Provocation

Chapitre 50

👤PDV Dakota

Mes yeux s'ouvrent doucement et je suis frappée par la douleur. J'ai l'impression d'avoir mal partout, mais le pire restent mon dos et mon bras. Je suis allongée sur mon côté gauche, pour ne pas reposer sur ces deux endroits douloureux.

Un gémissement de douleur m'échappe lorsque je me bascule légèrement en arrière. Des pas se font entendre dans la pièce et Elijah apparaît face à moi. Il prend place au bord du lit et me regarde tendrement.

-Va doucement, d'accord ? Me dit-il. Tu es très coupée. Ça va être dur de te remettre sur ton dos selon le médecin.

-Je ne veux pas que tu me voies comme ça Elijah, lâchais-je.

Je me cache dans l'oreiller et pose mon bras devant mon visage.

-Je t'ai vu dans un état bien pire lorsque je t'ai trouvée dans la salle de bain.

-Je suis faible...

-Eh... Ce n'est pas parce que tu as vécu tout ça que tu es faible. Je suis certain que tu as tout fait pour te battre. C'est lui le faible. Tu es une femme forte, Dakota.

-Est-ce que je peux voir Esteban et Horacio ?

-Je vais les chercher. Tu veux quelque chose d'autre ?

Je secoue négativement la tête et je l'entend s'éloigner. Quelques instants plus tard, j'entends mes meilleurs amis se battre, puis entrer dans la pièce. Je remarque, au passage, que je suis reliée à une machine comme à l'hôpital. C'est sans doute l'un des privilèges d'un chef de mafia.

-Eh oh vous m'avez oubliés ! Intervient Miguel en ouvrant la porte.

Je relève doucement la tête et les regarde tour à tour avant que les larmes ne floutent ma vision.

-Eh... Pleure pas, commence Esteban sur un ton doux.

-Vous avez tout fait pour moi depuis qu'on est en Amérique, et j'ai même pas été capable de vous honorer, pleurais-je. J'ai pas su me défendre comme vous me l'avez appris, alors que vous avez pris énormément de risques pour moi.

-Non, ne dis pas ça, m'interrompt Horacio. Ce bâtard est dangereux, tu as été forte de supporter tout ça.

-Tu sais toi-même que j'ai pas été forte, je l'ai supplié de me tuer. Tu étais là quand Elijah est arrivé.

-Tu étais à bout, continue Miguel. Tu étais réellement à bout, et ça se comprend. On aurait tous fait la même chose dans ta situation. Je t'admire cousine, parce que tu es toujours devant nous même après tout ce que tu as enduré.

-J'ai été égoïste Miguel ! Je voulais mourir, je voulais être loin de lui. Je n'ai pas pensé à vous, alors que vous aviez juste pour but de me retrouver.

-Tu n'as pas été égoïste. Tu étais en pleine souffrance, c'est normal. Nous, on était ici tous ensemble. Tu savais qu'on allait bien, c'est normal que tu aies pensé à toi. Tout ce que tu dis est faux, peu importe ce à quoi tu as pensé pendant ce mois, le principal est que l'on t'as retrouvé en vie.

-Tu as été plongée dans un coma artificiel pendant trois jours, m'informe Esteban. Pour que tu puisses totalement récupérer. Tu t'es battue pour te réveiller et nous retrouver.

Je me redresse doucement en m'appuyant sur mon bras gauche, mais je grimace sous la douleur. Horacio avance un peu plus près de moi et m'aide à m'asseoir dans le lit, sans me reposer sur mon dos. Je le remercie et frotte mes larmes. Esteban me tend une boîte de mouchoirs alors que Miguel me tend un verre d'eau. Je les remercie également et souffle doucement.