— Bah alors petit oiseau ? C'est comme ça que tu dis bonsoir ?
Affirmatif, je n'arrive plus à supporter son sourire machiavéliquement sexy. J'ai même du mal à réprimer au fond de moi toutes les insultes qui puissent exister — et suffisamment horrible — pour définir ce mec.
Attendez, je viens de dire sexy ?
Non. il n'est pas sexy.
Mes yeux suivent le mouvement des gouttes qui passent de ses abdos, à son V bien marqué, pour ensuite glisser en dessous de sa serviette un peu bancale.
OK, il est sexy.
Je lorgne à nouveau ses abdos, qu'il doit sûrement contracter au maximum pour faire le paon. Pourtant, mes pensées vont au-delà de l'admiration du corps ferme de cet exhibitionniste.
Il a un hématome sur le ventre presque aussi gros que mon poing.
C'est bien ses couilles que j'ai visé hier, nan ? Ça ne peut pas être moi. Alors pourquoi me sens-je inculpé ?
— Le bleu...
Il fixe instantanément sa blessure et hausse les épaules.
— Les femmes sont parfois violentes quand elles grimpent au septième ciel, me provoque-t-il.
Ok, il va bien.
— Qu'est-ce que tu fais là ? je lui demande sur la défensive.
Je sers contre moi le sac contenant toutes mes affaires pour la nuit et le fixe d'un regard mauvais.
— Eh bien je dors chez un ami ? Comme toi.
Merde, j'avais complètement oublié qu'ils étaient amis d'enfance. En fait, je n'arrive pas à comprendre comment ce vieux mec et Louis peuvent être amis. Ce connard n'est-il pas censé être mal à l'aise avec les filles ? Bah bien sûr. Je suis la vierge Marie, tant qu'on y est.
Certes, Louis a son côté Playboy, mais il est toujours respectueux envers les femmes et ne force jamais à rien. On ne peut pas en dire autant de son ami, qui s'impose à moi comme un 49.3.
Ses cheveux rouges imprégnés d'eau lui retombent dans les yeux, maculant son visage de fines gouttelettes rosées, et apportant un érotisme plus prononcé à ses yeux bleus.
C'est terrible d'être aussi beau mais d'être aussi con.
Il repousse ses cheveux en arrière d'un mouvement sensuel — entièrement prémédité —, afin d' empêcher son visage d'être davantage trempé, et mettant par la même occasion sa mâchoire carrée en valeur.
Si tu t'attends à ce que je mouille comme une fontaine et que j'écarte les jambes comme un poulet, tu te mets le doigt dans l'œil.
— Tu comptes rester devant la porte encore longtemps, petit oiseau ?
S'il n'était pas aussi tard, j'aurais sûrement fait demi-tour. Mais maintenant que je suis là...
— Il y a un mec quasi à poil qui me bouche le passage et inonde, par la même occasion, l'entrée.
Il jette un œil à la flaque qui s'est formée sur le sol pendant qu'il faisait son numéro de séducteur. Il étale l'eau à l'aide de ses pieds, comme si avec ce seul mouvement, la flaque allait s'évaporer. Satisfait de son œuvre, il ouvre la porte en grand pour me laisser entrer.
Dubitative quant à la grande trace brillante sur le parquet ciré, réalisée par le grand maître Enzo, je finis par l'enjamber grossièrement. Manquerait plus que je finisse moi aussi à l'hôpital, tiens.
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DIAMOND SCHOOL TOME 1
FantasyTout va bien dans le meilleur des mondes pour Arianne. Un job sympa, un responsable sexy, des amis sur qui elle peut compter et un père aimant. Cependant sa vie est sur le point de changer quand la maladie de son père s'aggrave. Sa rencontre avec u...