Encore un en moins

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Je ressortis de la salle de bain une fois habillée, douchée, je ne pris même pas le temps de manger.
Je me réjouissais vraiment de revoir Monsieur et Madame Yi, et de les présenter à Ran, et de retourner dans nos locaux, lui montrer aussi l'hôpital.

Pouvoir me vanter de notre réussite, enfin plutôt de la mienne.

« Bon Ran est en route, je te laisse. Il viendra dans quelques minutes. N'ouvre pas la porte cette fois. On ne sait jamais... » me dit Suzanne

« Ok, bye. »

Je ne pouvais rien lui dire, et de toute façon ça ne lui fera rien de savoir qu'on allait pouvoir enfin détruire son ancien mari.
Je prépara quand même un sac avec quelques affaires, et aussi un pour Ran. Je ne savais pas si on allait rester là-bas ou bien rentrer rapidement. Hanma avait vraiment fait du très bon travail pour réussir à mettre la main sur Sanzu, au téléphone Louis avait dit 'peut-être' mais s'il parlait comme ça c'est qu'il l'avait déjà attrapé.

« Je suis rentré ! Tu dors ? » Entendis-je à l'autre bout de la pièce

« Salut ! Non je fais nos affaires ? »

« On repart en voyage ? »

« Exactement ! Je t'emmène faire connaissances avec mes anciens collègues et un invité surpris ! »

« Pardon ? » s'étonna Ran « Pourquoi on devrait aller voir Louis ? »

Je me mis devant lui qui tentait déjà de renverser son sac, ses cheveux avaient vraiment poussés, il pouvait bientôt refaire ses deux nattes, son costume gris clair était neuf et sortait du pressing et sa bague était toujours aussi voyante.

« Parce-que je te le demandes. » dis-je sérieusement.

Car mon envie de retourner là-bas grandissait de plus en plus, car j'en avais besoin, car j'attendais ce moment.

«Combien de temps on va rester là-bas ? »

« Je ne sais pas, tu savais que Chifuyu fait de bons trucs au lit ? » demandai-je en riant

Il se déshabilla, enlevant sa veste, puis sa chemise, me laissant regarder son tatouage.

« Qui t'a dit ça ? » Demanda t'il

« Suzanne. »

« Hm. Ça ne m'étonne pas, elle couche avec tout le monde, enfin que lui de chez nous mais autrement tous les autres mecs. C'est Taiju mais au féminin. »

« Tu n'as jamais voulu tester avec elle ? » Dis-je en continuant de plier des affaires, voulant aussi sa version.

« Jamais. Pourquoi je perdrais mon temps ? Et toi ? Louis ? »

« Je t'ai déjà dit que non. »

Actuellement seize heures, on arriverait chez Louis vers dix-neuf heures.
Je réfléchissais déjà à quoi dire une fois sur place, comment réagir.
Je voulais également voir s'ils avaient continué le réel business dont on profitait au début et surtout, les capacités de Hanma.


Il était 19h05 exactement lorsque l'on arriva dans l'appartement de Louis qui avait tout organisé, rangé, chaque recoin avait été nettoyé. Il avait fait exprès.

« Bienvenue, rentrez seulement. Oh Ran bonsoir, quelle surprise de te voir ici. N'EST-CE PAS ? »

« Je ne voulais pas, elle a juste eu de bons arguments. » répondit Ran

Hanma était resté derrière nous et ferma la porte.

« Bon, donnes moi les clés. » dis-je à Louis

« Lesquelles ?? »

« Celles de mon bureau, et celles de l'hôpital. Tu m'as dit que je serai à nouveau chef, tiens tes promesses on y va tout de suite. »

Ce fût rapide, on passa à mon bureau d'abord. Ou plutôt de ce qu'il en restait...

Une vision d'horreur, mon beau bureau avait été totalement changé.

« Tu as tout modifié ???! » dis-je

« J'ai refait selon mes goûts on va dire. » dit Louis un peu sur la défensive.

« Et donc ? Pour Sanzu ? » demandai-je décidant de fermer les yeux, ne plus regarder cette pièce.

Mon pauvre bureau...

Ran tourna les yeux, comprenant enfin qui était la surprise.
Hanma prit la parole :

« Le temps que vous arriviez on avait déjà mis la main sur lui. »

« Comment ça ? Où ? » Demanda Ran

Louis souri, fière annonçant :

« On savait qu'il consommait souvent de la drogue, on en a pris chez vous, et fait le tour des bâtiments abandonnés du coin, il n'y était pas, on a réfléchis aux hôtels, là également il ne pouvait pas y être vu que vous avez accès aux caméras. Donc on a cherché plus loin encore, il était tout simplement incognito dans un de nos bar. Le seul qui n'a aucune caméra. »

Je me tourna d'un coup :

« SANS CAMÉRAS ?! »

« Oui. C'est un nouveau, on a tenté le coup et il était là-bas, et il a suffi de lui mettre du produit dans son verre pour qu'il tombe quelques heures après. Depuis on le garde à l'hôpital, enfin plutôt on attend. » dit Louis

« Vous ne savez pas quoi faire ? » Dis-je

« Au fond à t-il vraiment fait quelque chose de mal ? » Demanda Hanma

« Oui...des gens sont morts à cause de lui, des gens de chez vous, de chez les Russes, de chez eux !! » dis-je en pointant Ran du doigt

Louis me regarda très sérieusement :

« Et ? A cause de nous aussi des gens sont morts. » dit-il dans le plus grand des calmes.

« Nous, nous sommes différents !! » j'étais allée peut-être trop loin en disant ça mais tant pis.

« Il peut nous servir !! » renchérit Hanma.

« POUR QUOI FAIRE ???? » hurlai-je, consciente de ce qu'il sous-entendait, mais ce n'était pas possible, on devait se débarrasser de ce mec après tout, Louis l'avait proposé en premier.

« Pourquoi tu cries ? » demanda Hanma sur un ton provocant

« PARCE-QUE TOI A PART FAIRE LE TOUTOU DE LOUIS TU SERS A QUOI ????? TU FAIS QUOI ICI ??? SI JE N'ETAIS PAS PARTIS TU N'EXISTERAI MEME PAS DANS CETTE FAMILLE !!!! Et toi !!! Toi Louis tu fais N'IMPORTE QUOI !!! TOUT CE QUE J'AVAIS MIT EN PLACE, TU AS TOUT DETRUIT !!!! »

A ce moment, les trois étaient choqués de ma réaction démesurée mais aucun de pouvais comprendre ce qui me passait par la tête.

« Calme... » commença Ran.

« NON !!! NON JE NE ME CALMERAI PAS ! JE NE PEUX PAS !!!! Ça fait combien de temps ??? Depuis hier ? DEPUIS HIER CA NE VA PAS !! MAIS JE DOIS FAIRE SEMBLANT TOUJOURS FAIRE SEMBLANT COMME SI TOUT ALLAIT BIEN ALORS QUE... »

« OH !!! » cria Ran en retour avant de continuer « PERSONNE est bien !! On a tous de la peine ! Mais toi qui veut tellement redevenir chef, POURQUOI tu réagis comme ça ?! Tu crois que c'est comme ça que tu vas réussir ?? En laissant TOUT LE TEMPS tes émotions prendre le dessus ! C'est ça ??? »

Louis prit aussi part à l'engueulade en rajoutant une couche, remuant le couteau dans la plaie :

« Tu es censée garder tes émotions pour toi, il a raison. »

« TA GUEULE LOUIS ! » dis-je avant de quitter la pièce sans le penser.

Merry-go-round /  Ran x Reader🌌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant