Chapitre 21 - Tyler (Tome 3)

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*** COMME IL A ÉTÉ DIT DANS LA PARTIE PRÉCÉDEMMENT PUBLIÉE, CE CHAPITRE DE PARADIS RETROUVÉ SERA LE DERNIER JUSQU'AU 7 JANVIER 2021 - DONC IL N'Y AURA PAS DE NOUVELLES PUBLICATIONS EN DÉCEMBRE. SI VOUS ÊTES PASSÉS À CÔTÉ DE CETTE INFO - EXPLIQUÉE EN DÉTAIL - JE VOUS INVITE À ALLER LA LIRE***

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Le réveil sonna vers neuf heures en ce beau dimanche matin. Malgré le fait que l'automne était sur le point de pointer le bout de son nez, les journées étaient plus qu'ensoleillées, rien de bien étonnant dans ce cher état du Texas où la température ambiante en automne ne descendait jamais en dessous des quinze degrés, de quoi en faire pâlir les autres états.

J'éteignis mon téléphone et me retournai sur mon lit, avant de tomber nez à nez avec Chewie. Oui, cette chipie en profitait et dormait carrément sur l'oreiller. Ma grand-mère avait peut-être raison, il se pouvait bien que je la choye trop... ou que je la gâte plutôt. D'après elle, ce n'était pas ainsi que l'animal allait me montrer du respect et m'obéir, mais franchement ? Je m'en tamponnais. Cette boule de poile était comme mon enfant et j'adorais la laisser faire, elle était tellement heureuse.

Je caressai sa fourrure soyeuse et j'eus droit à mes léchouilles du matin, en même temps qu'elle posait ses imposantes pattes sur mon torse. Elle mouvait la queue, sachant parfaitement quel jour de la semaine nous étions et ce que cela signifiait : footing pendant au moins une heure jusqu'au parc Sawmill. J'en profitai toujours que ce soit ma journée de repos pour m'aérer l'esprit et la laisser se dégourdir les pattes, ou plutôt, faire la folle en chassant n'importe quel animal ayant des ailes.

Après avoir enfilé mes vêtements de sports et avoir fait une halte dans la salle de bain, je saisis mon téléphone, la laisse de Chewie et sans même prendre la peine d'avaler quoi que ce fut, je quittai mon appartement, accompagné de ma fidèle bouboule.

Bien qu'il fut encore tôt, pas au-delà de neuf heures trente quand je partis de chez moi, il faisait déjà chaud. Selon mon application météorologique, aujourd'hui, nous atteindrions facilement pendant la journée les vingt-neuf degrés. Avec un temps pareil, impossible de ne pas vouloir aller se baigner. La mer n'était certes pas bien loin de Dayton, mais j'avais pris pour habitude de ne jamais m'y rendre. À vrai dire, elle me rapportait de très mauvais souvenirs que je préférais ne pas ressasser plus que nécessaire, sous peine de commettre une bêtise. En six ans, je n'avais plus mis un seul pied sur le sable chaud de la rive, cela m'était tout simplement impossible.

Je balayai ces idées de mon esprit et me concentrai sur ma course. Après plus de trente minutes à un rythme modéré, mes muscles commencèrent à tirer et nous arrivâmes au parc. Je lâchai Chewie dans la nature tandis que je m'assis sur un banc, afin de me reposer un peu avant de faire le chemin du retour.

Mon regard se riva vers mon genoux droit, dénudé, et fixai la petite cicatrice en forme de rond qui arborait la peau, du moins, l'une des deux cicatrices. Une balle m'avait traversé de part et d'autre deux ans plus tôt, à la fin de mon infiltration. À vrai dire, c'était arrivé la nuit où les deux gangs avaient été démantelés. J'ignorais encore aujourd'hui comment j'avais fait pour ne pas me vider de tout mon sang, je me souvenais que le plancher en était inondé. Heureusement, la balle était ressortie, mais je ressentais encore la douleur, surtout la façon dont mon os avait éclaté. Désormais, bien que guéri depuis longtemps, j'avais une prothèse et devais faire des exercices, même si mon kiné avait rapidement décrété que je récupérerais ma mobilité, sans grandes séquelles. Pourtant, lorsque la température baissait, je la sentais passer. Encore heureux que je vivais au Texas, si c'était dans le Nord, je serais shooté aux analgésiques tous les quatre matins.

Paradis Retrouvé (Tome 3 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant