Chapitre 8

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CHAPITRE 8

Eren

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« - Eren arrête! »

Il enlève sa main crispée de mon crâne, je relève la tête et je respire de grosses bouffées d'oxygène.
Il s'appelle Eren.
Ce monstre s'appelle Eren, je pleure, apeurée, je l'entend partir de cette salle d'eau, je tremble, j'ai froid et je suis terrifiée.

On entend juste mes larmes bruyantes montrant ma peine et mon effroi de ce monstre.
Je regarde Oscar venir me voir, avec une serviette dans les mains, il me la tend.
Je la prend et je m'essuie le visage rempli d'eau et de larmes salées, Oscar me regarde avec un petit sourire tendre, c'est le seul, le seul qui me montre un peu d'affection:

« - Je veux partir d'ici. »

Je continue de pleurer, mes larmes sont plus fortes, elles gagnent toujours contre moi, Oscar gratte ses cheveux un peu mal à l'aise de mes pleures. Il se rapproche de moi, il s'accroupit et il place sa main sur mon épaule et la tapote pour me rassurer:

« - Je sais mais tu ne peux pas. »

J'hoche la tête en sachant la dure réalité qui m'entoure, Oscar me relève et on marche dans les couloirs pour retourner dans ma cellule, nous descendons les marches mais je m'arrête, mes membres ne veulent pas m'obéir, je ne peux pas retourner là-bas dans cet enfer.
Mes larmes refont surface et coulent silencieusement:

« - Je ne peux pas. »

Oscar me pousse un peu pour que j'avance, mes jambes tremblent et mon coeur se crispe en voyant en bas, Eren:

« - Ça me fait pas plaisir TP. »

J'hoche la tête en sachant qu'il doit obéir aux ordres de son chef. Eren. Je marche suivie de Oscar, on passe à côté de Eren qui est adossée au mur, les bras croisés.
Oscar m'enferme dans la cellule, sans aucune résistance de ma part, je m'assois sur le sol et je reste comme ça perdue.

Soudainement, adossée contre le mur, au loin je vois un rat couiner et courir vers moi, je me lève directement et j'essaye de le faire fuir en sautillant de partout et en lui lançant des pierres que je trouve.

Je n'ai plus la notion du temps, il fait nuit tout le temps, je suis dans une geôle tout le temps, depuis longtemps, Oscar quand il vient, il me dit quel jour on est et l'heure.
Ça m'aide à avoir moins de vide dans mon esprit, je reste dans ce silence pesant, j'entends seulement les insectes grouiller et courir dans le cachot.
Je suis courbée sous ce poids immense des yeux émeraudes du monstre, de ce démon que je hais, il me tue sans le faire réellement.

J'entends des pas, une nouvelle fois, des pas dures et profond, encore le trousseau de clés se balancer de gauche à droite.
Mes barreaux s'ouvrent lentement dans un profond grincement, je lève les yeux pour regarder la personne.

Eren est venu me voir, il ferme la porte avec son pied, puis il s'approche de moi, sans que je réalise quoique se soit, je me retrouve plaqué au mur tenue par le cou, mes pieds ne touchent même pas le sol, il est en train de m'étrangler en serrant fortement sa main remplie de veines qui ressortent, son regard me brûlent profondément, j'ai l'impression d'avoir été jetée dans un bûcher vif.
Mon coeur ne pompe plus de sang, j'ai l'impression de mourir, aidez-moi, je vous en supplie.

Je le regarde, ses yeux émeraudes seront la dernière chose que je verrai, ses yeux me tuant sur place juste en les posant sur moi.
Il a d'énorme cernes en dessous ses yeux comme si, il ne dormait pas.

Je mets ma main sur la sienne, pour essayer de la retirer, mais j'y arrive pas, j'éclate en sanglots, je n'arrive pas à les arrêter.

Je le regarde profondément, me laissant mourir devant lui, il me regarde en fronçant les sourcils car je souris, je ne sais pas pourquoi, je lui souris alors que mon visage baigne de larmes et que je suis au seuil de la mort. Je souris car même si je le haïe, je sais qu'il souffre, il vit dans l'enfer, dans les ténèbres.

Il enlève sa main, me laissant tomber au sol, je retrouve ma respiration, je tousse plusieurs fois, je regarde ce monstre faire les cents pas dans mon cachot devenue mon habitat.
Puis il s'en va en vitesse me laissant respirer de nouveau correctement, je tiens mon cou devenu rouge et il me laisse une douleur.

Pendant plusieurs jours, Oscar vient me voir et me ramène un plateau repas et aussi il me ramène un sceau pour faire mes besoins.

Un autre jour, Oscar me ramène de nouveau un plateau repas et nous parlons, je prend la fourchette que je cache dans mon haut quand Oscar ne me regarde pas. Il part en prenant le plateau et il me salue nonchalant.

Me voilà de nouveau seule, je partirai d'ici de force car c'est la seule solution pour récupérer ma liberté et je retrouverai ma famille.

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