Mon enfoiré de voisin {Bucky Barnes}

Chapitre 37

Bucky avait laissé son téléphone dans le salon, et une idée un peu puérile traversa l'esprit de Sacha. Elle le saisit, ouvrit l'application appareil photo et se prit en photo. Elle se voulait drôle mais mignonne. Elle prit plusieurs clichés jusqu'à être satisfaite, supprima les photos qu'elle n'aimait pas et n'en garda qu'une pour la mettre en fond d'écran. Combien de temps faudrait-il avant qu'il s'en rende compte ? Cette question l'amusa, et elle reposa le téléphone là où elle l'avait trouvé.

Une douce odeur chatouilla les narines de Bucky, qui émergea de son sommeil. Il tourna la tête de l'autre côté du lit et constata avec tristesse qu'il était seul. Il entendait la télé tourner, et Sacha chantonner dans la cuisine. Il se leva du lit, ramassa ses vêtements et se rhabilla. Il chercha son haut dans toute la chambre, en vain. Il abandonna la recherche et rejoins le salon, pour découvrir Sacha qui cuisinait avec son t-shirt sur le dos. Il s'approcha à pas de loup dans son dos, avant de l'attraper soudainement.

— Tu as volé mon t-shirt. Encore ! gronda-t-il d'une voix sensuelle.

Elle rit de bon cœur.

— Tu m'as fait peur ! reprocha-t-elle en le frappant avec le dos de sa cuillère en bois.

Il ne résista pas à l'envie de l'embrasser et posa ses lèvres sur les siennes. Elle l'accueillit avec joie, jouant avec ses cheveux.

— Bien dormis ?

— Triste de me réveiller dans un lit vide, bouda-t-il.

Elle lui tira la langue, reprenant sa place aux fourneaux. Elle s'était lancée dans des lasagnes aujourd'hui, son plat préféré, mais qui demandait de la préparation. Elle avait mis de la béchamel partout – elle détestait cette partie – il ne lui restait plus qu'à tout mettre dans le plat, couche par couche, puis à enfourner ! Bucky s'installa sur la chaise de la table à manger et l'observa s'activer.

— Tu vois le Dr Melwis demain ?

— Je n'ai pas le choix, soupira-t-il.

Elle se retourna, le menaçant avec la poignée de la casserole cette fois.

— Tu as intérêt à y aller ! Et à être honnête avec elle !

— Ça ne te gêne pas que je lui raconte ce qu'il s'est passé tout à l'heure ? joua-t-il.

Sacha rougit. Elle lui tourna le dos pour dissimuler son trouble. Elle passa la langue sur ses lèvres avant de répondre :

— Pas du tout, mentit-elle.

Elle préférait faire l'autruche et ignorer ce qu'il lui racontait. Elle se doutait bien que le Dr Melwis devait connaitre tout ce qu'il se passait entre eux, mais ne pas y penser l'empêchait de s'imaginer tout et n'importe quoi. Et comme elle avait tendance à s'imaginer toutes sortes de scénarios alambiqués...

Le téléphone de Sacha bipa. Elle textotait depuis une bonne heure avec Laetitia.

— Et toi, tu l'as dit à ta propre thérapeute ? railla Bucky en désignant son téléphone.

Il avait deviné qu'elle parlait à Laetitia. Elles se racontaient tout, évidemment qu'elle était au courant.

— Bien sûr, j'ai donné tous les détails croustillants, j'ai même pris quelques photos pour lui montrer, ironisa-t-elle. Elle regrette de ne pas avoir eu de vidéo. Tu m'y feras penser la prochaine fois !

Bucky leva les yeux au ciel. Du peu qu'il connaissait son amie, il savait qu'elle en était capable.

Bucky souffla paresseusement.

— Je devrais aller chercher un autre t-shirt.

— Pour quoi faire ? Moi je te trouve très bien comme ça.

Il se mordit la lèvre. Elle s'exprimait avec une voix tout innocente, mais il devinait qu'il n'en était rien.

— Coquine.

Elle pouffa.

Sacha enfourna le plat de lasagnes au four, et régla le temps de cuisson. Il ne restait plus qu'à attendre. Posant les yeux sur un Bucky torse nu, elle avait une bonne idée de comment s'occuper. Elle chassa ses idées perverses. Elle allait l'épuiser s'ils couchaient ensemble à chaque fois qu'elle en avait envie. D'autant qu'il n'avait pas – ou plus – l'habitude d'enchainer. Elle se contenta de s'assoir sur ses genoux pour un câlin chaste. Il passa ses bras autour d'elle et la serra contre lui.

Elle voulut se relever lorsque son téléphone sonna, mais il refusa de la libérer. Il maugréa contre son cou quelque chose d'incompréhensible. Elle se redressa pour lui faire face et l'embrassa du bout des lèvres. Elle jouait avec les mèches de ses cheveux qui lui retombaient sur le visage, et lui l'admirait.

— Tu as envie de faire quelque chose le weekend prochain ? proposa-t-elle.

Il fronça les sourcils.

— Comme quoi ?

— Je sais pas, avoua-t-elle en haussant les épaules. Vélo, balade... un truc en extérieur ! Il fait beau, il faut en profiter.

Il réfléchit. Il n'avait aucune idée de ce qu'ils pouvaient faire.

— Un parc d'attractions ? proposa-t-elle.

Il grimaça en secouant la tête. Il n'avait vraiment pas envie de se retrouver au milieu d'une foule, d'autant plus s'il faisait chaud.

— On pourrait aller se baigner !

Il désigna son bras en métal, l'air ennuyé. Il faisait rarement bonne impression auprès des petites familles bourgeoises. Sacha fit la moue, et il se sentit coupable.

— Tu sais quoi ? Je vais y réfléchir cette semaine. Je te proposerai des trucs et tu me diras si ça te tente.

Il hocha la tête et se força à sourire pour lui faire plaisir, ce dont elle se rendit compte.

— Bucky, si ça ne te tente pas, il n'y...

— Ce n'est pas ça, l'interrompit-il.

Il soupira, fermant les paupières quelques secondes avant de les rouvrir.

— Je déteste ne pas pouvoir te donner ce que tu veux.

Il baissa les yeux.

— Oh, vraiment ? s'exclama-t-elle d'un ton qui le surprit. Pourtant, tu es là.

Il fronça les sourcils et elle rit face à son incompréhension. Elle se pencha vers lui, si proche que leurs souffles se mélangeaient et le regarda droit dans les yeux :

— C'est toi que je veux, Bucky.

Son cœur se serra dans sa poitrine. Il captura ses lèvres, incapable de répondre avec des mots. Ils restèrent collés l'un à l'autre en silence plusieurs minutes. Bucky aurait voulu lui dire qu'il l'aimait, parce qu'à ce moment-là, il en était sûr. Il aurait voulu avoir la force de le faire, ça aurait été le moment parfait. Mais il n'y arriva pas.

C'est l'alarme du four qui les ramena à la réalité.

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J'ai beaucoup écrit aujourd'hui (à défaut de ce weekend bien remplis que j'ai eu !) alors je vous poste ce second chapitre de la journée pour vous remercier de vos retours. Grâce à vous, cette histoire atteint de supers scores :

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