Chapitre 8

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- Monsieur Delmar, je suis vraiment désolé pour le retard, m'excusais-je, les yeux baissés.

M. Delmar se tenait devant moi avec son tablier blanc et les mains sur les hanches.

- Tu ne peux pas toujours être en retard, Peter. Cela arrive trop souvent.

- Je sais, et je suis vraiment désolé. S'il vous plaît, donnez moi juste une dernière chance. S'il vous plaît, suppliai-je.

Je ne pouvais pas me permettre de perdre ce travail. Pas avec Tante May qui arrive à peine à payer le foyer. Nous avions encore des factures et la nourriture à payer

M. Delmar soupira.

- D'accord, j'accepte pour cette fois, mais si ça arrive encore une seule fois, je vais devoir te virer Peter.

Le soulagement illumina mon visage alors que mes épaules détendirent.

- Merci, merci beaucoup! Vous ne le regretterez pas, promis ! ui disais-je en lui souriant.

Il roula des yeux.

- Ouais ouais ouais. Va travailler maintenant.

J'attrape un tablier et l'enfilai, l'attachant dans le dos. Pendant les deux heures qui ont suivi, je m'attelai à servir aux clients le meilleur sandwich du Queens. Le travail n'est pas si ennuyeux ou fatiguant que ça, mais je ne pouvais pas dire que je n'étais pas fatigué. J'avais besoin de me reposer, comme M. Stark me l'avait dit, mais je ne pouvais pas l'écouter. J'avais besoin plus d'argent que de me reposer, et j'avais aussi besoin d'être Spider-man plus que mon propre repos. J'étais ici sur terre non pas pour moi, mais pour aider les autres. Sinon, si je n'étais pas Spider-man, et que si je n'aidais pas les gens alors que j'en avais les moyens, la culpabilité me tuerait.

Après avoir fini mon 3h de travail, je souhaitais une bonne nuit à M. Delmar, mis en bandoulière mon sac à dos, que j'avais ramassé par ma course-poursuite, sur mes épaules et je partis. Je trouvais une ruelle et me suis rapidement déshabillé, jetant mes vêtements sur le côté avant d'escalader le bâtiment.

Je poussai un soupir de contentement alors que mes jambes pendaient dans le vide. Je pouvais regarder le reste de la ville de New York, ma maison. Les lumières donnaient une ambiance féérique à la ville, les gens qui s'affairaient dans les rues me donnaient l'impression de faire partie de quelque chose, et les bâtiments qui sortaient de la terre étaient comme un terrain de jeu pour moi. Je ne voulais pas être ailleurs qu'ici à New York. Malgré les klaxons qui remplissaient les rues et les bavardages bruyants, cette ville me procurait paix et réconfort. Eh bien, c'était le cas jusqu'à ce que j'entende un cri inhumain. Je me releva, essayant d'entendre à nouveau ce cri, afin que je sache dans quelle direction me diriger.

La bête repoussa un cri, m'indiquant sa position et je m'y diriga. J'atterris dans une ruelle pas trop loin de mon perchoir. La vision que j'avais devant moi me fit froncer les sourcils. Le grognement venait en fait d'un être humain, un homme, pour être exact. Bizarrement, il transpirait abondamment. Il avait retiré sa chemise, montrant son dos qui avait l'air de venir de sortir d'une piscine. La sueur coulait sur lui, mouillant le sol sur lequel il se tenait. Sa respiration était laborieuse. C'était comme s'il avait couru dix kilomètres.

Un autre grognement s'échappa de sa gorge, mais qui ensuite se transforma en rire.

Remarquant enfin ma présence, il se tourna vers moi et sourit.

- C'est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie.

Son œil gauche tremblait alors qu'il me regardait.

- Vous allez bien, monsieur ? lui demandai-je en le regardant avec méfiance.

- Si je vais bien ?

Spider-man : Alone in New york by BreezebaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant