CHAPITRE 51

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Pourquoi il faut toujours que je me fourre dans ce genre de situation ?

— Je commence à croire que tu le fais exprès.

— Au moins tu n'es pas avec une fille cette fois, le piqué-je telle une vieille harpie.

Son sourire s'efface immédiatement.

Je me rapproche de lui, passe devant, puis dépose mes affaires sur le lit avant de tourner les talons en direction du salon. Mais il m'agrippe le poignet pour m'en empêcher.

— Attends.

— Il reste une semaine, alors retire tes mains, lui balancé-je en secouant mon bras pour qu'il le lâche.

Il glousse et ça a le don de m'énerver encore plus. Non pas parce qu'il se fout de moi, mais parce que même son rire est sexy.

— On peut bien passer outre le temps d'une soirée, non ? Tu te doutais bien que ça allait arriver, de toute façon.

— Le temps d'une soirée à laquelle tu n'aurais jamais mis les pieds avant aujourd'hui ? Épargne-moi ton blabla. C'est quoi ton problème ? Qu'est-ce que tu fiches ici si ce n'est pour me faire encore la misère ?

— On peut discuter comme des adultes au moins une fois ?

J'arrête de forcer sur son bras et lui fait entièrement face.

Vu le regard qu'il me sert, il a l'air sérieux. J'en oublierai presque de quoi il est capable pour arriver à ses fins.

Puis mes yeux basculent sur ses abdos saillants et son pantalon qui n'est pas entièrement fermé.

Je tourne immédiatement la tête et tire plus fort sur mon bras lui faisant enfin lâcher prise.

— Habille-toi alors.

— Comme si tu ne m'avais pas déjà vu n...

Je coupe son élan de sarcasme de mon regard assassin. Il comprend le message car il rattache immédiatement la boucle de sa ceinture sans piper mot.

Une fois sa chemise enfilée et boutonnée, il vient s'asseoir à côté de moi sur le lit, à une distance suffisante pour ne pas être considéré comme intrus invétéré de mon espace personnel.

— Pourquoi tu me renvoies tout ce que je t'offre ? commence-t-il.

— Qu'est-ce que tu comprends dans les mots "disparaître de ta vue" ?

— Tu n'aimes pas les fleurs ?

J'accentue mon regard de mort.

— J'ai dit que je disparaîtrais de ton champ de vision, je n'ai pas dit que je disparaîtrais de ta vie.

— T'es sérieusement en train de jouer sur les mots ? C'est très petit Enzo.

— Tu as l'air surprise, tiens.

— Merci Enzo, je me serais fort bien passé de cette discussion.

Je me lève pour retourner avec les autres mais il me saisit de nouveau le poignet. Mais il va me laisser partir à la fin ??

— Reste Arianne, je m'excuse.

Ses quelques élans de gentillesse à mon égard risque d'avoir raison de moi.

Sois forte Arianne, ne te laisse pas embobiner.

Je me rassois. De toute façon, il ne veut pas me laisser partir. Autant que je l'écoute jusqu'au bout si je ne veux pas créer une scène et gâcher toute la soirée.

DIAMOND SCHOOL TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant