Paradis Retrouvé (Tome 3 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

Chapitre 2 Tyler (Tome 3)

Je n'avais pas tendance à dormir avec mes conquêtes, mais avec Naya, c'était complètement différent. Au fil du temps, elle était devenue une amie, une confidente, plus qu'un simple plan cul.

Il n'y avait rien de bien sérieux entre nous, mais nous nous faisions du bien mutuellement, tel était le contrat depuis que nous nous étions rencontrés, deux ans plus tôt, peu après avoir terminé mon boulot d'infiltration pour la DEA et la ATF.

Désormais, j'étais l'heureux co-propriétaire du garage dans lequel j'avais bossé une grande partie de mon adolescence, ainsi que du club que je fréquentais avec ma bande de potes. Après en avoir tant bavé, la vie semblait m'avoir souri enfin et je tenais les problèmes le plus éloignés possibles.

Ma vie actuelle était paisible, sans complications, celle que j'aurais aimé mener dès un début, au lieu de me voir embarqué dans les affaires des fédéraux. Cependant, ils avaient tenu parole : après avoir démantelé le gang, ils m'avaient laissé tranquille et tout mon cassier judiciaire avait été blanchi. J'étais blanc comme neige désormais et c'était comme si les quatre années où j'avais joué un rôle essentiel au sein du gang n'avaient jamais existé. Hormis dans ma tête, bien entendu.

Je m'étais également reconcilié avec ma famille, ainsi qu'avec Tony qui n'avait jamais compris pourquoi j'avais pris mes distances. Du coup, désormais, il était mon associé au garage et nous travaillions ensemble en réalisant ce même rêve que nous avions toujours tant désiré.

Quant à mes autres amis, ils étaient un peu dispersés aux quatre coins du pays. Diego vivait à Seattle, Nando était parti pour L.A, Nacho pour Phoenix, Quito était retourné à Ciudad Juarez, au Mexique, et Pablo vivait à Miami aux dernières nouvelles. Mais bientôt, nous serions tous réunis après tant d'années, après tout, Antonio se mariait dans moins de deux mois. Après le pari que nous avions fait six ans plus tôt, j'attendais que mon cousin partage les gains entre ceux qui avaient misé sur Tony et non sur moi.

Non, moi j'étais vraiment bien loin de me caser, sans doute ne le ferais-je jamais.

À côté de moi, sur le lit, Naya bougea sur le côté et se percuta contre mon corps. Je caressai doucement ses cheveux noirs tandis que les premières lueurs du jour commençaient à filtrer à travers la fenêtre. Il faudrait que je parte avant que Lily – sa fille de cinq ans – ne se réveille. Je n'aimais pas lorsqu'elle me voyait quitter la maison, elle me faisait sentir coupable.

En plus de ça, je devais aller promener cette pauvre Chewie, mon Alaskan Malamute. Mon rêve de gosse d'avoir un grand chien était finalement accompli. Elle avait passé toute la nuit seule et j'avais trop l'impression de l'abandonner. Plus que comme un animal de compagnie, je la considérais comme mon enfant duquel je devais m'occuper, cette boule de poiles collante faisait partie intégrante de ma famille depuis désormais un an. Pour ainsi dire, elle était encore un chiot, malgré le fait qu'elle pèse trente kilos à seulement quatorze mois. Heureusement pour moi, elle finirait sa croissance vers seize mois, atteignant ainsi un total d'environ trente-trois kilos.

Je me levai doucement du lit, enfilai mon caleçon qui trainait par terre et en fit de même avec le reste de mes vêtements qui se trouvaient sur le dos d'une chaise. Je sortis finalement de la chambre sans faire de bruit et lorsque j'atteignis le salon, je vis que Lily était déjà devant la télévision en train de manger ses céréales préférées.

Merde ! Moi qui voulais éviter cette situation gênante... j'avais encore foiré. Cette gamine avait vraisemblablement un radar, c'était comme si elle savait quand j'allais partir en douces de chez elle. Ça, ou alors elle avait un réel problème de sommeil.

— Coucou, murmurai-je afin de ne pas réveiller sa mère.

La petite me regarda et me gratifia de son sourire sans dents, elle avait perdu depuis peu les deux de devant et elle en était toute fière. Cette gosse était relativement amusante.