•Chapitre 53•

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Son visage change d'expression lorsqu'elle se rappelle que les couvertures sont dans la chambre où dort son invité.

Elle prend son courage à deux mains et entame sa marche vers sa propre chambre.

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Sa main tremble jusqu'à la poignée qu'elle s'efforce d'enfoncer rapidement, ne voulant pas perdre sa détermination.

Elle entre dans faire de bruit et se dirige, dans le noir complet, vers l'armoire. Le manque de lumière dirige son orteil vers le pied du lit. Sa main écrase ses lèvres par réflexes, tentant d'étouffer son cri de douleur. Elle remue sa jambe pour diminuer la douleur avant de s'attarder un instant.

Ses yeux se plissent pour tenter de voir les autres obstacles jusqu'à l'armoire, en vain. Sa pause silencieuse s'interrompt lorsqu'elle entend les draps bouger. Voulant effacer sa présence, elle s'appuie sur le coin du lit en bois discrètement.

Soudainement, elle sent une main se posée sur la sienne.

Nina était surprise. Elle fait rapidement le lien entre Zoro et la chaleur sur sa peau, chassant la peur de l'étrange. Ne faisant aucun bruit, il se contente uniquement de la tirer vers lui. Il lui fait une place dans le matelas et l'enlace comme un doudou. Il marmonne quelques mots objectivement incompréhensibles avant de retrouver son sommeil aisément.

La jeune fille resta stupéfaite et immobile.

Elle avait le bras du sabreur, pour lequel elle avait un faible, autour de sa hanche, et certains de ses doigts si près de sa poitrine. Sa respiration se régule avant de laisser place au repos.

La lumière ne tarda pas à les réveiller.

Les paupières de Nina s'ouvrent petit à petit. Elle se rend vite compte que Zoro n'est plus à côté d'elle. Son corps en sursaute avant de se redresser rapidement.

Les cheveux décoiffés et le visage ébahi, elle quitte son lit, le laissant défait derrière elle. Ses petits pas rapides la mènent jusqu'à la pièce à vivre qui paraissait vide. Il ne semblait y avoir aucun signe de vie. Elle affiche un air déçue avant de partir vers la salle de bain.

Ses pas se font plus lent comme le temps pour ses pensées. « C'est mieux ainsi... Je bafouillais devant lui de toute façon... Et puis ça ne voulait rien dire tout ça. Tu te fais juste des idées ma petite Nina. ».

Elle s'arrête devant la porte de la salle de bain avant d'enfoncer la poignée de celle-ci. Elle ferme la porte derrière elle et fait une petite avancée. Son regard se décolle du sol lorsqu'elle entend l'eau couler. Le son s'arrête avant qu'elle réalise que Zoro n'était pas encore parti.

Son dos se cogne à la porte. En une seconde, ses pupilles avaient dévorés le corps à moitié nu et humide du sabreur et ses doigts avaient retrouvé la poignée.

Le bel homme se redresse, éloignant ses lèvres chaudement mouillés du lavabo. Quelques gouttes coulants encore de celles-ci, il les efface avec sa langue. Son regard innocent et semblant pur de pensées obscènes fixe Nina, paniquée. 

- Je suis désolée... Je ne savais pas que... Heu... Pardon... Bégaye la jeune fille, en essayant de dévier le regard.

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