16. He's going to wrap you up real tight

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Jin

Ses fesses me font face, et putain, elles sont parfaites. J'ai envie de...

OK stop. On arrête les idées perverses.

- Bon, tu comptes me mater encore longtemps, ou tu vas m'aider à enfiler ma culotte ?

- Oui, pardon.

Je m'abaisse en me faisant violence pour ne pas relever la tête et tomber face à face avec son intimité.

- Alors, lève ta jambe gauche. Puis ensuite la droite. T'inquiète pas, je te tiens.

Lorsqu'elle commence à mouvoir son bassin pour s'appuyer sur une jambe, puis l'autre, une plainte de douleur lui échappe.

- OK, niquel. Regarde, c'est bon elle est enfilée.

Je remonte la culotte, toujours en fixant le sol, puis attrape la trousse de soins.

- Bon, ça m'embête de te dire ça, mais tu vas devoir t'asseoir pour que je nettoie la plaie et change le pansement.

- Sacrilège, tu vas voir une poitrine nue !

- Arrête de te moquer de moi.

Je l'aide à s'asseoir sur la machine à laver.

- Putain de merde ça fait trop mal !

- Bon, on va te remettre sous morphine hein.

La plaie est pas jolie. Enfin, si, elle est bien recousu, mais une plaie par balle c'est toujours moche.

Elle est enflée, rouge, et Katie douille sa race.

Si jamais je vois quelque chose de suspect ou quoi que ce soit, le doc m'a fait promettre de l'appeler en urgence.

Il a bien compris que je ne la lâcherais pas d'une semelle et il en sera ainsi jusqu'à ce que j'en décide autrement.

- Attends... Attends deux minutes, me dit-elle faiblement.

- Ça va ?

- Non. Bordel ça démonte !

Et moi, ça fait monter ma culpabilité en flèche.

Je termine difficilement ma tâche, et aide mon petit ange blessé à enfiler sa robe.

Après l'avoir recouchée, et qu'elle se soit mis elle-même la perfusion, je lui laisse le temps de s'endormir, et m'autorise à souffler un peu.

En sortant de ma chambre, je tombe nez à nez avec Baram, qui est appuyé contre le mur en face de la porte.

- Tout est facile avec elle hein ?

- Tout va trop vite surtout.

- Et toi t'es trop lent. Le temps passe vite. Si t'attends trop...

- Baram, on se connaît à peine.

- C'est déjà assez.

Tu parles. T'es tombé amoureux de Line dès que tu l'as vue. Et j'ai toujours dit que ça allait trop vite...

- Elle a mangé ?

- Non. Elle a simplement réclamé une douche.

Ses sourcils sont à deux doigts de sortir de son front tant il les hausse.

- Oui, je l'ai accompagnée, et non, j'ai rien fait de sexuel !

- Jin. Ça fait presque un jour et demi qu'elle n'a rien dans le ventre !

Oui ben pardon, excuse moi, j'ai pas pensé à la nourrir.

Il rentre dans la chambre, et je me mets à lui courir derrière, même si il est déjà trop tard.

Il est déjà en train de la secouer pour la réveiller.

Elle ouvre un œil, mais elle est totalement dans les vapes. La pauvre, sa sieste n'aura même pas duré cinq minutes.

- Il faut que tu manges Frankie.

- Frankie ? Il m'a pris pour son pote mécano ou quoi ?

Je pouffe de rire.

- Je vais dire à Line de t'apporter à manger.

- Ling ? Genre, comme en Chine ?

- Quoi ?

Il me regarde perdu, mais alors là, je vais pas pouvoir l'aider, je comprends que dalle.

- Ouais en Chine ils ont tous des prénoms bizarres comme ça. Ling, Ping et je sais pas trop quoi.

Puis elle se met à rire en mode ralenti. J'ai jamais vu ça.

- Ça doit être la morphine. Elle est bien shootée la.

- Pourquoi ? C'est pas censé être régulé ?

- En cas de trop forte douleur, elle peut augmenter sa dose. Vu que la elle n'en pouvait plus, elle l'a fait. Maintenant, c'est le temps que ça passe, puis ensuite elle aura une dose normale. Qui va la laisser fatiguée, mais qui la laissera assez lucide.

Mon prez va appeler sa femme, et c'est quelques minutes plus tard, qu'elle fait son entrée avec plusieurs petites choses à manger.

Entre-temps, Katie s'est plus ou moins rendormie, tête sur mon épaule.

- C'est bon Jin. Je m'occupe d'elle. Prends du temps pour toi.

- Du temps pour moi ? Quel temps pour moi ?

- Tu peux aller manger, ou faire une sieste...

- Tout ça, je peux le faire ici.

- Lève un peu le pied, me sermonne Baram.

Et c'est pile la chose qu'il n'aurait pas dû dire. Parce que ça fait monter ma colère.

- Qu'est-ce que ça te fait, de te dire que cette nana s'est prise un putain de balle, pour ton putain de club ? Qu'elle a failli y passer, parce que TON club est visé par des représailles ? Parce qu'elle a accepté de t'aider, toi et ton club ?

- Ça me fait mal.

- Ben on dirait pas. T'es resté à son chevet pendant juste une nuit entière ? C'est toi qui l'a aidée à s'habiller, à prendre sa douche, à aller aux toilettes ?!

Il ne répond pas.

- Je veux bien être le vice-président, co-présider les Undead Ahead avec toi, mais j'ai absolument jamais accepté d'endosser la culpabilité tout seul.

- T'as même pas pensé à la faire manger Jin. T'es pas un exemple.

Je ricane.

- Ça fait quatre jours que je dors à peine. Que quand ça arrive, je me réveille à peu près toutes les vingt minutes pour voir si elle n'a pas un problème. Alors tu m'excuseras, mais ouais, il y a certaines choses que j'oublie.

- Et ben je ferais ça à ta place, comme ça tu pourras te reposer, et moi, je reprendrais ma part de culpabilité.

- Hors de question. C'est trop tard, maintenant que j' ai commencé, je reste.

- Maintenant que t'as commencé quoi ? A t'attacher à elle ?

Entre autres.

- J'ai confiance en personne Baram. Trouve un moyen de lui prouver que t'es vraiment reconnaissant envers elle. Moi en attendant, je bouge pas de la.

- Tu ne peux pas rester enfermé ici indéfiniment. Surtout pas quand il y a des messes.

- Et ben les messes viendront se faire ici.

Il y a quoi qu'il comprend pas dans "je bouge pas de là" ?

Je ne passerais pas une seconde loin d'elle, tant qu'elle sera comme ça. Je trouverais bien de quoi m'occuper. Le dessin, la guitare, ou encore la sieste.

Parce que la sieste est une activité.

Undead Ahead : The Tale of the Midnight RideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant