38. Rejet

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Hello, j'ai incrusté une musique à un moment du chapitre parce que je l'ai écoutée en écrivant un évènement qui arrive, vous n'êtes pas obligés de la mettre, mais ça amène un petit quelque chose. J'ai signalé le moment où elle apparait !

Bonne lecture !

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Livai m'observait d'un air impassible, les sourcils légèrement froncés et les lèvres serrées. Il se détachait devant ce ciel en feu, toujours aussi fier et puissant. Il me sembla alors qu'il n'avait pas changé. Il avait simplement cet air agacé un peu plus renforcé, qui lui donnait un aspect plus effrayant que d'ordinaire.

Ce moment semblait suspendu dans le temps, alors que nous nous faisions face dans la brise brûlante.

- Tiens, une revenante, lâcha-t-il d'un ton sec.

Je sentis mon cœur se serrer.

Qu'est-ce que je m'étais imaginé ? Qu'il me sauterait dans les bras et m'embrasserait avec fougue ? Quelle idiote.

- Cache ta joie, raillai-je.

- On en parlera plus tard.

Il se tourna vers Mikasa et ordonna :

- Va chercher Eren, on se replie. Jean, rassemble les autres. On se retrouve sur le dirigeable.

Mes deux amis obtempérèrent immédiatement et je me retrouvai seule avec Livai. Il effectua un geste vers moi mais je reculai d'un pas.

- Tu viens avec moi, dit-il.

- Non.

Sa mâchoire tressaillit légèrement et un bref éclair de colère traversa ses yeux clairs.

- Ta mission s'arrête ici, Fring. Tu rentres chez toi.

- Ici aussi c'est chez moi, maintenant, rétorquai-je sèchement. Vous ne pouvez pas débarquer comme ça et m'enlever sans mon accord. Je dois d'abord vérifier que tout le monde va bien.

Au loin, j'apercevais les titans de Reiner et Porco, inanimés. Je ne savais pas si Porco était toujours vivant, et cela me tendait fortement. L'état de Pieck m'était également inconnu, et j'avais besoin de m'en assurer.

Je fis demi-tour, mais Livai attrapa brutalement mon poignet, et le serra avec force. Un gémissement de douleur m'échappa et je tournai vers lui un regard assassin.

- Ne désobéis pas à ton supérieur, lieutenant. Et ne m'oblige pas à te casser le bras.

Il m'attira à lui, me souleva sans effort et me chargea sur son épaule. Je me débattis en hurlant, mais il ne broncha pas, et je sentis que nous quittions le toit du bâtiment. Le vent me fouetta le visage et je vis la ville rapetisser au fur et à mesure que nous prenions de la hauteur. Puis je tournai la tête et une porte coulissante sur le côté du dirigeable m'apparut. Sans aucune délicatesse, le Caporal me jeta à l'intérieur et entra à ma suite. Je me relevai, le visage hargneux, et m'apprêtai à lui lancer une réplique cinglante, mais une voix que je connaissais bien m'interrompit dans mon élan.

- Kiara... ?

Je fis lentement demi-tour et me retrouvai nez-à-nez avec un jeune homme blond, que je mis quelques secondes à reconnaitre.

- Armin ?!

Mon ami hocha la tête avec un sourire triste. Il avait grandi et me dépassait, et son corps s'était étoffé. Je traversai la distance qui nous séparait et l'enlaçai doucement. Il me rendit mon étreinte et me caressa tendrement le dos.

La rose et le sabre (Livaï X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant