Une demeure bien vide

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Le domaine Potter.
Un grand château entouré de terres sauvages.
Un foyer.
Voilà ce que les jumeaux voulaient voir. Seulement, ils n'avaient pas encore imaginé le sentiment qui allait les frapper. Cette solitude les parcourus dès le premier pas dans la bâtisse. Nina accueilla sa maitresse et son frère, heureuse. Elle et Archenar avaient nettoyé de fond en comble la grande maison afin que l'accueil ne soit pas plus austère que nécessaire. Elizabeth la salua, sincèrement heureuse de voir son elfe de maison saine et sauve. James, sans un mot, alla à l'étage sous le regard triste de sa soeur. Elle savait qu'il lui faudrait du temps seul, lui qui n'en avait jamais à Poudlard. Elizabeth tourna son regard vers Nina.

- Comment vas-tu ? demanda la sorcière.
- Nous allons bien mademoiselle. Vous devriez pas vous en préoccuper.
- Très bien, soupira-t-elle. Ne laisse personne entrer, peu m'importe qui s'est.
- Bien mademoiselle.
- Dumbledore m'a dit que vous avez... Elle retint ses larmes, que vous avez enterez nos parents.
- Oui mademoiselle. Nous ne voulions pas vous infliger plus de douleurs que ce que vous ne ressentiez déjà, assura l'elfe.
- Où ?
- Dans le jardin. Près de l'arche de lys. Votre mère affectionnait cet endroit. Votre père y a demandé la main de sa bien-aimée, expliqua le petit être.
- Merci, l'elfe tourna le dos à sa maitresse pour continuer ses tâches. Nina ?
- Oui maitresse ?
- Demande à Archenar de surveiller mon frère. Je ne veux pas qu'il tente quelque chose de stupide. Mais surtout, qu'il soit discret. Qu'il s'assure simplement de sa présence.
- Bien mademoiselle. Autre chose ?
- Oui. Merci pour tout Nina.
- C'est normal mademoiselle. Appelez moi si vous avez besoin de quoique ce soit.

Sur ces paroles, Nina claqua des doigts et disparu. Elizabeth soupira, soulagée d'être enfin seule et se dirigea vers l'extérieur de la maison. Par un temps toujours aussi déplorable, la sorcière se protégea de la pluie grâce à la magie en marchant vers la tombe de ses parents. Avec surprise, Archenar fit son apparition aux côtés de la Potter.

- Bonjour mademoiselle. Archenar est venu vous dire qu'il a vu maitre Potter sortir par sa fenêtre.
- Ah bon ? demanda-t-elle en se retournant afin de voir la fenêtre de la chambre de son frère.
- Oui mademoiselle.
- Je pense savoir où il est, dit-elle. Merci.

Et l'elfe claqua des doigts pour disparaitre. D'un pas lent et calme, Eizabeth se dirigea vers la tombe de ses parents. Comme elle s'y attendait, elle vit son frère, agenouillé devant quelques couronnes de fleurs et une pierre tombale. Elle s'approcha et, peu à peu, elle entendit des sanglots venant de son frère. Elle le connaissait par coeur et savait qu'il attendait simplement d'être seul afin de pouvoir extérioriser. Elle s'assit à côté de lui dans l'herbe et, sans un mot, James posa sa tête sur l'épaule de sa soeur. A l'infirmerie, James avait été fort pour Elizabeth alors elle se devait de faire la même chose afin de lui montrer que lui aussi pouvait compter sur elle.

Afin de lui laisser le temps de reprendre le dessus, la sorcière se contenta simplement de faire apparaitre une couronne de lys blanc. Face à ce geste, James sourit légèrement avant de se tenir droit à nouveau.

- Merci, dit-il simplement.
- De quoi ?
- D'être là sans pour autant poser des questions. Merci d'être ma soeur, ajouta James en retenant de nouvelles larmes. Merci de ne pas me laisser seul.
- James, je serais toujours là pour toi.
- Est-ce que tu saurais me rendre un service ? demanda-t-il comme d'un murmure.
- Je t'écoute..
- Est-ce qu'on pourrait rester seuls ? Jusqu-à la rentrée
- Bien sûr mais les garçons ne vont pas te manquer ?

James ne répondit pas. C'était sa manière à lui de lui faire comprendre qu'elle ne devait pas insister et c'est ce qu'elle fit. Les jumeaux se levèrent après un long silence avant de retourner à l'intérieur de leur maison où ils retrouvèrent cette solitude. Elizabeth laissa James dans le grand salon pour aller dans la bibliothèque. Elle examina la pièce des yeux avant se s'installer dans le divan et se réfugier dans la fine couverture que son père avait l'habitude de poser sur ses genoux quand il travaillait tard. De cette manière, Elizabeth avait de nouveau l'impression d'être aux côtés de son père et c'est ce réconfort qui la pousssa à s'endormir en pleine après-midi.

The moon is beautiful, isn't it ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant