Undead Ahead : The Tale of the Midnight Ride

56. Close your eyes, kiss your dearest Katrina goodbye

Jin

Le club a de nouveau été attaqué.

En fait, c'était des attaques fourbes. Du genre quelqu'un balance de la came de partout sur notre terrain, et les flics rappliquent juste après.

Talitha s'est chargée de notre défense du coup. Avec pour appui les caméras, mais encore une fois, on n'a pas la voiture en visuel.

Mon téléphone vibre.

Katie : On est d'accord, il n'y a que le chef d'une organisation qui reçoit les candidatures des nouvelles recrues ?

Jin : Ça dépend. Pas toujours. Nous, on fonctionne comme ça. Si on a des demandes, c'est Baram qui les gère et qui choisit les nouveaux prospects. Une fois que c'est fait, il demande mon approbation, mais c'est tout, j'ai pas vraiment mon mot à dire sur les autres. Je vois que ceux qui sont sélectionnés.

Katie : OK, merci bébé.

Jin : Pourquoi ? Qu'est ce que tu prépares encore ?

Katie : Rien, t'inquiète. Les Undead Ahead ont toujours fonctionné comme ça ?

Jin : Oui, du plus loin que je me souvienne. Mais avant j'étais pas vice-président, donc j'avais les mêmes informations que les autres.

Katie : Ça va, merci.

Je desserre ma cravate, ça me gratte cette merde.

On enterre aujourd'hui nos amis. Alors je suis en rangers, jean troué, chemise, cravate et cuir.

Y a rien qui va.

Mais on est tous comme ça.

Talitha, Katrina, Line et Laetitia se préparent ensemble.

Les régulières sont déjà présentes, la plupart des brebis aussi.

Elles ont tenu à être ici. Ça leur tenait à cœur de participer aux funérailles de nos frères.

Ma copine s'est un petit peu ouverte à sa meilleure amie, la première dame et Tatie Laeti essaient encore un peu de creuser sa carapace.

Avec Derek, ça va. Je crois.

Il a une sale gueule, il est tout blanc. Je sais pas trop ce qu'il a. Il tourne en rond, et c'est limite si il va pas se mettre à transpirer.

- Et, mon frère, qu'est ce qui se passe ?

- Ces quatre gars-là, c'est ma cousine qui les a rafistolés. Tous. Elle les a préparés un par un pour leur enterrement. Moi ça me fait flipper. Et sa potentielle réaction aussi. Parce qu'elle n'a jamais été à l'enterrement de personnes qu'elle a autopsiées.

Il a pas complètement tort, c'est vrai.

- Peut être que ce qu'elle va faire va aider à faire passer la pilule. Ça la libérera à elle aussi.

- J'espère, dit-il.

Une dizaine de minutes plus tard, les filles descendent et nous rejoignent.

J'embrasse ma copine comme si ma vie en dépendait pour lui insuffler tout le courage dont elle a besoin.

Elle me fait un faible sourire, et pose sa tête dans mon cou.

- Tu t'en sens capable ?

- Je suis la seule qui puisse le faire. Je veux dire, c'est moi la mieux placée...

- Mais si tu veux pas...

- Non, t'inquiète pas. C'est ce qu'ils auraient voulu, c'est une certitude.