51. Ackerman.

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La neige avait recouvert les forêts et les plaines d'un beau manteau blanc. Une douce quiétude régnait sur Paradis, renforcée par un soleil rayonnant qui filtrait entre les arbres. Depuis qu'il avait neigé, il y avait cette ambiance féérique et apaisante qui s'était installée. On pouvait entendre les cris ravis des enfants résonner, et les oiseaux chanter gaiement devant ce ciel bleu.

La neige craquait sous leurs bottes, dans un bruit tendre et régulier. Il y avait ce plaisir de fouler cette neige vierge de traces, et cette sensation de plénitude lorsque le vent frais caressait leurs joues rosies.

- Bordel, j'ai déjà les pieds trempés, pesta Jean.

- T'as fini de râler ? fit Connie en le poussant en avant.

Il débouchèrent dans une petite clairière et s'arrêtèrent sous les rayons du soleil. Des sons cristallins s'échappaient des sapins, sûrement produits par des gouttes rencontrant la neige, ou par des stalactites vibrant dans la brise.

- On est en retard, grommela Reiner.

- Ouais, mais tu vois bien qu'il y a encore personne ! rétorqua Jean en effectuant un geste large du bras.

Il se tourna vers le reste du groupe. Pieck, Annie, Connie, Gaby et Falco l'observaient avec un sourire moqueur. Il allait leur lancer une pique quand des pas se firent entendre derrière lui.

- Désolés pour le retard ! lança Armin en agitant la main.

Mikasa le suivait de près, et Livai fermait la marche.

- Bah, de toute façon on vient d'arriver ! répondit Gaby.

- Mais la ferme, toi, souffla Jean.

Pour toute réponse, la jeune fille lui tira la langue et se dirigea vers les arrivants.

- Kiara n'est pas avec vous ? demanda Armin en regardant autour de lui.

- Ben non, on pensait qu'elle était avec vous ! fit Connie en fronçant les sourcils d'un air dubitatif.

- Livai, c'est ta femme et tu sais même pas où elle est ? railla Jean.

- Déjà c'est pas ma femme, et 2èmement, Kiara est une grande fille, elle fait sa vie.

- Elle était déjà partie quand on s'est levés ce matin, précisa Mikasa.

Tous se regardèrent hébétés et un silence s'installa quelques secondes.

- Bon, on fait quoi ? questionna Reiner.

- Je sais pas, elle est chiante à être aussi imprévisible, bougonna Jean.

- Je te le fais pas dire, renchérit Livai.

- Elle peut pas être en retard aujourd'hui en plus, c'est...

Jean s'interrompit en entendant des bruits de câbles se réenroulant. Il se tourna vers la forêt au moment où une silhouette surgissait d'entre les arbres avec un équipement tridimensionnel. Elle le rasa de près et il s'écarta en lâchant un petit cri de surprise.

- Kiara, t'es chiante ! s'insurgea-t-il.

Point de vue Kiara

Je poussai un cri de victoire et de joie alors que j'effectuais une pirouette dans les airs. Mon corps passa devant le soleil qui m'entoura d'un halo lumineux réchauffant. J'aperçus Livai m'observer bouger avec une tendresse dissimulée.

Mes câbles se fichèrent dans un arbre et je me balançai une dernière fois en avant, avant d'atterrir dans l'herbe avec souplesse. J'éclatai de rire en apercevant la mine déconfite de Jean, puis le serrai dans mes bras. Il finit par se laisser faire et passa une main dans mon dos.

La rose et le sabre (Livaï X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant