⏳Un mois plus tard - 👤PDV Elijah
Le quotidien de ce mois dernier a été très différent de ce que j'ai l'habitude. Nous sommes restés chez Alejandro, pour que nous soyons en sécurité. On est tout de même sortis, pour qu'Emiko puisse profiter de son voyage à Mexico.
Esteban a été envoyé au Japon il y a trois semaines, pour vérifier que les yakuza n'avaient pas changés leurs locaux. Il est revenu très rapidement, confirmant que les plans de Dakota étaient toujours d'actualité.
Emiko pleure beaucoup après sa mère, mais je me suis énormément rapprochée d'elle. Je représente vraiment la figure paternelle que je souhaitais désormais.
Elle a pleuré lorsque je lui ai dit au revoir, en partant pour prendre l'avion. La mère d'Alejandro la garde, dans une villa assez éloignée de celle de son fils, pour qu'elle ne court aucun risque.
Alejandro a préparé son plan dans les moindres détails et envoie le plus de membres de sa mafia au Japon, pour ne pas être en infériorité par rapport aux yakuza.
Dès qu'on sort de l'avion, des voitures viennent nous chercher. Pendant que Alejandro et ses hommes vont attaquer les sociétés des yakuza, les gros bras, Miguel et moi allons agir dans l'ombre pour récupérer Dakota.
Bien entendu, une équipe sera non loin de nous pour agir si l'on est pas sorti de chez Dakota au bout de dix minutes. Le temps me paraît long jusqu'à chez elle. Je ne saurai dire s'il s'est passé dix, vingt ou trente minutes. Le silence règne dans la voiture. On stresse tous.
Notre but, c'est de revenir avec Dakota, sans être blessés, pour retrouver notre vie paisible à Cocoa Beach. Le but d'Alejandro, c'est de prendre tout leur business, et d'exterminer le plus possible les yakuza.
Le chauffeur nous annonce finalement qu'on peut y aller. En chargeant mon arme, je sors le premier et fonce vers la maison traditionnelle.
Je jette un coup d'œil à mes compagnons masculins et le japonais sonne à la porte pendant qu'on se cache sur le côté. L'arme braquée sur la porte, elle finit par se retrouver face à Hayato, qui ouvre la porte.
-Tiens tiens tiens, mais ce ne serait pas le tatoueur ? Lance amèrement le mari de Dakota.
-La ferme, rétorque l'ancien yakuza. Tu rentres et tu te poses contre le mur.
-C'est pas toi qui va me faire peur.
Nous sortons de notre cachette et il lève directement les mains en l'air, alors que ses yeux s'ouvrent grand de surprise.
Il recule de quelques pas, nous permettant d'entrer dans la maison. Avec Horacio, le pro des sports de combat, j'avance dans la maison. On fait chaque pièce, à la recherche de Dakota. Dans une des salles de bain, j'aperçois une forme dans la pénombre. J'allume la lumière et lâche une exclamation lorsque je la vois.
Elle est à genoux au sol, pratiquement nue. Une seviette blanche teintée de rouge repose sur son dos ensanglanté. Sa tête est baissée et son corps est secoué par des tremblements.
-Je t'en supplie Hayato, pleure-t-elle. Je t'en supplie, laisse-moi. J'en peux plus... Tue-moi. Tue-moi, mais ne me touche plus...
Je me tourne vers Horacio, les larmes aux yeux.
-Va... Va appeler la deuxième équipe. Amenez-leur Hayato et dis-leur qu'on a besoin d'un médecin.
Il part en silence alors que je me précipite vers Dakota. Je m'agenouille à ses côtés et retire doucement la serviette de son dos. Ses longs cheveux trempent dans le sang. Son dos est plein de marques rouges, cachant ses magnifiques tatouages. Je reconnais ces traces comme étant des coups de ceinture. J'ai déjà vécu la même chose dans le passé, je connais encore la douleur, et je sais encore à quoi ça ressemble.
Dakota relève la tête pour me regarder dans les yeux et fond en larmes contre moi.
-Chut... Calme-toi... Je suis là maintenant. On va rentrer ensemble, tu n'auras plus à craindre Hayato. On va diriger Cocoa Beach tous les deux, et on va élever notre fille ensemble.
Sur son bras droit, une autre blessure est présente. Elle a été coupée sur un large endroit et la plaie semble infectée. Des bleus sont visibles à travers ses tatouages sur des endroits divers de son corps, y compris sur son visage, baigné de larmes.
-On va y aller. Je vais t'enfiler mon sweat et on va s'en aller. D'accord ?
Elle hoche doucement la tête et je me détache d'elle pour essuyer le sang encore humide sur son dos. Je retire mon pull noir et lui enfile, même si elle crie de douleur lorsque le tissu entre en contact avec sa peau. Je passe mon bras sous ses jambes et dans son dos pour la soulever et sors de la maison. Horacio m'ouvre la voiture et je monte à l'arrière, Dakota sur moi. Je fais en sorte de laisser son dos dans le vide, sans l'appuyer sur la portière pour limiter la douleur. Son bras blessé est opposé à moi alors je n'ai pas à m'inquiéter de lui faire mal.
-Elle doit être soignée à tout prix, dis-je alors.
-On doit retourner à Mexico, me répond Miguel. C'est le plan Elijah.
-Qu'elle soit aussi blessée n'était pas dans le plan ! On ne peut pas la laisser comme ça.
-Si on va à l'hôpital, ils ne vont pas la relâcher maintenant.
-On va aller à l'aéroport, continue Esteban, l'équipe nous envoie un de leurs médecins. Il fera les premiers soins, lui permettant de prendre l'avion, et un bon médecin la soignera chez la mère d'Alejandro.
-Emiko... Retentit la voix de Dakota. Elle est où Emiko ? Elijah ? Elle est où notre fille ? Elle va bien ?
-Emiko est en sécurité au Mexique, ne t'inquiète pas pour elle. Tu lui manques beaucoup, elle sera heureuse de te revoir.
-D'ailleurs, intervient Horacio, est-ce que tu veux divorcer Dakota ?
-Il... Il ne veut pas.
Il avance sur son siège et tend des documents à Dakota, ce qui fait aussi partie du plan.
-Mais... C'est sa signature ! Comment vous avez fait ? Qu'est-ce qui va lui arriver ?
-On l'a menacé, et il a signé. On ne sait pas vraiment comment il va finir mais il va souffrir. Alejandro nous en a fait la promesse.
-Et mon père ?
-Il subira sans doute le même sort.
-Alors c'est finit ? Je suis libre ?
-Pas tout à fait. Tu as juste à signer les papiers et on se chargera de les poster sur la route. On peut y aller maintenant ?
Dakota hoche la tête puis la pose contre mon épaule. Le chauffeur part en direction de l'aéroport, comme prévu.
-Merci pour tout les gars, je vous aime.
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Provocation
RomanceUne ville séparée est forcément signe de rivalités. Ils sont les deux maires, ils se détestent et font tout pour que la guerre continue. L'encre sur leurs corps sera leur terrain d'entente, c'est à travers leurs tatouages qu'ils apprendront à se con...