CHAPITRE 16

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Les WC sont au sous-sol, comme au Genius Bar, mais cette fois, les toilettes hommes et femmes sont divisées de telle sorte qu'il faille emprunter un escalier différent pour accéder à l'un comme à l'autre.

N'écoutant que son instinct, Louis m'aide à descendre les marches une à une.

Déjà qu'en temps normal, descendre des escaliers en talons aiguilles, c'est galère, mais alors en étant bourré.... Je vous jure que je suis très admirative de la nana qui s'est tapé le connard plus tôt dans la soirée, car ce n'est plus qu'une question de temps avant que je ne roule dans les marches, en entraînant Louis dans ma chute. Non pas que je ne fasse pas confiance à sa force physique... Enfin si, un peu. Louis est très beau mais ce n'est pas grâce à son corps qu'il séduit. Il est en réalité très grand et mince. Je ne suis même pas sûr qu'il soit beaucoup plus lourd que moi.

En dépit de ce que j'imaginais, Louis a réussi à me mener saine et sauve jusqu'aux toilettes des dames. Par chance, il n'y a aucune queue.

— Vous n'êtes pas autorisé à entrer dans ces toilettes, monsieur, nous interpelle une femme, que je suppose être la concierge.

— Mais vous voyez bien que mon amie tient à peine debout ?

— Les règles sont les règles, monsieur. Fichez-moi le camp.

Waouh, parmi tous les employés du club, il faut que la seule qui ne connaisse pas Louis soit absolument chiante et aigris. Et aussi la seule pouvant donner l'autorisation à Louis de rentrer dans les toilettes avant que je ne vomisse sur les murs blancs.

— Donne-la moi, je vais t'aider.

Une grande blonde de type nordique surgit de nulle part et m'aide à m'appuyer contre son épaule, délestant Louis du fardeau que je suis.

— Merci, dit Louis à ma super héroïne.

— Bon, maintenant circulez. Avant que je n'appelle la sécurité, l'avertit-elle.

J'entends Louis dissimuler tant bien que mal un éclat de rire.

Heureusement qu'il n'est pas orgueilleux, moi je ne me serais pas gênée pour lui retourner la menace. « Voulez-vous que j'appelle Ilyan ? Il se fera un plaisir de vous montrer la sortie ». Oh que ça aurait été plaisant. Mais je me tais et laisse l'inconnue me guider jusqu'à la première porte de libre.

Je m'accroupis au-dessus de la cuvette et vide mon estomac. La nordique a relevé mes cheveux en queue de cheval dans sa main pour éviter un désastre. La bile me brûle la gorge, le nez, et mes yeux se mettent à pleurer. Heureusement que j'ai mis du mascara waterproof.

Une fois que je sens que j'ai rendu tout ce que j'avais à rendre, je reprends mon souffle et crache désespérément dans la cuvette, pour me débarrasser le plus possible de cet arrière goût désagréable.

— Merci beaucoup, dis-je à ma sauveuse entre deux crachats.

Elle relâche mes cheveux qui tombent en cascade dans mon dos et s'en va.

Lamentable. Comment j'ai pu finir dans cet état là ? En plus, aidée par une inconnue ? S'en est tellement ridicule que je me jure de ne plus boire une seule goutte d'alcool à partir de maintenant.

Lorsque j'ouvre la porte, la belle blonde est en train de se remettre du gloss devant le miroir, au-dessus du lavabo. Je la rejoins pour me laver les mains et me rincer la bouche.

— Merci encore, je ne suis pas sûre que j'aurai atteint les toilettes à temps si tu ne nous avais pas aidé.

Elle m'adresse un sourire sublime. On dirait vraiment un ange.

DIAMOND SCHOOL TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant