Ma Distraction

•Chapitre 93•

- J'ai besoin de toi le buveur ! Tu es ma seule chance de le rendre jaloux. Alors épouse-moi bon sang ! Criait la femme aux cheveux sombres.

Zoro lui dit que ce n'est pas possible et réfléchit à une excuse tandis que Robin se rapproche doucement d'eux.

Elle se dissocie du cercle déformé créée par la foule curieuse, laissant le son de ses talons taper sur le sol après chaque départ.

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Un silence étrange règne, comme s'ils avaient tous sentie une aura se dégager de la pirate. Elle avançait pourtant calment et paisiblement jusqu'au deux buveurs assoiffés de compétition.

Son regard était simple mais Zoro le ressentait comme destructeur. Lui qui pensait ne pas pouvoir plus la décevoir, il est témoin du contraire s'il se fit à l'apparence de ses perles bleues.

Elle se plante devant eux et se met à sourire à la jeune femme. Un sourire faux accompagné d'un plissement d'yeux pour souligner son hypocrisie.

Elle tient le bras de Zoro en le caressant lentement du poignet vers l'épaule en disant aisément:

- Que ce passe-t-il, mon chérie ?

La jeune femme bégaye du regard. Elle fait jongler son regard entre Zoro et Robin, faisant tournoyer sa longue queue de cheval. L'inconnue gémit des questionnements bafouillés avant de serrer son sabre de la main et de se pencher vers l'avant, comprenant la situation imaginaire que Robin venait de concrétiser.

- Je suis désolée... S'écrit-elle sincèrement.

Zoro regarde discrètement sa collègue qui fixe la jeune femme s'excuser poliment devant eux. Il finit par faire de même avant de conclure:

- Enfin bon... La buvette était sympa. Mais évite d'obliger les gens à t'épouser, ça serait cool...

- Oui ! Dit-elle fermement en se redressant doucement.

- Surtout s'ils sont déjà pris...

Zoro tenait Robin par la taille et s'encrait parfaitement au jeu, même un peu trop. Il commençait à la guider vers la sortie pendant que le cercle de clients attentifs se disloquait.

Les pirates passaient la porte et laissait le bruit à l'intérieur de la taverne. Zoro relâche Robin et reprend le court de la vraie vie en observant l'animation de la rue.

- Merci d'être intervenue... Marmonne le vert discrètement à l'oreille de Robin.

- Mais de rien...

Zoro retrousse la lèvre inférieure en évitant tout contact visuel avec sa camarade, ce que, elle, faisait de façon insistante. Elle sourit tendrement et dit:

- Si on jouait encore, tu m'en devrais une là...

Zoro la joint dans ce contact de vue. Il affiche un air neutre avant de sourire, intrigué.

« Mais elle a pas finit de changer ses envies ?! » chuchotait une petite voix tandis que la plus grande criait qu'il ne veut que ça lui; lui rendre un service, reprendre le jeu, passer du temps avec elle ou même, la regarder plus longtemps.

Robin ne pensait qu'à un juron qui sorti naturellement depuis qu'elle a laissé s'échapper cette pensée. Elle était censé l'ignorer mais elle venait de l'aider et, en plus, elle aborde un sujet qu'elle devait taire. Trop tard, elle attend la suite de la conversation.

- Que veux-tu à la fin, Robin ? Dis posément Zoro.

La rue bouge, les gens avancent et reculent selon les point de vue, mais Zoro et Robin restent figés à quelques pas, devant la taverne, elle aussi pleine de vie. Tandis qu'ils contrastent avec la rue, Robin répond délicatement:

- Je te veux toi... Mais je voudrais d'abord que tu retienne la leçon...

Zoro la regarde parler. Il pensait à sa beauté mais il l'écoutait. Il regarde ses lèvres alors qu'elle continue:

- Quand j'avais parlé de jouer, je pensais à jouer ensemble. Pas l'un avec l'autre.

Elle patiente et perd son sourire. Elle repense à ses actes, aux blessures qu'ils ont causées.

Son regard descend vers le cou et le torse de Zoro mais en réalité ne regarde rien.

« Pourtant, malgré ses fautes, il ne semble pas pressé de me récupérer... Tout ça n'était peut-être qu'une mauvaise idée et une obstination sans but. » songeait elle.

- Enfin bref... Je vais y aller... Disait-elle au lieu d'écouter ou de répéter ses pensées.

Zoro la regarde encore une fois changer d'intention. Il comprend qu'elle pense à quelque chose qui la blesse. Il se dit qu'elle se rappelle sans cesse de cette chose lorsqu'elle lui parle ou le voit. Il comprend enfin qu'elle pense à lui, mais pas de la façon qu'il aimerait.

Le second laisse Robin s'en aller lentement dans la foule, se hurlant intérieurement que l'idiot qu'il est doit se faire pardonner au plus vite.

Il se retourne et court à l'opposé de l'archéologue. Les poings serrés pareillement que ses dents, il fixe devant lui et se dit: « ça m'énerve, mais j'ai besoin de cette voleuse de berrys ! » laissant en bruit de fond le tapement fort de ses pas sur le sol et de ses sabres qui s'entrechoquent.