CHAPITRE 45

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Cette putain de vidéo continue de faire le tour d'internet. Je ne parle même pas de celle où ce maudit démon annonce haut et fort que je suis son âme sœur : Tendance numéro 1.

J'avoue que ça m'agace un peu. Parce que je sais désormais qu'Enzo a le pouvoir de les faire toutes disparaître mais qu'il prend un malin plaisir à me taquiner avec. La preuve en est là, aucune info sur notre virée nocturne et sur ma course poursuite avec les paparazzis n'a fuité. Comme si la nuit d'hier n'avait jamais existé.  Et ce n'est pas faute d'avoir fouillé. Je le maudis.  

Tante Tiphaine m'a même laisser un message vocale pour me demander quand est-ce que je lui présente mon « nouveau mec ».

Jamais Tata, jamais.

C'est elle qui fait le relais à l'hôpital avec moi, comme Kayla est débordée par le travail. Ma tante n'a jamais eu d'enfant et m'a toujours considéré comme la fille qu'elle n'avait jamais eue, c'est pour cette raison que je sais que je peux compter sur elle, si jamais les évènements empirent. Alors elle prend à cœur mes histoires d'amour, c'est la seule de ma famille à me soutenir pour Charly. Mais si elle s'attend à ce que je laisse une chance à l'autre connard ... C'est raté.

Je vais respecter le deal, mais je n'ai pas l'intention de le revoir. Et puis quoi encore ? La soirée d'hier était suffisamment humiliante. Ce qui s'est passé au lac était un égarement. Un égarement. C'est clair ? 

Quoi qu'il arrive, il n'a plus aucun moyen de communiquer directement avec moi. Je l'ai bloqué sur insta. En fait, je l'ai bloqué partout. Même si je reste persuadée qu'il garde mon numéro sous la main, étant donné que Louis est un traître sans nom.

Ce n'est pas parce que nous avons frotti frotta la veille — et que je me suis un peu emportée — que c'est l'homme de ma vie.  Et puis, quel genre de femme ferait confiance à un homme aussi beau et riche ? Il n'a qu'a claqué des doigts pour avoir n'importe quelle femme. Il peut même se les payer. Alors pourquoi est-ce que moi la jeune vendeuse venant d'une famille plus ou moins modeste serait son unique sujet d'attention ? 

C'est improbable. Il cherche juste à rajouter un nouveau spécimen à son tableau de chasse. Mais ce ne sera pas moi.

— Arianne ? 

Je sors de ma rêverie et lâche mon plumeau. 

— Punaise, t'es devenu sourde ? Ça fait trois fois que je t'appelle ! braille Mario.

Il se tourne vers la cliente.

— Excusez-la, vous comprenez, l'amour donne des ailes.

Je lui lance un regard meurtrier pendant qu'il rigole de sa blague pourrie avec la cliente.

Bon, eh bien, mon « histoire » avec Enzo n'est pas encore passée aux oubliettes. Il n'en loupe pas une. 

— De quoi as-tu besoin ? Au lieu de te moquer de moi.

— Madame cherche la référence numéro 3, est-ce que tu peux aller regarder en réserve ?

Il ne sait pas chercher tout seul?

Je m'abstiens de lui faire la remarque et me dirige lascivement vers la réserve, à la recherche du fameux produit. Je me félicite de l'avoir rangé la veille, ce qui me fait gagner un temps considérable pour mettre la main sur ce que je cherche.

Je pousse quelques cartons entre deux étagères. Référence numéro...Ah le voilà.

J'attrape le shampoing, remet les cartons et me dirige vers la sortie. Au même moment, la porte s'ouvre, et je manque de justesse de me la prendre en pleine face. Je la retiens avant que le drame ne se produise.

DIAMOND SCHOOL TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant