CHAPITRE 24

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« Mist... »

Ses longs cheveux azurés me caressent le dos alors qu'il m'embrasse tendrement le cou.

« Mist... »

«Mist...Je t'aime. »

« Mist... est-ce que tu resteras avec moi pour toujours ? »

Il m'embrasse tendrement le front, le nez, les paupières, puis mes lèvres.

Je pleure. Je l'aime.

Il m'aime, nous nous aimons.

Soudain, je sens une douleur sur mon bras droit.

Du sang.

Je baigne dans le sang.

J'ai mal.

J'ai froid.

Où es-tu mon amour ?

Je cours dans cette rivière rouge, je cours à sa poursuite.

Mais il me rattrape.

Lui.

Le monstre.

Ses cheveux métallisés s'entourent autour de ma gorge. Ses yeux rouges me transpercent avec férocité.

« NE ME FUIS PLUS, TU ES À MOI. »

Il m'embrasse.

Il me sert la gorge.

Ce n'est pas mon bien aimé.

C'est LUI.

« ARRÊTE. ILS VONT TOUS MOURIR. ET TOI AUSSI ! »

Non, je ne veux pas mourir.

Il m'étrangle.

Je suffoque.

Il m'a eu...


                                                                                                      ***


J'aspire une grande bouffée d'air. La bile me monte à la gorge et je retiens un haut le cœur.

Mon bras, mon bras!

J'allume la lampe de chevet et inspecte mon bras droit.

Rien. Pas de sang, pas de douleur, mais je me sens patraque.

Ça semblait si réel ...

Il est une heure du matin, je ne me suis endormi que quelques instants et voilà le résultat.

Je me glisse hors de ma couette et descends méticuleusement chaque marche par peur que mes jambes flanchent sous mon poids. Une fois au-dessus de la cuvette, rien ne daigne sortir de ma bouche.

Je n'ai pas mangé depuis hier matin après tout...

J'allume les lumières de la cuisine et me sert un grand verre d'eau fraîche que j'avale d'un trait.

Il fait nuit noire, tous les voisins dorment d'un sommeil profond, et ma maison est d'un calme absolu. Je suis seule.

Papa s'est réveillé, mais les visites ne sont autorisées qu'entre dix heures et dix-huit heures. Quant à Kayla, elle a été appelée d'urgence pour le travail. Encore une fois.

Même dans une situation aussi critique que la nôtre, elle a encore l'énergie pour bosser. Surtout l'envie. Tout le contraire de moi. Je ne dors plus, je ne me nourris plus, je pleure, et je fais même des rêves étranges... je ne suis qu'une faible.

DIAMOND SCHOOL TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant