Chapitre 4

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CHAPITRE 4

L'accident

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Le véhicule arrive sur moi, il me percute de pleins fouets, je me prend le volant me laissant dans une inconscience, je suis presque endormie mais j'arrive encore à entendre, mes paupières sont presque closes, je sens plusieurs douleurs sur tout mon corps.
J'entends des voix arriver vers moi, ma portière est fracassée alors les personnes ont juste à la frapper pour qu'elle s'ouvre.
J'entends ma ceinture s'enlever et on me prend:

« _ Laissez-moi.

_ Désolé ma belle, mais c'est les ordres du patron. »

Je ne peux pas me débattre, je n'ai plus de force, mais j'essaye de bouger mes jambes et mes bras, je ressemble surtout à un agneau ou à une brebis se débattant contre le loup.
Les loups.
Je souffle doucement, le choc était assez violent mais pas assez pour me tuer, le coup était calculé de toute pièce, je le sais.
Il m'emmène le voir, je gémis en sentant une douleur sur mon ventre, je respire doucement sans pouvoir le faire correctement, je sens juste mon corps être transporté par les mains d'hommes.

Je sens un peu plus mes forces me retrouver, je bouge mes jambes et mes bras pour leur échapper, mais leurs forces sont plus fortes que les miennes:

« _ Lâchez-moi. »

J'ouvre mes yeux en grand quand je me sens jeter dans une voiture, je frotte mes yeux avec mes doigts, je suis dans une voiture dans le côté passager, en face de moi un homme conduit la voiture, une cigarette en bouge, il sourit heureux, mais l'autre assis à côté est neutre, il ne bouge pas.

L'homme qui conduit se retourne vers moi en souriant:

« _ Salut! »

Je le regarde sans comprendre son sourire, je n'ai qu'un mal de tête atroce, je ne lui répond pas en sachant pertinemment ce que je fais dans cette voiture.
Je le fixe. C'est tout:

« _ Elle est pas très bavarde. »

La route se fait en silence, enfin presque, il y a seulement les chantonnement de l'homme qui conduit.
Je vois de la lumière, nous sommes au coeur de la ville voisine, je regarde mon ventre en voyant mon t-shirt avec une tâche de sang, je vois une petite blessure que j'essaye d'oublier.

L'homme freine d'un seul coup, alors je me prend le siège d'en face en pleine poire.
Je me frotte le nez en le plissant, j'entends juste le rire grave de l'homme enjoué:

« _ On s'arrête quelques minutes pour faire le pleins, tu restes là. »

Les deux hommes sortent de la voiture, l'enjoué fait le pleins pendant que l'autre est sur son téléphone et appel quelqu'un.
Je souffle doucement, en réalisant ce que je fais ici, je prend doucement mon téléphone dans mes mains que j'essaye d'allumer, l'écran est fissuré et il ne veut plus s'allumer.
Je grogne énervé, je les regarde, les deux hommes qui parlent entres eux.

Je regarde la portière de la voiture noire brillante, j'ouvre doucement la porte sans faire aucun bruit en vérifiant les hommes, je descend doucement de la voiture sans attirer leurs attentions.
Je me glisse contre le sol, je marche en m'accroupissant, je m'aide de mes mains et de mes jambes pour avancer vite sans aucun bruit.

Je regarde derrière moi à chaque pas, je me cache derrière les réservoirs d'essences, en regardant les hommes qui n'ont encore pas remarqué m'a disparition.
Je vois à deux mètres de moi, une voiture ouverte, je fais les deux pas et je me glisse à l'intérieur.
Je ferme la portière doucement, je regarde par la vitre et je les vois paniquer et regarder partout, à gauche et à droite.

Je les vois ensuite se séparer, un de chaque côté, l'enjoué par à l'opposé de moi, quant au neutre il arrive pile en ma direction.
Je me cache entre les sièges, une femme entre dans la voiture où je me trouve et démarre sa voiture, elle commence à conduire.
Sauf que la vitre se prise et une balle se loge entre les deux yeux de la femme, j'ai juste entendu son hurlement déchirant, il m'a fondu le coeur et me l'a détruit.

L'homme qui m'a cherché, ouvre la portière et me prend par mon haut et me sort du véhicule, j'essaye de me débattre, je voulais crier sauf qu'il place sa main contre ma bouche, puis il met son flingue contre ma tempe, m'arrêtant directement.
Des sueurs froides coulent sur mon front et mon corps commence à succomber à la panique, ma respiration est lourde et mes membres tremblent:

« _ On joue pas à cache cache ici. »

Il ouvre la portière de sa voiture et il me jette dedans, je me cogne contre les sièges en cuir et il ferme la porte à clé:

« _ Reste sagement ici. »

Cet homme est tellement froid, glaciale, qu'il m'empêchent de faire des mouvements, je me tais directement en voyant son regard noir et terrible.
Après quelques minutes, les deux hommes ouvrent leurs portières et entres dans leurs véhicules:

« _ Alors on a essayé de s'échapper? »

Je baisse les yeux, je me sens mal, j'angoisse.
Seulement, je ne peux rien faire, mes membres sont bloqués, il démarre et nous partons de nouveau sur la route.
La route se fait en silence, personne ne parle, je reste dans mon coin, piégé dans ma transe d'angoisse et de panique.
Je souffre en silence, de cette trans qui m'empêche de respirer normalement:

« _ On est arrivé. »

Je regarde le paysage, je vois un énorme grillage avec quatre hommes en costards et lunettes de soleils.
Dans leurs pantalons un flingue y est logé, nous passons l'énorme grillage, il s'ouvre en grinçant et nous entrons dans la demeure.
Je vois au loin, un énorme jardin, bien taillé et plus loin une immense demeure, un grand manoir, le jardin est surveillé de caméras et de gardes armés jusqu'au dents.
L'homme se gare dans un énorme parking remplis de voitures de luxes et de motos tout aussi chères.

Il ouvre la portière et me vise de son arme, il me prend le bras et me force à avancer vers le mal, vers l'enfer.

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