Jin
Je m'éponge vite fait avec ma serviette, tout en reluquant l'avion de chasse, qui se verse une bouteille d'eau sur la tête.
Elle est à bout de forces, je le vois bien... Pourtant, j'arrive pas à m'arrêter.
J'apprécie bien trop ce moment pour y mettre fin de mon plein gré. La voir comme ça, les yeux remplis de fureur, supplier Satan de la sortir d'ici mais en même temps, essayer de réussir ce que je lui demande, me plaît bien plus que de raisons.
Déjà, ça me fait une excuse pour la toucher... Puis je lui transmet un peu de ma passion, le combat.
Même si elle préférerait mourir plutôt que de recommencer... J'ai bien compris que le sport et elle, c'est zéro. C'est con, ça va m'obliger à être avec elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Pour assurer sa sécurité tel un garde du corps.
- J'ai chaud bordel !
- C'est normal, tu bouges beaucoup.
- Ouais, mais j'ai chaud et ça me fait chier !
J'adore la voir maronner aussi. C'est assez drôle.
Elle plisse le nez et fronce les sourcils quand c'est comme ça. Même sa bouche ressort un peu, parce que madame a beau avoir trente ans, elle fait toujours la moue.
Une moue adorable, soit dit en passant.
- Bon, t'as fini de mater ?
- Comment tu veux que je ne mate pas ? T'es trempée et t'as même pas de soutien gorge !
Elle a les tétons qui pointent... ça n'arrange évidemment rien à la trique qui m'accompagne depuis qu'elle est rentrée dans cette pièce.
Bordel de merde, je vais pas tenir.
- Aller viens la que je te casse ta gueule de beau gosse.
- Mais tu veux me faire jouir sur place ou quoi ?
Elle éclate de rire. Genre elle se tient le ventre et tout.
Je ne tarde d'ailleurs pas à la rejoindre dans son hilarité.
- Bon, on fait encore trois exercices, puis on arrête.
- Bien chef, dit-elle en faisant un salut militaire.
En fait, c'est assez drôle, parce qu'elle plaisante, elle a l'air détendue et tout, mais elle fait toujours la gueule.
Ahlala les femmes... J'y comprends rien.
Je saute un peu tout en secouant la tête, pour me remettre les idées en place, puis j'y vais.
- Je vais rien te dire. À toi de deviner par où je vais attaquer.
Je m'élance vers elle, et tente de l'attraper par le côté.
Elle m'esquive avec brio, et tente de me filer un coup.
J'avoue, j'ai pas été très discret quant à la tactique que j'allais adopter, mais c'était pour qu'elle prenne confiance en elle. Par contre, elle est encore trop lente, et sa force, toujours aussi inutile...
En vrai, même moi je suis crevé, alors j'imagine pas son état à elle.
Je recule, et tourne autour d'elle.
J'attends que son attention se relâche légèrement, puis je me lance. Cette fois-ci, je l'attaque par derrière.
Elle n'a rien vu venir.
Je la tiens par la gorge de ma main gauche, et de mon bras droit, j'entoure sa taille d'une force suffisante pour emprisonner ses bras le long de son corps.
Elle ne peut plus bouger.
Seuls nos souffles résonnent dans la salle, aucun de nous ne bouge.
- J'y arrive plus Katie, c'est plus possible, chuchotais-je dans son cou.
Elle pose sa tête en arrière, contre mon torse.
- T'arrive plus à quoi Jin, dit-elle sur le même ton que moi.
- À lutter.
- Alors laisse toi aller.
- J'ai envie de toi Docteur Frankenstein. T'as pas idée d'à quel point...
- Alors prends moi.
Je respire difficilement.
- Arrête d'avoir peur de moi. Si t'as attendu aussi longtemps, c'est parce que tu avais peur de ce qui pourrait se passer. T'avais peur de ce qui était en train de se passer. Arrête de te poser des questions Jillian. Tu regretteras plus tard.
Je la retourne et l'embrasse.
Et puis merde, elle a raison !
Elle me rend mon baiser de toutes ses forces, puis je la soulève afin qu'elle entoure mon bassin de ses jambes.
Aucun moyen de cacher l'effet qu'elle me fait, dans cette position...
Je plaque ma proie contre un mur, et de ma main libre que je pose près de sa tête, je l'emprisonne à cette situation. Situation qu'elle a l'air de plutôt bien accepter d'ailleurs.
- Pas ici Katie, arrivais-je à dire entre deux baisers.
- Alors amène moi autre part. Un lit, une douche, même un placard si tu veux je m'en fous.
Et au point où j'en suis, moi aussi je m'en fous royalement. Tant que ma queue peut aller se réfugier bien au chaud entre ses cuisses...
Depuis le temps que j'attends ça, merde !
Je me débrouille tant bien que mal pour nous faire descendre du ring, sans jamais vouloir lâcher la demoiselle.
J'aurais trop peur qu'elle se barre en courant. Maintenant que je suis décidé, hors de question que quoi que ce soit ne m'empêche d'arriver à mes fins.
- Un endroit où on peut éviter de choper des MST, de préférence.
Je ricane.
- Ma chambre sera parfaite.
- J'ai dit un endroit clean, pas un nid à miasmes Jillian.
- Mais tu m'as pris pour qui ? Normalement, aucune nana ne rentre dans ma piaule ! Les seuls miasmes qu'il pourrait y avoir, c'est ceux de ton clebs.
- Cerbère est très propre !
- Ma chambre aussi !
Elle lève les yeux au ciel, et je ne peux m'empêcher de reposer mes lèvres sur les siennes, autant que je le peux.
C'est comme un besoin vital en fait.
En sortant de la salle, par le couloir relié au club, je vérifie bien de tous les côtés qu'il n'y ait personne.
Pas que je veux pas qu'on sache que je suis sur le point de me taper la nana la plus bandante que cette terre ait jamais connu, mais parce que je sais très bien que tous mes frères vont me charrier comme jamais.
Et vu que je sais pas la réaction que peut avoir Derek, je veux pas risquer de finir avec un œil au beurre noir.
Parce qu'autant les coups de sa cousine servent à rien, je sais que les siens sont violents au possible. Mais d'un autre côté, je me dis que si je suis blessé, j'ai mon docteur personnel pour s'occuper de moi...
Enfin, la délicatesse c'est pas son fort. Elle s'occupe que des morts de base.
Pourquoi je pense à ça moi déjà !
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Undead Ahead : The Tale of the Midnight Ride
Teen FictionLes Undead Ahead n'ont jamais aussi bien porté leur nom. Entre des têtes envoyées comme des colis à la poste, ceux que l'on croyait morts qui reviennent miraculeusement à la vie, et des corps sans têtes, éparpillés un peu partout; ce club de bikers...