Provocation

Chapitre 1

Si à travers ma provocation, vous n'avez pas compris ce qui se passe dans ma vie, je vais vous donner un peu plus d'informations. Cela fait désormais deux mois que les maires de la ville ont été choisis, deux mois que Elijah et moi sommes maires de nos parties respectives.

En deux mois, nous nous sommes détestés, comme tous les maires précédents, mais nous n'avons jamais déclarés la guerre avant que je le fasse hier. En deux mois, j'ai fait des tas de recherches, pour emmerder au mieux Elijah.

Se regarder mal à chaque fois que nous sortons de nos mairies est une habitude, mais ce n'est pas suffisant.

Comme je l'ai dit, il n'y a qu'une seule ville, mais on se comporte comme s'il y en avait deux différentes. Les établissements municipaux sont présents des deux côtés, nos mairies, sont face à face, au centre de la ville. La plage, est coupée en deux parties également. Mais ça, vous finirez par le découvrir un peu plus tard.

Arrivant face à ma mairie, je descends de mon skate et le récupère pour le glisser sous mon bras. J'avance jusqu'à l'entrée où je retrouve les gros bras, Esteban et Horacio si vous avez déjà oublié.

-Je crois que ton pire ennemi te mate le derrière, m'indique Esteban.

Je tourne la tête dans la direction de la mairie rivale, et croise le regard d'Elijah.

-C'est la seule raison pour laquelle tu as été élue, je parie, crie-t-il.

-Un problème Elijah ? Criais-je en retour. La raison pour laquelle j'ai été élue ne te regarde pas !

-On est de la même ville, bien sûr que ça me regarde !

Je tend mon skate à Horacio, et m'avance vers la frontière. Mon ennemi fait de même, et nous nous retrouvons face à face.

-T'es mal placé pour parler. T'as foutu la moitié des filles de ton côté dans ton lit. Tu les as baisées, en échange de leurs voies pour toi.

-Je suis sûr que t'as fait la même chose de ton côté, Dakota.

J'encaisse rapidement le coup, même si des souvenirs douloureux me reviennent à l'esprit.

-Crois ce que tu veux, tout ce qui compte, c'est que je sois là pour te pourrir la vie.

-Tu t'habilles comme une pétasse, tu le sais ça ?

Je jette un coup d'œil à ma tenue du jour. J'ai une jupe à lignes, avec des bretelles à froufrous, tandis que je porte un bandeau noué pour cacher ma forte poitrine.

-Tout ce que je sais, c'est que tu rages de ne pas me savoir de ton côté.

La fureur paraît dans son regard. Fière de moi, je tourne les talons et avance de nouveau vers mon lieu de travail. Je reçois un coup dans le dos, et j'attrape directement la jambe de la personne pour la mettre au sol. Je me tourne en riant vers ce garçon de quinze ans.

-Bien tenté petit, ris-je.

Le but d'Adam est de me mettre au sol, ce qu'il tente à chaque fois qu'il me croise. Il est certain qu'il finira par y arriver, et je me charge de l'encourager pour lui donner une bonne leçon de vie concernant la persévérance. Je lui tend la main, il la saisit et se relève.

-Je vais y arriver un jour ! Tu seras au sol ! S'exclame-t-il.

Je ris de nouveau et lui embrasse la joue, comme j'en ai l'habitude.

-Je n'en doute pas, encore un peu d'entraînement et ça va le faire ! On va bosser sur la rapidité, sinon sur les autres points tu t'en sors vraiment pas mal.