Mon enfoiré de voisin {Bucky Barnes}

Chapitre 4

— Cela fait plusieurs fois que vous mentionnez votre voisine, James, au cours de nos séances.

— Elle joue un grand rôle dans l'aggravation de ma santé mentale, affirma-t-il avec son sourire le plus faux.

— Parlez-moi un peu d'elle.

— Pour quoi faire ?

— J'essaie de vous pousser à développer vos relations sociales. Comme vous ne sortez pas beaucoup de chez vous, quoi de mieux que de nouer des liens avec ses voisins ?

Il leva les yeux au ciel. Quelle idée débile. Elle le fixa quelques secondes, avant qu'il ne se décide à prendre la parole à contre cœur.

— Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ?

— Comment s'appelle-t-elle ?

Il allait répondre, mais se rendit compte qu'il n'en avait aucune idée. Il se contenta de hausser les épaules.

— Quel âge ?

— Entre vingt et trente ans ? supposa-t-il. On n'a pas vraiment échangé sur des banalités.

Elle eut un mouvement de tête avant de noter quelque chose dans son carnet.

— Qu'est-ce que vous écrivez ? s'enquit-il en fronçant les sourcils.

— Célibataire ? ignora-t-elle.

Il laissa tomber sa tête sur le dossier du canapé, voyant où elle voulait en venir.

— James ?

— Récemment séparé d'un abruti.

— D'un abruti ?

Il lui expliqua brièvement ce que sa voisine et son amie avaient partagé sur lui le samedi précédent. Elle écrit de nouveau, et ne pas savoir le contenu le rendait fou.

— Vous la trouvez comment ?

Il fronça les sourcils.

— Elle vous plait, physiquement ? Ses cheveux, son visage, son corps ?

Il haussa les épaules, ne sachant quoi répondre. Il n'avait jamais vraiment fait attention à elle. Elle était blonde ? Ou châtain peut-être ? Il n'en avait strictement aucune idée. La psychologue nota quelque chose dans son carnet et il ferma les yeux quelques secondes pour accuser la vague d'agacement qui le traversait.

— Vous devriez l'inviter à manger, dit-elle soudainement.

Il la fixa, plissant les yeux et penchant la tête.

— Non.

— C'est une jeune femme qui me semble très gentille, qui habite littéralement à côté de chez vous.

— Elle m'insupporte.

— Vous la traitez avec irrespect, l'envoyant balader dès qu'elle vous adresse la parole.

Il tenta de la corriger mais elle ne lui en donna pas l'occasion.

— Je vous connais, James. Je suis certaine que vous n'y allez pas de main morte. En plus de ça, vous l'empêchez régulièrement de dormir. Corrigez-moi si je me trompe, mais elle ne vous a jamais attaqué verbalement ?

Il ne répondit pas, se contentant de croiser ses mains et de regarder ailleurs.

— Elle n'a jamais appelé la police pour tapage nocturne ?

Toujours pas de réponse. Il se mordit l'intérieur de la lèvre.

— Je dirais que c'est une femme assez décente. Au minimum.