•Chapitre 54•

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Surpris, l'épéiste se laisse faire un instant, ne se rendant pas encore compte que les lèvres de son hôte s'approchaient dangereusement des siennes.

Ses sourcils se froncèrent lorsqu'il sentit la langue de Nina dans sa bouche. Se blottissant contre lui, la jeune femme créait le sentiment de sécurité et d'affection qu'elle convoitait de la part de l'épéiste prit de court. Après deux secondes instantanées, Roronoa pose fortement sa main sur la poitrine de Nina.

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D'un coup brutal, il la pousse loin de lui. Se sentant abusé, il se lève rapidement.

- Heu... Je suis désolé... J'ai cru comprendre que c'est ce que vous vouliez... Se défend la jeune femme.

Accroupie loin de la porte, elle tente de rétablir la situation qu'elle venait de gâcher. Le temps se raccourci lorsqu'elle perçoit Zoro, acharné d'une tromperie imprévue, se tourner vers la porte.

Son poing se sert, faisant ressortir davantage ses veines jusqu'à lors tentatrices. Il frappe la porte de bois. Quelques copeaux volent violemment dans tous les sens. Nina ne peut que les sentir, occupée à fermer fortement les yeux suite au boucan que faisait la rage de Roronoa.

Elle finit par les réouvrir, comme ses bras qui la câlinait durant le soulagement effrayant de son invité. Elle constate rapidement les miettes de sa porte à ses pieds lorsqu'elle se relève. Elle ne peut qu'observer la jambe de Zoro finir d'enjamber le trou géant qu'il venait de faire dans le bois tantôt gardien de la prison qu'ils côtoyaient.

Quelques gémissements de Nina se faisait ignorer par le sabreur qui s'occupait de se munir de ses chéries.

- Attendez ! Roronoa je suis sûre que...

Elle se fit interrompre par le claquement de la porte d'entrée.

Zoro laissa Nina déçue et avec une porte à réparer. Il dévale les escaliers qui devaient mener à la place avant d'atterrir dans une petite allée marchande. Il continue sa course, persuadé de retrouver son équipage et pensif; « je ne comprend pas pourquoi elle a fait ça celle-là ? On ne se connaît même pas. Et puis je suis pris moi ! D'ailleurs que dira Robin en apprenant ça... ».

Il imagina l'archéologue énervée, ce qu'elle n'était pratiquement jamais. Cette image d'elle le fit continuer dans sa tête; « Si elle l'apprend... ».

Zoro devait empêcher sa douce honnêteté de dévoiler ce secret à Robin. Surtout qu'il n'est qu'en test en ce moment. Ce n'est pas le moment de mettre en doute sa fidélité surtout qu'il ne l'a pas cherché dans ce cas. Persuadé qu'il n'a rien fait de mal, il se convainc de ne pas parler de cet épisode à Nico Robin.

Sa conscience réouvre les yeux lorsqu'il s'arrête dans une rue pleine de passants. Il décide de ralentir le pas et non de demander son chemin, comme le ferait une personne ayant conscience de l'inexistence de tout sens de l'orientation. En déviant entre les rues durant plusieurs minutes, il finit par entendre une voix familière.

Il se retourne vers celle-ci avec curiosité avant de découvrir le visage soulagé de Nami.

- Hen Zoro ! S'écrit-elle.

Elle attrape rapidement le poignet l'épéiste avant de se retourner vers sa marche déterminée.

- On te cherchait partout. T'as fait quoi toute la matinée ?

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