Mon enfoiré de voisin {Bucky Barnes}

Chapitre 25

Sacha rentrait tranquillement du travail. Ils étaient tous partis tôt aujourd'hui en prévision de la soirée organisée le soir même. Elle avait indiqué 19 heures à Bucky pour le départ, elle avait tout le temps qu'il lui fallait pour se préparer.

Elle commença par une bonne douche fraiche pour se laver de la transpiration de la journée. Elle enchaina en se séchant les cheveux et en les lissant. Elle tressa quelques mèches pour dégager son visage qu'elle accrocha sur l'arrière de son crâne. Elle enfila ensuite sa robe à volants, col en V et cintrée à la taille. C'était sa préférée, ni trop sexy ni trop coincée, et aussi classe que possible. Elle portait rarement du bordeaux, mais elle devait reconnaitre que ça lui allait bien. Elle l'avait accompagnée de sandales à talons dorées, suffisamment hautes pour être distinguée, et parfaitement large pour être confortable. Il ne lui manquait plus que d'appliquer le maquillage. Elle opta pour un dégradé ombré assez naturel qu'elle accompagna d'un rouge à lèvres mat dont la couleur s'approchait de celle de sa robe. Elle enroula un pendentif lune à son cou, accrocha de fines boucles à ses oreilles et termina avec une bague à son doigt en pierre de lune.

Elle était prête un peu avant l'heure, et décida d'aller frapper chez son voisin, histoire de s'assurer que tout allait bien pour lui.

— La porte est ouverte, lui cria Bucky.

Elle pénétra à l'intérieur, surprise. Bucky sortit de la salle de bain précipitamment, l'air affolé.

— Je suis en retard ?

Sa chemise n'était pas fermée, et le regard de Sacha se perdit en dessous. Une envie impérieuse la poussait à boycotter la soirée et lui sauter dessus, tout de suite, sans préambule.

— Sacha ? appela-t-il, la faisant revenir à elle.

Il se regarda, cherchant à comprendre s'il avait fait quelque chose de mal. Gênée, Sacha détourna le regard en rougissant.

— Je suis en avance. Tout va bien ? Tu es bientôt prêt ?

Il se racla la gorge.

— Je me dépêche, assura-t-il en se précipitant de nouveau à l'intérieur de la salle de bain.

Elle voulut lui dire de prendre son temps mais n'en eut pas l'occasion. Elle s'assit sur le canapé et patienta quelques minutes.

— Tu penses que ça va aller ?

Sacha le détailla de la tête aux pieds. Il était magnifique, elle n'avait pas d'autre mot pour le décrire. Elle lui offrit un sourire timide.

— C'est parfait.

Il sembla soulagé et s'autorisa à se détendre. C'est alors qu'il remarqua Sacha, qu'il la vit vraiment. Ses cheveux, son maquillage, ses habits... Elle n'était pas comme d'habitude, et ça le perturbait un peu. Elle s'approcha tandis qu'il la regardait étrangement.

— Quelque chose ne va pas ? s'enquit-elle.

Il secoua la tête.

— Ce n'est rien, sourit-il.

— Allons-y dans ce cas !

Ils quittèrent l'appartement. Sacha eut du mal descendre les escaliers avec ses chaussures, et Bucky proposa de l'aider.

— Ça va aller ! assura-t-elle.

— À cette allure, on va rater le bus, railla-t-il.

— Il y en a une toutes les demi-heures ! râla-t-elle.

Bucky rit avant de l'attraper par la taille et de la balancer – avec toute la délicatesse dont il était capable – sur son épaule. Malgré les protestations de Sacha, il dévala les escaliers et ne la reposa au sol qu'une fois en bas. Les joues rouges, elle se recoiffa rapidement. Elle remit également sa robe correctement avec un regard sévère, mais elle ne pouvait pas dissimuler son amusement.

À l'extérieur, ils virent une magnifique BMW noire stationnée devant l'immeuble. Sacha y jeta un œil : elle était étincelante. Un homme en costume en sortit et s'approcha d'eux.

— Monsieur Barnes, mademoiselle, invita-t-il en ouvrant la porte arrière de la voiture.

Bucky fronça les sourcils avant de reconnaitre le chauffeur de Stark.

— Happy ? s'étonna-t-il.

— Samuel m'envoie, expliqua-t-il avec un regard entendu vers Sacha. Il a dit que vous auriez besoin d'un chauffeur ce soir. Une si jolie demoiselle ne devrait pas voyager en bus.

Sacha rougit. Elle ne comprenait pas vraiment la situation. Elle se tourna vers Bucky, interrogative.

— Mon ami Sam, expliqua-t-il, que j'ai vu mardi midi. Je l'ai appelé tout à l'heure. Je n'avais aucune idée qu'il... ferait ça.

Sacha rit. Happy lui tendit la main pour l'aider à monter dans la voiture, et Bucky la suivit de peu. Leur chauffeur ferma la porte derrière eux et prit place au volant. La voiture était magnifique, à l'intérieur comme à l'extérieur, et très confortable.

— Désolé de ce changement de programme à la dernière minute.

— Oh, tu peux changer autant de programme que tu veux si c'est pour ce genre de surprise, s'amusa-t-elle.

Tel un enfant, elle s'émerveillait d'un rien. Bucky aimait cette insouciance chez elle. Elle semblait toujours heureuse.

— Comment il connait l'adresse ? murmura Sacha après quelques minutes.

Bucky sourit.

— Dans notre domaine, le savoir est la clé.

Elle fronça les sourcils.

— Dit-il tel un sage énigmatique.

Il ne comprit pas ce qu'elle voulait dire par là, mais n'en dit rien.

Sacha réalisa quelque chose.

— Ils savent où je travaille. Ils savent où je vis.

Il hocha la tête.

— À quel point ils en savent sur moi ? s'inquiéta-t-elle.

— Assez pour savoir que tu n'es pas dangereuse.

— Je ne sais pas si je dois me sentir vexée ou rassurée, rit-elle, pas complètement à l'aise.

— Rassurée, mademoiselle, répondit le chauffeur. Il n'est jamais bon d'être dans le collimateur du S.H.I.E.L.D., vous savez.

Ça ne la rassurait pas du tout, mais elle n'en montra rien. Ils arrivent au lieu de rendez-vous. Le directeur de l'agence avait réservé une salle des fêtes pour l'évènement, au cœur de la ville. Il commençait à y avoir quelques personnes qui discutaient à l'extérieur, soit pour profiter des derniers rayons du soleil, soit pour fumer. Sacha reconnut dans le lot quelques-uns de ses collègues.

Toutes les têtes se tournèrent vers la voiture, qui s'arrêta devant l'entrée. Happy leur demanda de ne pas sortir tout de suite. Il mit les warnings, serra le frein et sortit du véhicule. Il le contourna pour venir leur ouvrir la porte. Bucky sortit le premier, jetant un œil aux alentours. Il n'aimait pas être le centre de l'attention, mais c'était trop tard.

Happy lui murmura discrètement d'aider Sacha à sortir, et Bucky lui tendit une main. Elle s'en saisit et il la tira doucement vers lui. Happy ferma la porte derrière elle, et alors qu'il allait reprendre place au volant, elle le remercia avec toute la sincérité au monde.

— Avec plaisir, mademoiselle. Monsieur Barnes à mon numéro. Appelez-moi lorsque vous souhaiterez rentrer.

Elle hocha la tête. Setournant vers la salle, elle prit une profonde inspiration et jeta un regardcomplice à son partenaire.