Sortilèges impardonnables

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Premier cours de défense contre les forces du mal pour les élèves de quatrième année. Elizabeth était assise dans un des rangs du milieu, juste à côté de Remus. C'est d'ailleurs ce jeune brun qui semblait captivé par le sujet du cours de ce jour de septembre :  les sortilèges impardonnables.

- Combien sont-ils ? demanda le professeur en agitant sa baguette vers une petite créature magique.
- Trois, répondit Lily.
- C'est vrai que tout le monde le sait ça, grommela le plus âgé.
- Il n'a qu'à nous le dire si on l'emmerde, chuchota James à Sirius.
- Parfait monsieur Potter, sourit le professeur en pointant sa baguette vers James.

Le visage du frère d'Elizabeth pâlit en voyant une baguette pointée vers lui. Le reste des maraudeurs n'osait rien dire, de peur de se voir subir un sort.

- Quels sont les noms des trois sortilèges impardonnables ? demanda-t-il. Répondez mal et vous verrez ce qui arrive aux petits plaisantins comme vous.
- Professeur, je ne crois pas que cette pratique soit autorisée par la directrice de notre maison, dit Elizabeth.
- Ou le directeur de l'école, chuchota Lily, assise juste derrière Elizabeth.
- J'attends une réponse monsieur Potter, insista-t-il en fusillant du regard la sœur de l'élève visé.
- Heu... sous la pression, James mit quelques secondes à chercher ses mots. Il y a le sortilège de l'Imperium, Doloris et le sortilège de la mort.
- C'est exact, sourit le professeur. Vous en avez de la chance, espérons que votre sœur en ait autant. Quels sont leurs effets mademoiselle Potter ?
- Je vous demande pardon ? demanda la concernée en vérifiant que sa baguette se trouvait bien à côté d'elle.
- A quoi servent les trois sortilèges que votre frère vient de citer ? répéta-t-il en perdant patience.
- Celui de l'Imperium sert à contrôler totalement la personne que le lanceur vise, expliqua Elizabeth en fronçant les sourcils, concentrée sur sa réponse. Le sortilège Doloris provoque une douleur indescriptible à la victime et hum.. Le sortilège de la mort provoque la mort, conclu-t-elle en baissant le regard.
- Pourquoi avoir eu si peur miss Potter ? demanda-t-il en souriant. Je ne vous ferez rien de mal.

Tout en gardant ce sourire narquois, le professeur de défense contre les forces du mal s'approcha d'une petite créature magique enfermée dans une cage. Le cœur de la jeune sorcière étudiant ces créatures loupa quelques battements en s'imaginant ce que ce professeur pouvait bien faire à cette pauvre bête. Elle voulu se lever pour empêcher ce vieil homme de lui faire du mal mais la main froide de Remus se posa sur son avant bras. Son regard noisette se voulait rassurant envers sa petite amie mais il semblait avoir aussi compris ce qu'il allait se passer.

Sans attendre, le professeur récita le sortilège d'Imperium en direction de la petite créature magique. Au même moment, Elizabeth serra un peu plus la main de Remus en baissant le regard. Sirius fronça les sourcils en regardant le professeur faire. Il se demandait surtout comment ce vieux sorcier avait-il pu être embaucher par Dumbledore. Peter ne savait plus où se mettre. Étant un des Gryffondor les moins courageux, entendre la petite créature couiner le mettait très mal à l'aise.

Il s'en suit le sortilège de torture, Doloris. Le teint de Remus devint légèrement plus pâle alors que celui d'Elizabeth changea drastiquement de couleur. Voyant que ce sortilège impactait énormément Elizabeth, le professeur envoya la créature sur son pupitre. Cette fois-ci, c'était Remus qui resserra la main de sa petite amie alors que celle-ci ne savait plus où se mettre. Il voulait tout de même montrer son soutien envers elle alors, doucement, il caressait sa main. Tout en arborant un sourire faussement charmant, le professeur articula un simple " Avada Kedavra " . En l'espace d'une seconde, la créature magique cessa tout mouvement, toute respiration. La bouche de James s'entrouvrit alors que les yeux d'Elizabeth se figèrent sur la victime. Venait-il réellement de tuer une être vivant pour prouver à ses élèves les effets des sorts impardonnables ?

Le reste de la classe resta muet, ne sachant quoi dire. Le seul qui eu le courage de lever sa main fut Frank, à la grande surprise de plusieurs Gryffondors.

- Professeur, appela-t-il d'une petite voix, qui utilise ce genre de sortilège ?
- Tout les sorciers peuvent utiliser ces trois sorts, répondit le professeur. Cependant, les mages noires sont ceux qui les utilisent le plus.
- Pourquoi ? demanda un autre élève de Gryffondor.
- Refus de coopérer, trahison, le sang, des opinions différents, cita le plus âgé. Ils démontrent aussi la grande puissance qui les différencie avec les autres sorciers, le professeur balayait sa classe du regard. Le jour où vous arriverez à réaliser ces sorts, vous prouverez à vous-même et au monde votre puissance.

Sur ces paroles, le silence redevint roi dans cette salle de classe. Dans un signe d'espoir désespéré, Elizabeth posa délicatement sa main sur une des pattes de celle-ci. Le professeur de défense contre les forces du mal frappa violemment le pupitre de son élève. À ce geste, Elizabeth sursauta.

- Je vous souhaite, mes chers élèves, de ne jamais être aussi émotif que cette Gryffondor, dit-il en soupirant. Cette emotivité vouus tuera, croyez-moi.

Elle ne savait pas quoi répondre. Elizabeth baissa son regard qui commençait à se remplir de larme. C'est dans un silence de mort, que Remus se leva.

- C'est peut-être cette émotivité qui fera d'elle une sorcière bien plus puissante que vous, affirma le garçon.
- Remus arrête, chuchota la sorcière.
- Il a raison, renchérit James en se levant aussi.
- Tant d'arrogance de la part de Gryffondor, sourit le plus âgé. J'ôte cent points à votre maison.
- Et nous, nous irons parler de votre méthode au directeur, menaça Sirius en se imitant ses amis.

Après quelques murmures de la part d'autres élèves, le professeur fit sortir ses élèves de sa classe avant de faire claquer la porte. Les des maraudeurs se regardèrent. Est-ce que Remus, James et Sirius devaient s'attendre à devoir passer quelques heures avec Rusard ? La seule qui réussit à rire fut Elizabeth. Peut-être était-ce le stress qui retombait mais, ces quelques secondes de fou rire, illuminèrent cette journée pourtant si maussade.

The moon is beautiful, isn't it ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant