La rose et le sabre (Livaï X Oc)

35. La fin d'une ère

Hello hello, désolée de l'attente, j'ai commencé mes cours lundi et j'ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur l'écriture avec tout ce stress ! Mais me revoilà héhé.

Bonne lecture :)

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Lorsque je franchis les portes du tribunal, le silence se fit instantanément. Je sentis la pression monter d'un cran et déglutis avec difficulté. J'aurais voulu faire marche arrière, partir en courant sans me retourner et fuir mon destin. Mais j'étais solidement attachée, les mains enchainées et fermement maintenue par deux soldats des Brigades spéciales. On me poussa jusqu'au centre de la salle, face à l'estrade sur laquelle se tenait déjà Historia et le Général Zackley. Ce dernier posa sur moi un regard vitreux et sa bouche se crispa en une moue de dégoût.

Les deux soldats appuyèrent sur mes épaules pour me forcer à m'agenouiller. Mes genoux encaissèrent le choc en émettant un craquement désagréable. Je serrai les dents en me retenant de les insulter. Ce n'était pas le moment de me faire remarquer. Je balayai le tribunal du regard jusqu'à tomber sur mon escouade, debout dans le public. Eren était agrippé à la rambarde et me fixait avec inquiétude. Je leur adressai un sourire rassurant qui redescendit lorsque je croisai le regard impassible de Livai. Mon cœur se serra et je me détournai rapidement pour me concentrer sur le sol incrusté de motifs circulaires.

C'est stupide de décorer le sol d'un tribunal, seul l'accusé peut en profiter.

Un léger brouhaha avait repris, les hauts-gradés échangeant entre eux à propos de mes méfaits. Seul Pixis ne parlait pas, et me regardait avec une étrange bienveillance. Hanji se tenait à ses côtés, avec un air concerné. Il était rare de la voir aussi sérieuse, et je pouvais sentir son angoisse depuis l'endroit où je me trouvais.

Zackley frappa son bureau à l'aide de son marteau en bois pour ramener le silence. Les voix se turent peu à peu, et tous les regards convergèrent vers nous.

- Tout le monde est présent, alors nous allons pouvoir commencer la séance.

Il se râcla la gorge et reprit :

- Aujourd'hui a lieu le procès du Lieutenant Kiara Fring, membre du Bataillon d'exploration et de l'escouade Livai, anciennement membre des Brigades spéciales et de la Première Division. Les chefs d'accusation retenus contre l'accusée sont : meurtres, meurtres avec préméditation, tentative de meurtre sur des soldats du Bataillon d'exploration, et trahison à la couronne.

Ça fait beaucoup.

Le Général réajusta ses lunettes sur son nez en grognant.

- Nous allons commencer par recevoir le témoignage de Madame Hecker, veuve de Stefan Hecker, et porte-parole des victimes civiles du Lieutenant Fring.

Une dame légèrement voûtée s'avança à la barre et porta un regard glacial sur moi. Elle prit une grande inspiration et déclara :

- Mon mari m'a été enlevé par cette sauvage. Comme beaucoup d'autres. Elle les a tous tués de sang-froid, maris, pères, frères, fils... Elle n'a jamais eu aucun scrupule à enlever la vie à des personnes qui n'avaient rien demandé. Mon mari était un honnête homme. Il a été tué par cette femme et je suis persuadée que c'est parce qu'il avait appris des choses sur le gouvernement. Elle mérite de crever. Tu mérites de crever sale pute !

Elle fit un pas vers moi et pointa un doigt menaçant sur moi.

- Tu vas payer pour ce que tu as fait, si je ne t'égorge pas avant !

- Ça suffit.

Livai avait parlé d'une voix calme et forte. La femme se tourna vers lui avec un air désemparé, et il la ramena à la barre en la tenant par le bras.