m'emparai toutefois de la lame que j'avais laissé tomber, pour le menacer en la lui collant au cou.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant