Quelqu'un frappa à la porte de Bucky. Il n'avait pas donné son adresse à Sam, mais ça ne l'avait pas empêché de trouver. S'il ne le savait pas su depuis le jour-même de son emménagement.
Bucky ouvrit la porte sur son vieil ami, qui vint l'enlacer avec un grand sourire. Bucky n'eut même pas le temps de râler que celui-ci prit la parole :
— Je sais que tu n'es pas très tactile, mais je m'en fous ! Ça fait plaisir de te voir.
Sam jeta un œil derrière Bucky vers son appartement et sembla satisfait.
— Tu ne veux pas que je te fasse visiter, non plus.
— C'est gentil à toi de proposer !
Sam entra dans l'appartement, poussant légèrement Bucky qui bloquait l'entrée. Ce dernier leva les yeux au ciel, amusé. Sam fit le tour de l'appartement, regardant dans chaque coin, avant d'approuver.
— Quoi ? T'es inspecteur des travaux finis maintenant ? L'aménagement vous convient, monsieur Wilson ?
— C'est rangé, constata-t-il. Pas de vêtement qui traine, de boite de nourriture ou que sais-je. Ça sent un peu le renfermer, mais avec une bonne aération...
Sam s'approcha de Bucky et le huma, dans un geste particulièrement malaisant.
— Mais qu'est-ce que tu fais ?
— Et il s'est même lavé et rasé.
Sam le regarda avec un regard suspicieux.
— Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de notre Bucky ?
Celui-ci leva les yeux au ciel et Sam rit aux éclats.
— Allez suis-moi, je t'emmène au resto.
Il l'attrapa par le bras et le tira derrière lui. Ils montèrent dans une berline bleu marine et prirent la route. Bucky regardait distraitement le paysage défiler par la fenêtre.
— Alors, la vie de civil ?
— Ennuyante. Calme.
— Caliente ?
Bucky tourna la tête vers son ami, l'air de dire « sérieusement ? ». Il large sourire éclaira le visage du soldat.
— J'ai essayé de ne pas aborder le sujet.
— Tu as tenu vingt minutes.
— C'est déjà beaucoup ! Alors, cette demoiselle ?
— Tu ne sais pas déjà tout sur elle ?
Dans leur ligne de métier, l'information était capitale. Se renseigner était un réflexe dont la réussite des missions dépendait souvent, voire même un moyen de survie parfois. Bucky ne crut pas une seconde que Sam serait venu dans faire quelques recherches.
— Elle n'est pas d'HYDRA, ni d'une quelconque organisation criminelle ou gouvernementale. Je ne voulais pas être biaisée, j'ai demandé à une collègue de se renseigner, je ne sais rien de plus que son nom et son prénom. Et qu'elle a l'air très mignonne.
Sans s'en rendre compte, Bucky lui jeta un regard noir.
— Tout doux, Tiger. C'était juste un compliment.
Bucky bougea nerveusement sur son siège, tentant de trouver une position confortable. Sam le fixa quelques secondes avant de reporter son attention sur la route.
— On n'est pas obligé d'en parler si ça te met mal à l'aise. Mais ça me rend encore plus curieux... Je me demande bien quelle fille peut faire craquer le grand James Buchanan Barnes !
Bucky tenta de dissimuler son sourire, en vain. Comme il n'en avait ressenti aucune pendant les précédentes décennies, il n'arrivait jamais à dissimuler ses émotions. Les gens lisaient en lui avec une simplicité qu'il l'énervait beaucoup, alors que lui était complètement perdu pour comprendre les comportements les plus basiques de cette société.
— Elle est gentille, se contenta-t-il de dire.
— C'est un très bon début.
La voix de sa psychologue luit revint en tête.
« Vous devez vous ouvrir aux autres. À ceux qui vous veulent du bien. »
— C'est ma voisine, ajouta-t-il.
Sam lui posa quelques questions, auxquelles il répondit difficilement. Non que, comme à son habitude, il garde tout pour lui. Il voulait sincèrement en dire plus mais il se rendit compte qu'il ne savait pas grand-chose sur elle. Elle travaillait la journée, mais que faisait-elle ? Elle n'aimait pas cuisiner ni faire du sport, mais quels étaient ses hobbies ? Il n'en avait aucune idée. Il se sentit mal de si mal la connaitre. Il ne lui demandait jamais rien sur elle, alors qu'elle s'intéressait toujours à lui. Elle devait penser qu'il n'en avait rien à faire de sa vie.
Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était tu et que sa jambe s'était mise à remuer. Sam dut sentir son malaise, car il changea de sujet, commençant à lui parler de ses dernières missions. Il n'entra pas dans le détail cependant : Bucky avait beau être un guerrier aguerri, il avait conscience que c'était un civil maintenant, et les missions de Sam étaient souvent confidentielles pour le public.
— Ça ne te manque pas trop de frapper des méchants ? blagua Sam.
— Parfois, pouffa Bucky. Ça aide à se défouler. Plus que le punching ball.
***
— Une soirée organisée par son travail ? s'étonna le Dr Melwis. Qu'avez-vous répondu ?
Il faillit répondre spontanément qu'il avait accepté, jusqu'à ce qu'il se rappelle exactement ce qu'il avait dit après. Il grimaça d'anticipation. Il savait déjà comment allait finir cette conversation.
— J'ai fini par accepter.
— « Fini par » ?
Et voilà.
— Pourquoi avoir hésité ?
Hm. Il avait peut-être une chance d'éviter le sujet sans mentir au final. Il lui expliqua qu'il ne se sentait pas forcément à l'aise à l'idée de se retrouver entouré d'inconnus mais qu'il voulait aider Sacha. La femme acquiesça, le réconfortant quelques minutes, avant de lui poser une nouvelle question :
— Avez-vous parlé avec votre voisine de vos sentiments ?
Il grimaça, et elle lui renvoya un visage réprobateur.
— James...
Il soupira, passant sonvisage dans ses mains, et lui expliqua. Elle haussa les sourcils de surprise.Il enchaina rapidement sur son repas avec Sam, en espérant qu'elle se concentresur cet évènement plutôt que le précédent. Après tout, il avait passé du tempsavec un ami, elle devrait être contente. Ils avaient rattrapé le temps perdu,et Bucky s'étonna d'en parler avec contentement. Il avait apprécié ce moment.Et en s'en rendant compte, il comprit qu'il devait le partager avec le DrMelwis. Au moins, elle n'aurait pas besoin de poser la question cette fois.
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Mon enfoiré de voisin {Bucky Barnes}
FanficLorsqu'elle emménage dans son nouvel appartement, Sacha s'attendait à une vie tranquille, loin de son ex toxique. C'était sans compter sur son voisin de palier, un beau brun au passé mystérieux. Tout aurait pu bien se passer si les murs de l'immeubl...