CHAPITRE 25

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Bah alors petit oiseau ? C'est comme ça que tu dis bonsoir ?

Affirmatif, je n'arrive plus à supporter son sourire machiavéliquement sexy. J'ai même du mal à réprimer au fond de moi toutes les insultes qui puissent exister — et suffisamment horrible — pour définir ce mec.

Attendez, je viens de dire sexy ?

Non. il n'est pas sexy.

Mes yeux suivent le mouvement des gouttes qui passent de ses abdos, à son V bien marqué, pour ensuite glisser en dessous de sa serviette un peu bancale.

OK, il est sexy.

Je lorgne à nouveau ses abdos, qu'il doit sûrement contracter au maximum pour faire le paon. Pourtant, mes pensées vont au-delà de l'admiration du corps ferme de cet exhibitionniste.

Il a un hématome sur le ventre presque aussi gros que mon poing.

C'est bien ses couilles que j'ai visé hier, nan ? Ça ne peut pas être moi. Alors pourquoi me sens-je inculpé ?

— Le bleu...

Il fixe instantanément sa blessure et hausse les épaules.

— Les femmes sont parfois violentes quand elles grimpent au septième ciel, me provoque-t-il.

Ok, il va bien.

— Qu'est-ce que tu fais là ? je lui demande sur la défensive.

Je sers contre moi le sac contenant toutes mes affaires pour la nuit et le fixe d'un regard mauvais.

— Eh bien je dors chez un ami ? Comme toi.

Merde, j'avais complètement oublié qu'ils étaient amis d'enfance. En fait, je n'arrive pas à comprendre comment ce vieux mec et Louis peuvent être amis. Ce connard n'est-il pas censé être mal à l'aise avec les filles ? Bah bien sûr. Je suis la vierge Marie, tant qu'on y est.

Certes, Louis a son côté Playboy, mais il est toujours respectueux envers les femmes et ne force jamais à rien. On ne peut pas en dire autant de son ami, qui s'impose à moi comme un 49.3.

Ses cheveux rouges imprégnés d'eau lui retombent dans les yeux, maculant son visage de fines gouttelettes rosées, et apportant un érotisme plus prononcé à ses yeux bleus.

C'est terrible d'être aussi beau mais d'être aussi con.

Il repousse ses cheveux en arrière d'un mouvement sensuel — entièrement prémédité —, afin d' empêcher son visage d'être davantage trempé, et mettant par la même occasion sa mâchoire carrée en valeur.

Si tu t'attends à ce que je mouille comme une fontaine et que j'écarte les jambes comme un poulet, tu te mets le doigt dans l'œil.

— Tu comptes rester devant la porte encore longtemps, petit oiseau ?

S'il n'était pas aussi tard, j'aurais sûrement fait demi-tour. Mais maintenant que je suis là...

— Il y a un mec quasi à poil qui me bouche le passage et inonde, par la même occasion, l'entrée.

Il jette un œil à la flaque qui s'est formée sur le sol pendant qu'il faisait son numéro de séducteur. Il étale l'eau à l'aide de ses pieds, comme si avec ce seul mouvement, la flaque allait s'évaporer. Satisfait de son œuvre, il ouvre la porte en grand pour me laisser entrer.

Dubitative quant à la grande trace brillante sur le parquet ciré, réalisée par le grand maître Enzo, je finis par l'enjamber grossièrement. Manquerait plus que je finisse moi aussi à l'hôpital, tiens.

DIAMOND SCHOOL TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant