Paradis Retrouvé (Tome 3 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

Chapitre 38 - Tyler

Cette phrase m'électrisa de la tête aux pieds, me coupant le souffle et faisant vriller mon cerveau. J'avalai ma salive, tout à coup intimidé par cette audace qui émanait d'elle. Mais qui était-elle et qu'avait-elle fait de mon Elena ? Toutefois, de quoi m'étonnais-je ? À chaque fois qu'elle avait voulu quelque chose, elle n'avait jamais hésité. Que cela fut cette nuit d'orage où elle s'était faufilée dans mon lit ou encore lors de notre première fois, où elle avait fait irruption dans ma salle de bain alors que je prenais une douche. Ces deux moments partagés ensemble me revinrent en mémoire, comme si je venais d'être frappé par la foudre.

Toutefois, désormais, je ressentais cet empressement en elle, celui-là même que j'éprouvais depuis que je l'avais revue. Je ne pouvais m'empêcher de trouver sa proposition des plus excitantes, alléchantes. Face à ces simples paroles, je me mis à bander, dur, comme cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Je n'avais qu'à m'imaginer me fondre en elle, explorant sa féminité, pour perdre les pédales.

J'étais à un rien de réaliser l'un de mes vœux les plus chers. Je désirais à un tel point redécouvrir son corps, son goût, la passion de ses baisers ainsi que de ses coups de langue, que j'en avais presque mal. Mon sexe était désormais super à l'étroit dans mon jean, je sentais mon sang pulser, partout dans mon corps. Ma respiration devenait de plus en plus saccadée, alors que les battements de mon cœur partaient en vrille. Seigneur, comment des mots aussi simples pouvaient me mettre dans un tel état ? Elle seule détenait la clé qui me faisait démarrer au quart de tour.

Entre ses bras, je me retournai pour lui faire face. Instinctivement, Elena recula de deux pas, tandis que j'avançai vers elle, jusqu'à l'acculer contre l'îlot de la cuisine. Mes mains de part et d'autre de son corps sur le plan de travail, mon visage n'était qu'à quelques millimètres du sien. Je humai son délicieux parfum que la pluie n'avait pas réussi à effacer. Tout près d'elle, je pouvais voir sa carotide battre à tout rompre sous sa fine peau couleur pêche. Face à un tel visuel, il m'était impossible de ne pas perdre la tête, surtout lorsqu'en baissant le regard, je remarquai à quel point ses tétons pointaient dans ma direction.

— Délicieux, murmurai-je d'un ton rauque avant de me mordre la lèvre inférieure.

Mon souffle lourd caressa son épiderme que je vis se couvrir de chair de poule tandis que ses yeux ne quittaient à aucun moment les miens. Elle me défiait, m'exhortait à être celui qui briserait les barrières, son regard de biche me rendant complètement fou. Tellement de douceur et d'innocence cachaient derrière eux une femme qui savait parfaitement ce qu'elle voulait. Putain, c'était super bandant ! Je n'avais pas d'autres mots pour exprimer l'effet qu'elle me faisait en cet instant. Je savais parfaitement que ce mot ne lui plaisait guère, mais tant pis, c'était ce que j'éprouvais simplement en la regardant.

J'étais à deux doigts de toucher ce paradis qui m'avait été refusé pendant si longtemps. Un paradis auquel j'avais renoncé volontairement afin de ne pas y faire entrer l'enfer. Ce dernier se serait déchaîné et aurait tout ravagé, ne laissant que des cendres, celles de notre amour. Mais en cet instant même, les portes de ce même paradis que j'avais moi-même fermées, sans regarder un seul instant en arrière, s'ouvraient à nouveau à moi. Il était inenvisageable que je laisse une telle opportunité me filer entre les doigts. Depuis le temps que je priais pour que ce moment arrive. Elena était au courant de tout, sachant les vrais détails de cette rupture déchirante. Elle ne connaissait pas encore en détail ce dans quoi je m'étais embarqué, ces cauchemars qui me hantaient la nuit, ce que j'avais été obligé de faire... mais ça viendrait. Je ne voulais pas l'effrayer, simplement l'aimer et lui faire l'amour comme un dingue, jusqu'à ce que nous nous écroulions sur le lit, trempés de sueur et éreintés. Il n'y avait rien que je désirais le plus au monde.