Nage et depêche toi

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Je fis donc de faire ce que toute personne sensée aurait fait : aller voir.

Je me changeai à nouveau, tout en noir, cheveux cachés sous une capuche.
Il devait être trois heures du matin. Et plus aucun bruit.
Je décida d'aller vers les bâtiments qui se situaient à notre droite, près de là où, selon moi, avait retentit le cri, il y avait plusieurs pins derrière lesquels je me cachai en espérant voir quelque chose.
Bingo, une ombre se promenait là, regardant autour d'elle, se parlant seule.

« Moins un. Moins deux. Moins trois »

C'était une voix masculine, grave et monotone, traînant un grand sac, rempli d'un corps, et plus loin, le petit groupe de bonnes étaient à genoux face au sol, respirant à peine, les yeux grands ouverts, sous le choc.

Pourquoi en avait-il tué une ?

Nos regards se croisèrent, chacun ayant repéré l'autre.
J'avais plus de chance de me faire descendre en partant en courant que si je restais ici à le fixer, ce qu'il fit également. Il portait toujours cet ensemble noir, masque en plus, qu'il abaissa pour me sourire de toutes ses dents, dévoilant deux grandes et profondes cicatrices au coin de la bouche.

« Qu'est-ce que tu fais ? » Fis la première phrase que je lui adressai en me relevant, passant à travers les arbustes.

« Que cherches tu en venant ici ? Tu veux assister au spectacle ? » rigola t'il.

Hm, ce mec était un dérangé.

Il gardait toujours le même sourire désagréable, le même que portait certaines fois Hajime. C'était une pâle copie ratée.

« Tu transpires la jalousie hein... » soupirais-je.

« Je n'ai aucune raison d'être jaloux de lui. »

« Je n'ai jamais préciser si c'était un homme ou une femme dont tu étais jaloux... » dis-je ensuite en le regardant de haut en bas, les sourcils levés et les bras croisés.

L'une des bonne commença à trembler comme une feuille, apeurée. Il reprit sa marche et je le suivi.

« Tu parles du fils Qing, c'est un traître, il ne mérite même pas de mettre les pieds ici. » continua Sanzu, visiblement pas dérangé que je le suive.

« Toi non plus. »

Il s'arrêta à nouveau et serra un peu plus le sac qu'il tenait, une veine se fit plus grande sur sa tempe

« Comment ça ? » demanda Sanzu.

« Tu es d'origine japonaise, pas chinoise. » fis-je remarquer. « Alors que fais-tu ici ? Comment as-tu été accepté ? Pourquoi tu as tué une pauvre servante ? »

« Ça ne te regardes pas, si j'étais toi je partirais d'ici. »

Son conseil était peut-être honnête, mais ça ne suffisait pas à me convaincre.

« Pourquoi avoir essayé de supprimer Louis en passant par une bonne ? »

Sanzu répondit très honnêtement sans passer par quatre chemins.

« Car je vais prendre la place de toutes ses familles, vous tuer tous, vous n'êtes que des pourris, pire que des cafards vous ne méritez même pas de vivre à cause de vous... »

« A cause de nous ta famille ta vendu ? Toi ? Ta sœur ? Non. Ils ont fait ce choix eux-mêmes. Tu veux devenir chef pour quoi ? Arrêter les crimes ? Ils continueront. Tu es toi-même un criminel, il n'y a qu'à regarder ton sac. Pourquoi d'ailleurs ? »

« Car elle ne sait pas faire un thé assez agréable. Sinon vous ne seriez déjà plus là. »

Hm, c'est donc elle qui avait préparé la boisson. Je m'approchai de lui, lui ôtant la main qui retenait le sac. On était à un croisement, si quelqu'un venait soit il m'aiderait soit il lui viendrait en aide.

Merry-go-round /  Ran x Reader🌌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant