« 𝑢𝑛 𝑗𝑒𝑢 𝑑𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟𝑒𝑢𝑥 » 𝘤𝘩𝘪𝘧𝘶𝘺𝘶 𝘹 𝘰𝘤

58. Chapitre final

« -aller, dépêches toi de faire chauffer le biberon!
-mais attends deux secondes!
-pfff, t'es vraiment un incapable sérieux. Tu vois pas que ton fils il pleure ?!
-j'te rappelle que c'est aussi ton fils, Kaya. »

Pdv de Kaya :

Cet idiot de Koko est incapable de faire chauffer un biberon correctement. Qu'est-ce qui m'a pris de faire un enfant avec un mec pareil ? Fichus sentiments...

Koko: passes moi Yuki. Je veux lui donner à manger.

Je lui place notre fils entre ses bras et l'aide à lui mettre le bavoir.

Kaya: tu fais attention à bien incliner le biberon!
Koko: rooh écoutes la, elle a peur que je fasses n'importe quoi avec toi alors que je suis le meilleur papa du monde.

Je ne peux m'empêcher de sourire en les voyant tous les deux. Je suis devenue tellement faible...

Je décide de m'éclipser un instant de la pièce et vais dans notre chambre. J'attrape mon téléphone avant de m'assoir sur le rebord du lit. Mes doigts connaissent le chemin par coeur, je vais dans contact et clique sur le sien.

Je lui raconte ma journée dans les moindres détails et clique sur « envoyer ». Je vérifie avec attention que le message soit bien attribué avant de reposer mon téléphone. Il faut que je passe la voir demain... j'y suis pas allé depuis l'accouchement. Je me sens un peu coupable même si je sais qu'elle m'en voudra pas. Elle me dira un truc du genre « mais fermes la! Tu viens d'être maman, on s'en fou de moi! C'est toi et ton fils le plus important, pas moi.»

Koko: eeeeh...

Le matelas s'affaisse sous son poids. Il passe un bras autour de mes épaules avant de me coller contre lui. J'ai du mal à contenir mes larmes, elles roulent toutes seules sur mes joues.

Koko: chttt, ça va aller.
Kaya: j-je...
Koko: arrêtes de parler, pleures. Tu parleras après.

J'écoute son « conseil » et extériorise toutes les larmes enfouient au fin fond de mon coeur. Je pensais pas dire ça un jour mais, il sait se rendre utile parfois ce gros imbécile.

Plus tard dans la soirée,

Je viens de mettre Yuki au lit. Je retourne dans notre chambre et me glisse sous les draps. Je suis épuisée par cette journée.

Ses bras chaleureux ne tardent pas à m'entourer et à me ramener contre son torse. Il entortille un de ses doigts dans une mèche de mes cheveux,à présent tout aussi noirs que les siens, et s'amuse à tirer dessus.

Koko: ça va mieux ?
Kaya: ...non.
Koko: t'as besoin de la voir ?
Kaya: oui...
Koko: on y va demain.
Kaya: ...merci.
Koko: ravales ton merci.
Kaya: pff, tais toi! J'te dis merci si j'veux d'abord!
Koko: à ton grand âge là.
Kaya: tu commences à chopper la calvitie et tu viens me parler d'âge ?!

Je mords la peau de son ventre pour en rajouter une couche. Il se redresse d'un coup et me dévisage. J'éclate de rire avant que ça ne parte en baston. Pfouuu, 5 ans et demi plus tard et rien n'a changé si ce n'est la nature de nos sentiments...

Le lendemain après-midi,

Nous sommes en route pour la voir. Mon coeur bat à la chamade, ça me fait toujours ça quand on approche. Je sais pas vraiment pourquoi... Je devrais être habituée maintenant.