Le canard et le fou

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Ah cette voix était bien familière. Je ne pouvais pas me taire :

« Oh. Tu viens te joindre à la fête ? »

« Oh, boss, bonjour. Je ne m'attendais pas à vous voir ici. Ta place me va bien maintenant, je m'y suis habitué »

Je tournai la tête, le regarda, et roula les yeux au ciel. Il m'appelait encore comme ça... Qu'est-ce que cet idiot faisait là ?

Finalement, j'ai bien deviné, je me doutais qu'il serait là...

« Boss, tu t'es trouvé un nouveau mec ? C'est fini avec l'autre aux nattes ? »

Il parlait vraiment légèrement pour quelqu'un qui n'avait pas d'alliés.

« Non. Et toi ? J'ai entendu que tu t'es servi de Maria et Yuri pour te trouver un successeur... problème de fertilité peut-être ? »

« Ta gueule. » répondit l'homme devant moi.

Il était vexé, j'avais gagné la première manche en touchant un point sensible.

« Honnêtement Louis, pourquoi vouloir à ce point te débarrasser du frère Haitani ? » demandais-je « Et pourquoi Maria m'a dit que tu souhaitais toi avoir un gamin ? Ou avoir quelque chose avec moi ? »

« Car ils ne sont pas dignes de toi, les autres. Tu appartiens à cette famille là, pas une autre. »

Toujours complètement taré celui-là...

« Et donc ? Que viens-tu faire ici ? »

« Il y a eu du grabuge en ville. Je pense avoir trouvé le responsable mais je devais d'abord prévenir le chef Qing en venant ici qui a accepté directement de me recevoir. »

Il posa son regard sur Koko, puis d'une voix méprisante lui cracha.

« Et toi ? »

Kokonoï lui souriait juste, le regards sournois et moqueur. Il se foutait ouvertement de Louis sans même rien dire, juste :

« C'est chez moi. »

Ce qui poussa le vieux Qing à intervenir et parler uniquement à Louis, envoyant Koko et moi autre part.

On arriva devant un mur blanc avec une ouverture, qui donnait directement sur un ensemble de pièces ?
De maisons ?
Je ne savais pas vraiment comment le décrire mais tout était très luxueux, avec des signes bien représentatifs de la Chine ancienne, plusieurs femmes se pressaient avec des linges dans les bras, allant préparer un lit, déplacer des fauteuils, allumant des petites lanternes, nettoyant un sol si lustré qu'on pouvait y voir son reflet. Baissant la tête lorsqu'elles saluaient Koko, une d'entre elles avait osé la levée pour mieux le voir se prenant un coup sur la tête de la part d'une fille plus âgée.

« Tu es respecté autant que ton père on dirait... » dis-je à Hajime Kokonoï.

« Certaines ont juste peur, je te rappelle qu'on me prend pour un méchant ici. Et d'autres...Je ne sais pas vraiment pour les autres enfaite. »

« Donc tu vivais ici lorsque tu es revenu en Chine ? »

« Ouais. Tout ce qui est autour de nous est ma chambre, si tu longes encore un peu tu auras vue sur le lac qui entoure cet endroit et les montages au loin. Je te préviens, il n'y a juste pas de cuisine ici. Donc si tu as faim ou désire quelque chose il faudra te contenter d'autre chose ou d'appeler une bonne. Tiens regarde, certaines ont déjà l'air d'avoir compris. »

Il me montra du doigts une espèce de peignoir mais tout en soie, transparent légèrement rouge. J'étais un peu étonnée, imaginant déjà comment le porter, chuchotant :

Merry-go-round /  Ran x Reader🌌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant