34. Severed head bouquet

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Jin

Je ne cesse de repenser à mon enfance, aux côtés de Baram et Scar.

On était de vraies terreurs tous les trois.

Aujourd'hui, l'un d'entre nous est mort, et on ne sait toujours pas qui a fait ça. Cerise sur le gâteau, c'est quelqu'un qu'il ne connaissait même pas qui met sa vie de côté, pour élucider toute cette merde.

Il doit être aux alentours de quatorze heures, je viens de me réveiller et ma tête carbure déjà à mille à l'heure.

Katrina bouge légèrement, et se blottit encore un peu plus contre mon torse. Son souffle dans mon cou me donne des frissons.

Je ne peux m'empêcher de caresser la peau de ses bras, et celle de son dos.

Elle fronce des sourcils et plisse son nez, juste avant d'ouvrir les yeux.

Elle m'embrasse sous l'oreille, et je la serre contre moi.

Des réveils comme ça, j'en veux tous les jours. Vraiment tous les jours.

- J'ai loupé quoi ?

- Quatre appels de ta mère.

- Oh merde...

- Du coup un certain Dimitri a appelé... Alors j'ai été un peu jaloux, jusqu'à ce que je me souvienne que c'était le prénom de ton frère.

Elle ricane.

- Une chance que t'ai pas répondu en le menaçant !

- C'est clair ! Je suis pas sûr que m'attirer les foudres d'un Kazana soit une bonne idée. Vu à quel point ta sœur est tordue...

- C'est pas une Kazana. Juste Dim et moi. On a des prénoms russes, Becca et Vecca ça sonne plus dans l'italien.

- Vous avez des origines ?

- Mon père vient de Vladivostok. Ma mère de Nice, en France. Le père des deux autres était un soi-disant italien. Et toi, Reznivankov, ça sonne pas très Américain...

- C'est vrai. Mon grand-père maternel était Ukrainien. Il venait de Kiev. Mon père, lui, vient directement de Moscou. Quand tu l'entends parler, il a l'accent et tout.

- Mon père ne l'a pas, il est parti quand il était jeune.

- Tu parles un peu Russe ?

Elle se pince les lèvres.

- Niet, ça compte ?

- Non, dis-je en riant.

- Alors non. Je parle français, par rapport à ma mère. J'ai été la seule des quatre à m'intéresser à sa langue natale. Puis j'ai été faire mes études en France, alors ça m'a bien servi, pendant dix ans.

- Faut avoir la foi pour aller faire ses études aussi loin pendant aussi longtemps.

- C'était soit ça, soit je me tapais huit ans de plus ici.

Effectivement, vu comme ça...

- Bon, donc ma mère a appelé.

- Ouais.

- Elle va vouloir faire le repas familial... j'ai pas envie.

Elle fait la moue. Et je ne peux pas me retenir de l'embrasser.

- Viens on prend une photo.

- Pourquoi faire ?

- Parce que t'es trop beau, et que je veux une photo de toi ?

Undead Ahead : The Tale of the Midnight RideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant