CHAPITRE 74

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Pas de Nicole à l'horizon. Elle a sûrement dû redescendre dans le salon pour me laisser un peu d'intimité. Au lieu de la rejoindre, je décide de partir à la recherche de Louis. Il doit avoir besoin d'aide pour faire le tri, c'est pour ça, qu'à la base, nous sommes venus à deux.

Je descends les escaliers pour arriver au premier étage. Il y a déjà un nombre incalculable de cartons et de sacs poubelles accumulés au bord des marches. J'enjambe un sac pour pouvoir accéder au palier.

On peut dire que Louis est efficace.

Pas à pas, je me dirige vers le fond du couloir. Enfin, c'est là-bas que la musique me guide. Louis l'a sûrement mise pour se motiver, mais c'est tellement fort qu'on se croirait en boîte de nuit. Nicole doit vraiment être cool pour laisser Louis mettre un bazar pareil. Ou bien elle le connaît depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'elle n'aura pas gain de cause.

J'arrive enfin à l'orée de la porte, où des vêtements sont étalés par terre.

— Lancer de caleçon sauvage !

Et je me mange violemment un objet non identifié au visage, je plisse les yeux par réflexe.

— Mais ça va pas la tête Louis ?

Je n'ai pas le temps de rouvrir les yeux que je suis attaquée de nouveau.

— Cool ! Ça marche aussi avec les chaussettes de ski !

Ce mec commence à me taper sur le système. J'attrape la paire de chaussettes qui vient de tomber à mes pieds et vise le plus juste possible mon assaillant... qui l'évite largement.

— Raté ! Bah alors, t'as perdu la main ?

Et il me renvoie une autre paire de chaussettes mastoque. Cette fois, je l'attrape et me précipite sur lui, le plaquant sur le lit en m'asseyant sur lui.

— Eh, qu'est-ce que tu comptes faire avec cette chaussette ?

—Te la faire bouffer !

— Même pas en rêve.

Louis essaye de me soulever mais n'y arrive pas. Je suis beaucoup trop solidement accrochée à lui. Je m'efforce d'y mettre tout mon poids.

— Bah alors ? Trop lourde pour tes petits bras ?

— C'est parce que j'ai pas bien petit-déjeuner ce matin, se vexe-t-il.

— Bah tiens, étouffe-toi avec cette chaussette,dans ce cas. Qui sait, ça va peut-être te redonner des forces !

Et je le lui enfonce dans la bouche.

— "Falowp" ! baragouine-t-il à travers l'épais tissu.

— Pardon ? Je ne comprends pas très bien ? je le nargue tout en lâchant prise.

Il recrache la chaussette puis déglutit.

— Je viens de te dire que tu es une salope, reprend-il avec un air plus distingué.

— Toi, tu es une GROSSE salope.

Il attrape la chaussette et se jette à son tour sur moi, il arrive à me bloquer très facilement sous lui. Et pour le coup, je ne suis pas beaucoup plus musclée que lui.

— J'espère que t'aimes bien les chaussettes de ski remplies de bave !!

— Nan, nan pitié !!

Louis approche dangereusement la paire de ma bouche, quand me vient une idée.

— J'ai un truc à te montrer !

— Tu n'essaierai pas de te défiler ? réplique-t-il, la chaussette à seulement quelques centimètres de mes lèvres.

DIAMOND SCHOOL TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant