Epouvantard

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Le premier cours de défense contre les forces du mal. Un nouveau professeur et une matière encore inconnue. Voilà ce qui attendait Elizabeth et ses amis. Elle qui commençait à apprécier son professeur de deuxième année, voilà qu'un nouveau venait le remplacer. D'après ce qu'elle avait pu entendre, ce nouveau professeur aurait été un auror très performant.
La jeune sorcière entra la première dans sa salle de classe. Là où d'habitude se trouvaient des bancs parfaitement alignés, se trouvait à présent une vieille armoire poussiéreuse. Un homme, probablement aussi vieux que le meuble,  apparut de l'arrière de l'armoire et sourit à ses élèves.

- Bien le bonjour, dit le professeur tout sourire. Je me présente, Albert Viéreux, ancien auror et nouveau professeur à Poudlard. Des questions ?
- Qu'est-ce qu'il y a dans cette armoire ? demanda Sirius.
- Sûrement ses dents, chuchota Peter à ses amis qui rigolèrent.
- Hilarant monsieur Pettigrow mais dans cette armoire se trouve une créature bien plus dangereuse que mes dents, expliqua le vieil homme. Quelqu'un pourrait me dire ce qu'est un épouventard ? demanda-t-il.
- C'est une créature pouvant prendre la forme de notre plus grande peur et dans de rare cas, il tue les humains expliqua une Serdaigle.
- Il y a un épouventard dans cette armoire ? s'étonna Elizabeth en reculant.
- Bonne déduction mademoiselle Potter, se réjouit monsieur Viéreux.
- Pourquoi ? demanda Lucius. On va devoir se mettre en cercle et parler de nos peurs ? Un Malfoy n'a pas de peur, affirma-t-il d'un air fier.
- C'est ce que nous allons voir. Monsieur Malfoy, devant l'armoire si vous voulez bien. Oh mais suis-je bête, je suis le professeur. Plus vite que ça, ordonna le professeur d'un ton autoritaire.

L'intéressé se mit devant le meuble vitré alors que le vieil homme se mit à ses côtés, un sourire satisfait.

- Quand vous verrez votre plus grande peur, tendez votre baguette vers la forme qui m'est indéterminée et dites "ridikulus", expliqua monsieur Viéreux en souriant. Ne vous inquiétez pas, si vous n'y arrivez pas ce n'est pas grave, je suis là pour vous protéger.

Lucius Malfoy gloussa quand son professeur ouvrit l'armoire. D'un seul coup, un homme sortit de ce meuble. Cet homme avait des cheveux blonds très clairs, plaqués sur son crâne. Une cane comme baguette et une tenue sinistre. Cet homme insultait Lucius des manières les plus abominables possible. La bouche entre ouverte de surprise, le Serpentard prit plusieurs secondes avant de formuler le sortilège qui maitrise cette créature. Cet homme se transforma en un vieux squelette dansant une valse avec un trombone.

- Jolie performance, applaudit le professeur.  Mettez vous en ligne, vous allez tous passer devant cet épouventard. J'espère que vous êtes aussi talentueux que monsieur Malfoy.
- Sauf que lui a la même tête qu'une bouse de dragon maintenant, se moqua James.
- C'est dingue le nombre de clown qu'il y a dans cette classe, déclara le vieil homme. Monsieur Potter et son groupe, je vous demanderez de vous mettre dans les premiers dans cette file, y compris vous mademoiselle Potter, ne pensez pas que je n'ai pas entendu vos exploits de l'année dernière en compagnie d'un certain Remus Lupin. Hâte de voir si mon prédécesseur avait raison, conclu le professeur de défense contre les forces du mal.

Elizabeth et Remus se regardèrent, surpris. Eux qui pensaient être passé inaperçu l'année précédente, ils s'étaient bien trompés. Sirius était le premier à passer. Son épouventard était facilement devinable pour la jeune fille, c'était la tapisserie où son visage avait été brûlé. Le jeune homme c'était retourné vers ses amis, aussi blanc que Lucius l'avait été en voyant cet homme. Peter, lui, avait réussi à éviter son affrontement avec cet épouventard en prétextant devoir aller rendre une chose imaginaire au professeur Slughorn. Remus passa juste avant Elizabeth. Sans grand étonnement, son épouventard était une pleine lune. D'un geste se voulant rassurant, la jeune fille posa sa main sur l'épaule de son ami quand il formula le fameux sort. Le professeur lui sourit, conviant Elizabeth à passer devant cette abominable créature. Tous regardaient l'épouventard, attendant de voir quelle forme il allait prendre. Cette masse noire tourna autour d'elle-même afin de trouver la forme la plus adéquate pour effrayer la jeune fille. Soudain, son frère apparut en compagnie d'une sorte de fantôme. Une forme portant un long drap déchiré de couleur noir, le visage couvert. Ce fantôme semblait aspirer peu à peu l'âme de son jumeau, tandis que les corps inanimés de Lily, ses parents, Sirius, Alice, Frank et Remus. Elizabeth ne le savait pas encore, mais son épouventard était son frère subissant le baiser du détraqueur. Sans que le professeur eut le temps de dire quoique ce soit, Elizabeth formula un "ridikulus" presque parfait. Cette créature devint un clown dansant avec des nains de jardins. Le professeur ordonna à tout ses élèves de sortir de cette classe excepté les amis de la jeune fille c'est-à-dire Severus, les maraudeurs et les deux autres Gryffondors. Le plus âgé les regardait, un air grave sur son visage.

- Mademoiselle Potter, où avez-vous vu cette créature ? demanda-t-il en se frottant les sourcils. Savez-vous ce que c'est ?
- J'en sais rien.. Je l'ai vu une fois dans un de mes rêves mais c'est tout, mentit la jeune fille, tremblante.
- Et est-ce que nous étions.. Morts ? demanda Alice en se tenant juste à côté de son amie.
- Je ne saurais vous le dire. Cette créature est un détraqueur, les gardiens d'une prison sous haute protection, dit le professeur en soupirant. C'est la définition de la peur elle-même, voyez-vous ? Je dois informer le directeur de cet incident.
- Pourquoi ? Ce n'est rien de grave vu qu'il n'était pas réel, interrompit Sirius.
- Là est toute la nuance monsieur Black. Si un épouventard prend la forme d'un détraqueur, il s'approprie ses pouvoirs, expliqua calmement le vieil homme. Monsieur Potter, tout va bien?
- J'ai envie de vomir... avoua le jeune homme en se relevant, blanc comme un linge.
- Je comprend. Emmenez-le à l'infirmerie, dit Viéreux. Des effets secondaires de se voir subir le baiser le plus meurtrier de notre monde. Nous nous verrons à notre prochain cours.

Sur ces paroles, Elizabeth passa son bras autour de son frère et marcha vers l'infirmerie, une pièce que la jeune fille n'avait encore jamais vue. Tous la suivirent, sauf Severus qui se dirigea vers son dortoir. Alice et Frank étaient encore sous le choc de s'être vu mort alors que Remus s'inquiétait plus pour la jeune fille que pour lui-même. J'ai l'impression que la journée est loin d'être terminée... se dit Elizabeth en trainant son frère aidé par Sirius.

The moon is beautiful, isn't it ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant