Merry-go-round / Ran x Reader🌌

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Ran, Smiley ainsi que Angry revinrent quelques minutes plus tard, suivi d'un Sakura débordé, poussant une table sur roulette avec de la nourriture.
Angry paraissait déçu en le regardant préférant assurément de la Junk-Food au lieu de mets raffinés, et Smiley appela sa sœur qui accouru aussitôt. Ran lui, avait l'air particulièrement exaspéré partant directement en direction de sa chambre.

« Laisse-le seul un moment. » me conseilla Rindou, apportant un verre de whisky avec un énorme glaçon au milieu.

Certes, j'ai demandé de l'alcool fort, mais pas digne d'un bonhomme de 50 ans.

Cette fois, c'est moi, entourée à nouveau de mon peignoir, qui alla vers le bassin de carpes, suivant la lumière des petites lampes japonaise faites de pierres.
L'air était doux et si on s'abaissait assez au niveau du bassin, que l'on tapotait trois fois le bord d'une dalle, un groupe de carpes se mettaient à venir, essayant de saisir les doigts que l'on plongeait dans l'eau. C'était assez drôle comme sensation, elles vous happaient comme pour vous entraîner avec elles, vous confondant avec la nourriture. Il y en avait au moins 20 ce qui produisait un bruit de clapotement vraiment unique, ajoutant à cela celui de l'eau qui s'écoulait d'un tronc de bambou. C'était apaisant.

Yuki se mis à mes côtés, m'apportant un bol de mangue à grignoter avec deux fourchettes. Cette gamine était clairement en manque d'une présence féminine dans sa vie.

« Tu à l'air triste, à quoi tu penses ? » me demanda-t-elle en s'asseyant par terre avec moi.

« Je suis plutôt contente, tu ne te sens pas calmée quand tu viens t'asseoir ici ?»

« Aucune idée. Mais j'aime jeter de la nourriture aux poissons ! Et puis, c'est quoi être calmée, pourquoi tout le monde recherche le calme ? »

« C'est comme si tu oubliais tes soucis, que tu ne pensais plus à rien et qu'une douce musique se jouait dans ta tête, parfois en étant avec des gens qui tu aimes, ça aussi, ça peut te calmer. »

Elle prit une grande inspiration.

« Si je ferme les yeux, je suis calmée, et si je suis seule aussi alors ? Pourquoi toi tu es seule ? »

« Car moi, je n'ai personne, c'est différent. »

Elle n'avait pas l'air de comprendre et insista.

« Moi, je suis là. Mes grands frères ne sont pas gentils avec toi quelquefois mais moi je serai toujours gentille ! Regarde je t'ai emmené à manger, il y a deux cuillères parce-que moi aussi j'en veux. »

« Je viendrai plus tard pour manger d'accord ? » dis-je gentiment en me relevant finalement. « J'ai envie d'être un peu seule. »

« Hm, hm !! » marmonna Yuki qui versait déjà la moitié du bol dans le bassin, regardant les carpes arriver à toute vitesse puis remarqua que Ran arrivait. Elle partit, se heurtant à lui et disant sur un ton ferme en écartant le bras droit, le gauche tenant toujours le bol.

« Tu dois laisser la dame seule ! Elle veut être calme un moment ! »

En réalité j'étais surtout nostalgique, certes, l'endroit me plaisait mais ma vie d'avant me manquais réellement, même Maria, Yuri, Louis, les personnes que l'on avait été me manquaient.
Mais je ne pourrais plus jamais avoir Maria avec moi.

Je partie dans la chambre de Ran et pris mes jambes dans mes mains en les repliant, posant ma tête sur mes genoux. J'étais juste, triste et inquiète par rapport aux choix que j'avais fait.
Personne ne s'en rendait compte mais je regrettais d'avoir suivie cette femme un soir, d'avoir attendu devant cet immeuble, d'avoir parlé à Ran, d'avoir trahis tout le monde et ça me faisait de la peine, j'aimais l'époque ou Louis aimait soi-disant les femmes plus vieilles que lui, lorsqu'il jouait le rôle de barman, lorsque mon passe-temps favoris était de faire du shopping, que Yuri passait ses journées devant des caméras...

« Viens là toi. » me dit Ran qui était venue s'adosser contre le mur et me regarda d'en haut. « Tu es restée seule assez longtemps à présent ? »

Je ne bougeai pas, restant assise essayant de réfléchir à une réponse.

« Et toi ? Pourquoi avais-tu l'air énervé ? »

« Certaines choses sont compliquées... » expliqua Ran.

J'aperçu toute fois quelques chose sur lui qui n'aurait pas dû se trouver là.
« Il te reste du sang sur la manche. Tu as tué qui ? »

« Ah, effectivement. Rien, deux mecs de ta famille qui fouinaient dans le coin. On leur a posé des questions mais ils n'ont pas vraiment répondu. Tu en penses quoi ? Je veux savoir pourquoi ils étaient dans cette ville. »

« Pour des infos sûrement ? » annonçais-je, surement la chose la plus logique.

« Il ne vaut mieux pas que trop de cafards viennent trainer par ici. » soupira Ran.

« Ran, tu sais qu'un cafard en cache 30... »

« Hein ? »

« Non rien, je crois que j'ai lu ça dans un manga qui s'appelle Gintama. »

Il ne m'avait pas vraiment dit pourquoi il était énervé. Au bout d'un moment, il me tapota la tête comme il le faisait souvent, me demandant d'une petite voix.

« Tu veux aller dans ta chambre ou rester ici ? »

« Les autres sont là, pourquoi t'absenter maintenant ? Restes plutôt avec eux, non ? »

« Quelqu'un d'autre est là, ils ne remarqueront pas si je pars quelques minutes. » répondit Ran en regardant derrière son épaule à travers la porte.

« Ah bon ? Qui ? »

« Un binôme ou un couple on ne se sait pas vraiment ce qu'ils sont mais tu ne les connais pas. Ils font également partis de ma famille, le mec gère les hommes des quartiers Sud, et sa meuf les échanges avec les autres pays. Elle a le même rôle qu'avait Maria. »

« Comment ils s'appellent ? »

« Le mec c'est Chifuyu, la meuf Olivia. Tu portes quoi sous le peignoir ?»

« Juste un maillot de bain, je ne suis pas encore allée me changer. »

Il regarda encore derrière lui, ferma la porte et me sourit.

« Tu l'as déjà fait avec quelqu'un dans une piscine ? Ou plutôt, on t'a déjà fait l'amour dans ce genre d'endroit ? » me demanda Ran, ne se doutant pas de la réponse.

« Oui. » dis-je « Et toi ? »

Il était visiblement choqué tandis que je me relevais après avoir retrouvé le moral.

« Non... jamais. Mais j'aimerai essayer. »

Tout en disant cette phrase, il me dénoua le nœud du haut de mon maillot, le laissant tomber au sol, mais ne m'enleva pas le peignoir, l'ouvra juste et commença à m'embrasser le cou, les clavicules et la poitrine. Prenant du temps surtout sur le bout de mes seins.

J'espère que personne ne nous verra.

« On va dans une autre chambre, c'est mieux. » dis-je par peur de tomber sur quelqu'un.

Finalement il retira le peignoir et resta dans sa chambre tout en continuant ce qu'il avait entrepris. Il était brutal ce soir, il avait sûrement bu comme moi ou alors avait envie et besoin de se défouler.

« Je t'aime mais là je ne te ferai pas l'amour, je te baise juste. » souffla-t-il en agrippant mon corps avec force.

« Oui... » soufflais-je en sentant déjà que mon corps devenait sensible lorsqu'il me touchait.

« Essaye juste de ne pas faire trop de bruit... » me conseilla Ran.