Provocation

Chapitre 51

Je me rétabli tout doucement concernant mon dos et mon bras. C'est toujours très douloureux et je suis obligée de prendre des anti-douleur pour mieux supporter.

Le chef de la mafia mexicaine vient de rentrer cette nuit, et il veut me rencontrer. C'est tout particulièrement pour cette raison que je suis toujours à Mexico, et pas à Cocoa Beach.

Je viens de me préparer, me séparant quelques minutes d'Emiko, mais ce n'est pas facile. Depuis que je suis de retour, elle ne se décolle plus de moi, par peur que je parte de nouveau. La relation qu'elle entretien désormais avec Elijah me touche beaucoup. Ça se voit qu'ils sont très proches, et Elijah tient son rôle de papa à la perfection. Il me l'a bien montré ces derniers jours lorsqu'il s'occupait d'elle quand je ne pouvais pas bouger du lit.

Elijah vient de me prévenir que Alejandro était arrivé dans la maison de sa mère, ce qui signifie que c'est le moment de le rencontrer. Elijah prend notre fille et nous avançons dans les couloirs, que j'ai très peu découvert à cause de la douleur qui me clouait au lit.

Lorsque les escaliers se dressent devant moi, Elijah se tourne vers moi.

-Tu veux que je dépose Emiko en bas pour te porter ? M'interroge-t-il.

-Non, c'est bon, ça va aller merci.

-Je reste à côté.

Je hoche la tête et descend en me tenant à la rambarde. J'ai l'impression que chaque pas que je fais me fais ressentir des vibrations de douleur dans le dos. Mon corps me lance, c'est horrible, mais je fais avec. On arrive en bas en un seul morceau et Elijah nous guide au salon.

Le mexicain posé dans le canapé se relève et me détaille du regard pendant quelques instants. Il me tend finalement la main en souriant, et je la saisie.

-Bonjour Dakota, ravie de faire votre connaissance. Avant votre départ, je tenais à vous poser quelques questions, si cela ne vous dérange pas.

-Moi de même, posez toutes les questions que vous voulez.

Il me laisse sa place sur le canapé et s'installe dans un fauteuil, installé perpendiculairement au canapé.

-Comment avez vous pensé que je puisse être votre délivrance si votre ma...

-Ex mari, le coupais-je, s'il vous plaît.

-Bien, si votre ancien mari revenait ?

-Peu après mon départ, j'ai rencontré mon cousin Miguel pour la première fois. Pour en savoir plus sur lui et son mode de vie, je lui ai demandé tout ce qu'il avait à me dire sur Mexico. Il m'a dit que cette ville vous appartenait, et que vous cherchiez à faire tomber toutes les autres mafias, surtout les yakuza. À ce moment-là, j'étais en train d'établir mon plan, et je savais que vous seriez la clé pour mettre fin à tout ça.

-Très bien, merci d'avoir pensé à tout ça. Après l'arrestation du japonais, mes hommes sont partis chercher ce qui pourrait être utile. Je crois que ceci vous revient de droit, et que vous devriez mettre fin à ceci.

Il me tend une valise noire dans une main, et des papiers dans l'autre. Je saisis d'abord les papiers, que je lis avant de les reconnaître. C'est notre contrat de mariage, et notre livret de famille. Après notre mariage, il est passé chez un avocat pour que je puisse avoir des droits en cas de divorce, ce qu'il pensait impossible, puisqu'il voulait à tout prix me garder. Il a misé toute sa fortune sur notre mariage. Je suppose désormais le contenu de la valise, que je saisis. Je l'ouvre et découvre des montagnes de billets de banque, et des cartes de crédit. Il en a tellement qu'il était obligé de coller un post-it avec chaque code. Je sais que le sac n'est rien, Hayato détestait conserver de l'argent liquide.