12. Mission sauvetage

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Mon cœur battait la chamade tandis que je cherchais à comprendre ce que des membres du Bataillon faisaient entre ces murs. Les soldats qui m'accompagnaient s'étaient figés face à ces 6 visages enragés qui les encerclaient. L'homme qui tenait mes chaines porta discrètement la main à sa ceinture mais son mouvement ne passa pas inaperçu depuis l'endroit où je me trouvais. Sans lui laisser le temps de dégainer son arme à feu, je me jetai brusquement en avant et enserrai son cou des chaines qui reliaient mes deux mains. Il s'immobilisa, et leva les deux mains en l'air alors que je le tirai en arrière.

- Toi tu bouges pas, grondai-je.

Je lançai un regard à Livai et demandai :

- Vous pouvez me dire ce que vous foutez là ?

- Tu t'es mise dans de beaux draps à ce que je vois, répondit-il d'un ton neutre. On m'a donc envoyé sauver ton cul de jouvencelle en détresse.

Puis il planta ses yeux perçants dans ceux de l'homme que je maintenais et baissa son sabre.

- Vous voulez quoi putain ? fit ce dernier en remuant, me faisant resserrer mon étreinte.

- Voilà ce que je vous propose, dit Livai, vous nous laissez partir avec la demoiselle, et on vous laisse la vie sauve.

- Vous bluffez ! Vous savez qu'on est intouchables. Vous pouvez pas nous tuer, sinon vous serez aussi condamnés à mort !

Le Caporal leva un sourcil, le regard toujours aussi impassible.

- Oh, nous on va pas vous tuer... Elle, en revanche...

Je m'approchai de l'oreille de mon prisonnier et lui dis d'un ton menaçant :

- Tu vois, j'ai pas grand-chose à perdre, alors tu ferais mieux de dire à tes copains de coopérer parce que je ne me retiendrai pas. Et t'es pas vraiment en position de force, actuellement.

- A ta place, je la croirai, lança Livai. On peut pas dire qu'elle soit très commode avec les gens qu'elle exècre.

Je lui fis un sourire insolent, et serrai encore mes chaines autour du coup du soldat. Il porta les mains à sa gorge, semblant chercher de l'air.

- Alors ?

Il secoua frénétiquement la tête, et je desserrai un peu ma prise pour lui laisser un filet d'air. Il prit une grande inspiration et balbutia :

- C'est bon, les gars... Dé... Détachez-la.

Le soldat le plus à gauche sortit doucement une clef de son veston et s'approcha prudemment de mes mains liées. En tremblotant, il l'inséra dans mes fers et un déclic retentit, libérant enfin mes poignets de la morsure douloureuse du métal. Les menottes tombèrent avec fracas sur le sol et je ne pus m'empêcher de pousser un soupir de soulagement.

- Arme ! exigeai-je en tendant la main sous le regard exaspéré du Caporal.

Ce dernier me lança une dague que j'attrapai au vol et que je vins placer contre la jugulaire de mon prisonnier. Je le contournai pour lui faire face. Mes compagnons n'avaient pas bougé d'un pouce, leurs lames toujours braquée sur les quatre soldats restants.

- C'est bien beau, tout ça, mais on fait quoi maintenant ? demandai-je.

Livai regarda sa petite escouade et leur fit un signe de tête. Simultanément, ils frappèrent leur cible avec le pommeau de leur sabre et ces derniers s'écroulèrent. Seul restait l'homme que je tenais en joue avec ma dague. Il semblait pris de panique à la vue de ses camarades évanouis sur le sol.

- Et lui ? fis-je en le désignant du menton.

- Attachez-le et bâillonnez-le, ordonna Livai.

La rose et le sabre (Livaï X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant