Jin
La buée nous entoure, l'eau brûlante coule sur nos corps qui le sont tout autant, et je sais ce qui va arriver.
Alors je me dis qu'il peut bien se passer n'importe quoi, rien ne pourra briser le calme de cette pièce. Rien ne pourra faire éclater cette bulle dans laquelle nous sommes enfermés.
D'un coup de rein, je pénètre Katie, jusqu'à ce que mon pubis rencontre le galbe de ses fesses.
Légèrement cambrée, les mains contre la vitre et la tête en arrière... Encore une chose que je n'arriverais décidément pas à me sortir de l'esprit.
Je commence mes vas et viens lentement, en prenant mon temps, pour faire durer le plaisir. Jusqu'à ce que ça devienne un supplice pour elle, comme pour moi.
J'accélère donc un peu, puis elle passe un bras derrière ma tête, tout en s'appuyant contre mon torse.
Tandis que je continue de la pénétrer et de laisser échapper des gémissements, je passe quand à moi, une main autour de son cou, et l'autre va entourer sa taille.
Sans même le vouloir, cette position nous suit partout.
Son dos appuyé contre mon torse, mon bras autour d'elle, comme pour la protéger, sa tête appuyée contre mon épaule, et la mienne, contre la sienne.
- Putain Kat...
- Je sais.
Encore quelques coups de rein avant que je n'arrive à mon point culminant, déclenché par le sien...
- Bordel, Jin !
Nos respirations sont difficiles, mais en même temps, j'ai l'impression d'enfin avoir de l'air pur à ingurgiter.
- J'ai plus envie de bouger, dis-je.
- Moi non plus...
On reste l'un contre l'autre un moment, avant qu'elle ne se mette à rire, et que ça ne résonne dans tout mon corps.
- C'est pas en restant là qu'on va tester tous les meubles de ta chambre...
- Oh merde, c'est vrai putain !
- Je suis désolée pour la grande tristesse que tu dois ressentir beau gosse.
- Toi tu t'en fous, tu l'as enfin eue ta levrette !
Elle me tire la langue comme une gamine.
- C'était pas une vraie de vraie, d'abord ! Mais aller pour me faire pardonner, on peut tester toutes les positions que tu veux !
- C'est vrai ?
Elle hoche la tête.
Merde, elle aurait jamais dû me dire ça la pauvre. Mon esprit carbure bien comme il faut quand il s'agit de sexe. Et de positions.
- Tu me fais une amazone et je suis le plus heureux des hommes.
- Alors va pour une amazone ! Je savais que t'aimais qu'on te chevauche.
Elle me fait un clin d'œil, et sort de la cabine de douche.
J'essaie de la rattraper en courant, sans me casser la gueule et m'étaler au sol, et je réussis à la choper dans sa course en la prenant dans mes bras.
Elle rit aux éclats, moi aussi, et ça fait du bien.
Je la hisse sur mon épaule, puis la lance sur le lit. Ça annonce une fin de journée pas trop mal... Mais assez crevante du coup.
Finalement, on a fait simple. Pas de délires bizarres, juste elle et moi. Moi et elle, nos deux corps soudés. Comme nos âmes.
En me rallongeant, après nous avoir fait jouir tous les deux... Oui, parce que j'ai cette prétention, je suis un dieu, et le sexe ne fait pas exception.
Donc je disais, après m'être rallongé, Katie se tourne, dos à moi, en emportant ma main avec elle, et en la faisant passer autour de sa taille.
Je me mets alors moi aussi sur le côté, et plaque mon torse contre son dos.... Comme toujours.
La cuillère, ça va devenir notre marque de fabrique on dirait.
Et comme ça, je me laisse partir dans les bras de Morphée, quand j'entends le souffle de ma peluche grandeur nature, se ralentir.
- Jin ?
- Hmmm...
- Aller, réveille toi...
Je grogne de nouveau.
- Mais j'ai faim.
J'ouvre un œil, et mademoiselle me fait face, avec des yeux de chiot battu.
- Va manger.
- Mais viens avec moi.
- Pourquoi ?
Je soupire.
- Parce que t'es mon garde du corps personnel ?
- Je garde ton corps personnellement, effectivement. Mais flemme de bouger, laisse moi dormir.
Elle se lève et fait je ne sais quoi. Je vois bien qu'elle n'a de cesse de me chauffer avec ses regards en coin et ses petits sourires.
Je tiens difficilement.
Ça fait des mois que je résiste à l'attraction, au désir que je ressens pour elle... Et voilà qu'enfin, j'ai goûté au fruit défendu. Et que je ne pourrais plus m'en passer.
Elle passe devant moi, seulement vêtue de mon t-shirt à l'effigie du Club qui lui tombe sur les cuisses, mon sang bouillonne dans mes veines, et mon excitation remonte en flèche sous les draps.
Les yeux de Katie se promènent sur mon torse nu tandis que je me redresse sur mes coudes alors qu'elle passe devant le lit pour chercher une culotte dans son sac, qu'elle avait laissé là malgré sa migration de chambre...
Et voilà qu'elle expose ses fesses, nues, sous mon nez.
Je sors du lit et, alors qu'elle se redresse, je me plaque derrière elle, passant mes bras autour de sa taille. Mes mains s'insinuent sous le tissu pendant qu'elle se met à rire.
- J'ai bien failli attendre...
- Comme si t'allais pas craquer la première, dis-je en lui mordillant le cou.
- J'ai pas envie qu'on me traite d'obsédée.
- Mais moi ça te dérange pas qu'on me prenne pour un détraqué sexuel ?
- Tu ne peux juste pas résister à mon charme démoniaque, c'est tout. T'y peux rien.
Effectivement...
- En fait, t'avais juste faim de mon corps.
- Merde, je suis démasquée !
Je lui mets une tape sur les fesses, ce qui la fait couiner.
- Vilaine petite menteuse.
Elle fait la moue.
- Ça craint si je dis que je suis pas désolée ?
- Ça dépend, tu veux te reprendre une fessée ?
- Grave !
J'éclate de rire.
- Alors tout un tas de fessées pour la demoiselle...
- Je suis une vilaine fille. Très très vilaine.
- T'as fais quoi, t'as volé des bonbons à un gosse ?
- Non, j'ai planqué des corps pour ton club et j'ai effacé toutes les preuves.
Dit-elle, avec un grand sourire jusqu'aux oreilles.... C'est si flippant dit comme ça.
Mais putain, elle arrive quand même à m'exciter !
VOUS LISEZ
Undead Ahead : The Tale of the Midnight Ride
Teen FictionLes Undead Ahead n'ont jamais aussi bien porté leur nom. Entre des têtes envoyées comme des colis à la poste, ceux que l'on croyait morts qui reviennent miraculeusement à la vie, et des corps sans têtes, éparpillés un peu partout; ce club de bikers...