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Point de vue de Jungkook
J'ai passé toute la journée dans le parc dans le seul espoir de pouvoir le croiser par chance mais rien. Je fini par rentrer chez moi.

À la maison, je m'ennuie et je me sens extrêmement seul. Je voudrais bien sortir m'amuser un peu mais, quand je repense à l'expression sur le visage de Jess, je m'abstiens.

Elle avait forcément raison. En plus ma première fois en expérience de drogue ne s'est pas du tout bien passé même si j'ai apprécié. Dès la minute où je l'ai vu craqué devant moi, j'ai compris que j'y suis allé trop loin. J'allais quand même mourir d'une overdose.

Ça m'était un peu égal. Mais quand je repense à elle, je me sens vraiment coupable. Mais en aucun cas, ça me fait changer d'avis. Je ne veux pas continuer à vivre et de ce fait je ne veux pas aussi prendre le traitement contre le cancer.

Je pense que je ne vais pas aller à l'hôpital pour mes examens. Histoire de faire diminuer son affection pour moi et qu'elle m'oublie un peu. Comme ça ça lui fera moins de mal pour quand je partirai.

Je soupire de fatigue. Ça a été une journée des plus fatiguantes autant émotionnellement que physiquement. J'ai un réel problème. Depuis la mort de mes parents, je sais que je suis un peu dérangé mentalement. Je l'admets même si je n'en ai rien à faire.

Dans le salon, je me tourne vers la cheminée là où est posée l'urne contenant les cendres de la raison de vivre que j'avais. Je me frotte le visage avec mes mains.

-Arrête de penser, Jungkook.

Je monte les escaliers et vais me reposer.

Les jours suivants, je suis revenu au parc avec la même espérance qui n'arrête pas de grandir tant que le temps progresse. Mes pensées n'étaient plus qu'occupés par ce garçon. Je ne sais pas ce qu'il m'a fait ni même pourquoi je cherche à le revoir.

Et c'est comme ça que tous les jours depuis maintenant cinq mois que je viens au même endroit. Ma situation n'a pas totalement changé. Les cauchemars continuent de me hanter. Quand je ressens le besoin, je craque. Je ne laisse personne se lier de quelconque affection pour moi.

Malgré ce point que je m'efforce à respecter, je ne peux m'empêcher de vouloir quelques choses venant de ce garçon. Ce petit jeune homme blond, des yeux marrons noisettes, des lèvres pulpeuses et un sourire inoubliable. En fait, tout chez lui est inoubliable, son physique tout comme sa personnalité qui se lit sur ses actions et son visage.

Je n'ai pas à me poser plus de questions sur pourquoi j'ai cette intérêt soudaine car je n'aurais pas de réponse. Une partie de moi est convaincue que je ne le reverrai sûrement jamais. Il pourrait juste avoir été là pour des vacances peut-être et qu'il est déjà reparti chez lui.  Ou peut-être qu'il vit ici. Mais même ça, ça ne m'aide pas.

La ville de New York est immense et, en plus, sa population est dense. Ça aurait été plus facile dans ce cas de le retrouver si j'avais pu connaître son nom. Mais sur le moment rien ne m'est venu. Je suis resté sur des taquineries alors que lui essayait de se montrer distant, ce qui semblait être le contraire de ce qu'il est.

Putain! Mon problème, c'est quand je pense à lui, je suis frustré. Frustré de ne pas l'avoir trouvé. Je suis vraiment chié. C'est une situation dans laquelle je ne peux rien faire.

Tout d'un coup, je repense à la nuit passée en boîte de nuit. Je ne sais pas pourquoi c'est maintenant que ça resurgit dans ma tête. Le barman m'a dragué et j'avoue que ça m'a beaucoup déstabilisé. Je pense à ce qu'il m'a demandé sur mon orientation sexuelle. J'étais gêné à ce moment-là parce que, la vérité, c'est que je ne sais pas.

Je n'ai jamais eu personne dans ma vie. Je n'ai jamais vraiment eu de coup de cœur ou quoi que ce soit de ce genre. J'ai même peur de ne pas être capable de ressentir des choses pour quelqu'un. Dans le fond, ça serait bien parce que je n'aurais pas à souffrir mais, d'un autre point de vue, c'est juste triste parce que je ne connaîtrais pas l'amour avant de partir.

Il y a des moments où je lutte contre tout pour me préserver et préserver les gens. Mais je suis tout de même un humain, je ressens le besoin d'avoir quelqu'un à mes côtés, un ami peut-être. Ça fait un combat acharné dans ma tête parce que je veux me débarrasser de ce mal être. Je ne veux pas forcément avancer, je n'ai rien qui me retient ici bas.

Tous les jours, je m'arme de patience parce que je me doute que le cancer prend beaucoup de temps chez les adultes avant de dégrader totalement et voler la vie de la personne.

Il fait nuit et je suis sur mon lit en train de cogiter depuis très longtemps. Le truc, c'est que j'ai peur de dormir. Je ne peux jamais être satisfait à ce moment. Les cauchemars n'épargnent aucun soir et me laissent des marques sur le visage.

Je ramène mes genoux contre ma poitrine et regarde dehors à travers la baie vitrée. Tout est noir mais il y a une toute petite lumière dégagé par la lune et les étoiles aussi. Je n'ai rien à faire alors autant contempler ce que j'ai devant mes yeux.

Ça m'apaise un peu de voir ça. J'aurais aimé que mes efforts portent leurs fruits. Je ne parle pas de ce que j'entreprends maintenant mais de tout ce que j'ai entrepris tout au long de ma vie. Et je n'ai enchaîné qu'échec après échec. Ça me rend triste. Si quelques choses pouvaient au moins faire en sorte qu'une chose positive m'arrive.

Je vois une ligne de lumière dans le ciel. C'est magnifique. C'était quoi ça? Je n'ai à peine eu deux secondes pour l'appercevoir. J'ai dû sûrement mal voir. Je suis fatiguée. Mes yeux sont trop lourdes pour les garder encore ouvertes. J'ai envie de dormir.

Dancing With Your GhostOù les histoires vivent. Découvrez maintenant