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Malaise.

Megumi était installé dans sa chambre, bras croisés, Sukuna assis devant lui.

Yuuji attendait devant la porte, et c'était aussi lui qui les avait forcé à se parler -ils pouvaient d'ailleurs entendre Gojo se plaindre bruyamment-.

Fushiguro n'avait pas tellement envie de discuter avec le Roi dans l'immédiat, mais puisqu'ils en étaient là, autant prendre le taureau par les cornes.

      "-Donc, tu restais avec moi juste pour me... Comment tu as dit ? Me baiser? Ou m'écarter les jambes ? Bref, c'est pas important.
        - Écoute, t'es mignon et tout. Je dois aussi avouer que ton cul est magnifique."

Megumi grogna, sa jambe tressautant.

     "-Je veux dire, ton fessier est incroyablement... Tendre et délicat, vraiment agréable à regarder... "

Sukuna croisa le regard de l'ébène, s'interrompant.

     "-Mais je suis un fléau. Je peux pas aimer. "

Choqué, le fils de Toji se leva.

      "-Écarte les jambes, il faut que je tape. "

Ça aurait été presque marrant de voir Sukuna protéger son entre-jambes de ses quatre mains si l'ambiance dans la pièce n'était pas si tendue.

Lentement, Megumi se rassit, croisant les jambes.

      "-Tu peux pas non plus dire que tu m'aimes."

Il leva les yeux au ciel.

C'est vrai qu'il n'était pas encore totalement tombé pour lui, mais savoir qu'il n'était qu'un objet sexuel pour la personne avec qui il avait été le plus proche durant ces dernières semaines le blessait quand même légèrement.
Dire qu'il lui avait même offert sa virginité...

Pas qu'il le regrette réellement, il était juste déçu.

Voilà le mot.

Déçu.

Parce qu'il n'était rien pour Sukuna, comparé à Yuuji.
Parce qu'il n'avait même pas réussi à se rapprocher un tantinet de lui.
Alors qu'Itadori l'avait cherché partout, le Roi n'en avait rien eu à faire de lui.

Il aurait pu mourir que ça ne lui aurait rien fait.

Après tous ces moments passés ensemble, ces baisers volés, ces étreintes passionnées, il se sentait comme un déchet.

Doucement, il sentit les larmes lui monter aux yeux, le silence régnant dans la pièce.

Il remarqua à peine le regard étonné de Ryomen alors qu'il lui ordonnait de sortir, une main cachant son visage.

      "-Mais-
       -Dégage... Aller, vas-t-en !"

Voyant que le fléau ne bougeait toujours pas, il cria, un doigt pointé vers la porte.

      "-Je t'ai dit de te barrer ! Je veux plus jamais te voir ! "

Doucement, presque penaud -presque-, Sukuna sortit de la pièce par la fenêtre.

Il ne voulait peut-être pas avoir à affronter Satoru et Yuuji qui venaient d'entrer, ou alors il voulait juste de l'air, Megumi n'en avait rien à faire.

Il ne s'était jamais senti aussi blessé, aussi trahi, alors qu'il ne voulait à la base s'attacher à personne.

Finalement, il devrait retourner auprès de Tsumiki.
Elle avait toujours trouvé comment le réconforter.

OmegaverseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant