•Chapitre 90•

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Il fixe ses lèvres rouges et couvre sa tête vivement mais délicatement. Sa tête était devenu invisible et c'était mieux ainsi.

Zoro serre la couverture et un coussin et les emporte dans la salle d'observation sans être vue. Il se couche, se couvre et regarde dehors, par les grandes fenêtres. Le bras derrière son crâne vert, il repense à une chevelure sombre, une peau pâle, une poitrine imposante. Il cesse de penser et bouge pour se mettre en meilleure position.

Il réessaye plusieurs fois, mais rien. Le sommeil ne vient pas. Il ne pense qu'à ça. Qu'à cette femme. Il avait envie de se la taper. Tout de suite.

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Il se redresse et regarde par la grande vitre claire. Il voit la pelouse du navire et un point sombre s'y balader. Zoro dégringole les marches rapidement pour arriver jusqu'à ce point. Il marche vers la silhouette, déterminé.

La femme se retourne vers ce mouvement brusque et vif. Elle serre son bouquin sur sa poitrine moelleuse et sourit discrètement.

Le second s'approche en disant:

- Qu'est-ce que tu m'énerves !

Il semble l'engueuler. Son visage crispé et coléreux s'approche de plus en plus de la pirate. Elle perd son sourire et se prépare à lui demander la raison de sa colère.

Il l'interrompt avant même qu'elle ne produise le moindre son. Seul un gémissement s'échappe d'entre ses lèvres avant que ces dernières n'accueillent celles du bretteur.

Il l'embrasse fougueusement. Si fougueusement qu'elle en lâche son livre et son calme pour agripper les mèches vertes de Zoro. Elle les tire pendant qu'il la serre contre lui. Ce contact avait manqué à la maîtresse du jeu. Mais ce baiser baveux se fait déranger par l'homme.

Il s'éloigne de Robin et lui écrase les joues pour qu'elle ne le quitte pas du regard, qu'elle ne voit que le sien. Avec son délicat menton entre son pouce et ses autres doigts, il dit de sa voix rauque et plus calme:

- Tu vas devoir payer pour ce que tu m'as fait...

- Et qu'ai-je fais ? Répond doucement Robin en lui caressant le torse lentement.

Elle souriait. Comme si elle ne le prenait pas au sérieux. Ça avait le don de l'énerver.

- Tu as trahis notre secret ? Dit-il.

- Lequel ? On en a beaucoup.

- Le plus innocent... Celui qui concerne notre invitée clandestine.

Ses yeux azurs roulent. Elle souffle tandis que Zoro la lâche. Les amants se séparent de quelques centimètres. Planté devant elle, il lui demande plus sérieusement:

- Quoi ?

- Ce n'est pas notre secret, mais le tien.

- Tu étais dans la confidence. Ça devient notre secret. Et tu as fait une énorme boulette au repas tout à l'heure. Il me faudra plus que des excuses.

Entre des rires doux et légèrement psychotiques, l'archéologue reprend:

- Et tu veux que je te rendre un "service" pour ça...

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