Merry-go-round / Ran x Reader🌌

Répugnance

« Pourquoi tu rigoles ? » me demanda Ran, le visage sérieux.

« Pourquoi je ne pourrai pas, Olivia est morte c'est bien non ? »

En quoi ça le dérangeait ? Il venait de me gâcher mes quelques secondes d'euphorie.

« Parce-que...elle est morte quand même. Il ne faut pas se réjouir de la mort des autres. » dit Ran alors que je le regardais en coin. J'avais gardé une seringue dans ma poche, et je pense que s'il n'avait pas porté son manteau je lui aurais fait subir le même traitement qu'Olivia.

Il était répugnant là, son attitude était abjecte. Pourquoi ne pas être heureux de la mort de quelqu'un comme Olivia ?

« Je me réjouis de la mort de qui je veux. » dis-je. « J'imagine que tout le monde n'a pas bon cœur comme toi. Peut-être que Manjiro avait raison lorsqu'il parlait de toi et que Hajime Kokonoï qui dirigeait la branche Chinoise était peut-être meilleur que toi dans ce qu'il entreprenait. »

Pas de réponses.

Le sous-sol était un grand tunnel, presque un labyrinthe avec pleins de pièces différentes.
Je les connaissais par cœur donc je me décidai à aller m'installer dans une, de refermer la porte derrière moi et de me servir du flash de mon téléphone pour voir ou j'allais.
Je m'asseyais à même le sol tant pis pour les habits finalement. Ces pièces-là étaient toutes en béton, sans couleur, de simples pièces pour ranger, cacher ou remettre des choses.
Je recroquevillai mes jambes et mis ma tête sur mes genoux, ne regrettant pas ce que j'avais dit mais j'étais fatiguée de tout ça, peut-être que finalement je ferai mieux de me tirer une balle dans le crâne.
Une chose était sûre, personne ne risquait de venir ici, j'étais la seule à connaitre les sous-sols par cœur, donc je ne risquais rien. Surtout que la porte une fois fermée ne s'ouvrait que d'une façon spécifique. La seule chose qui pouvait me nuire était mes propres pensées négatives, mon anxiété ou une crise de paranoïa liée à tous ces incidents.

Pour avoir réagis de cette façon c'est que finalement, Olivia et Suzanne comptaient pour lui. C'est bien cela me permettais de me remettre en question d'avoir été prise pour une idiote. Mon téléphone sonna quelques fois, bizarrement justement Suzanne, Louis et Ran.

« Foutez-moi la paix... » soufflai-je, ennuyée.

Je choisi de faire quelque chose de très simple, enlever ma carte SIM et la casser ?
Non.
Au moins couper mon téléphone pour l'instant.
Rindou...lui, il était donc encore en vie. Si, à l'heure actuelle il avait encore eu des contacts avec Olivia alors il connaissait Joshua.

Je me mis à rire, à voix haute, relevant la tête et mettant mes bras tendus sur mes genoux.
C'était pourtant logique. Et moi qui pensais que Olivia c'était servis de Rindou en le droguant...c'était drôle car la seule solution logique aurait été que Rindou se fasse passer pour mort, ou joue lui-même au mec faible drogué et utilisé. Chez nous, tous les coups bas étaient permis et il en avait trouvé un bien.

« Bravo Joshua. Tu as encore gagné cette fois ! »


Enfaite, ça faisait un peu mal quand même de se faire prendre pour une imbécile, je ne savais même pas vraiment si je devais en vouloir à quelqu'un, j'étais juste dégoutée d'avoir laissé mes affaires chez Ran.
Je ne voulais pas retourner là-bas, on avait profité, bien rigolés et tout mais là, il avait dit des choses qu'il aurait pu garder pour lui. Et sa pauvre bague il pouvait la reprendre quand il voulait, je lui enverrai par la poste de toute façon.

Une chose était cependant sûre, c'est que j'allais croiser à nouveau Wakasa vu qu'il viendra ici dans quelques jours aider Hanma et Louis pour ce fameux virus.

«...»

J'avais l'impression d'avoir entendu un bruit, mais c'était clairement impossible ici, peut-importe...j'en avait juste marre.

Je voulais retourner chez moi mais tout le monde savait où je vivais, aller chez Louis ? Non...
Aller chez le vieux Vlad ? Pff...non plus.

Je rallumai rapidement mon téléphone pour quand même relire les messages.
Plusieurs appels manqués de Ran, deux de Louis, un de Suzanne et en plus un autre message de sa part « J'aurai du te le dire plus tôt. Excuse-moi. »